Mahfoud Hansali, assassin de Sihem Belouahmia, meurtrier ordinaire dans la France d’aujourd’hui…

police

Il a avoué, a conduit les enquêteurs jusqu’au corps, puis a raconté sa petite histoire d’homme amoureux qui aurait étouffé sa compagne « involontairement ». Ben oui, on fait ça tous les jours, d’étouffer quelqu’un sans le vouloir !

Elle avait 18 ans, lui 39. Ils avaient une relation amoureuse, à ce qu’il prétend, mais la famille de la jeune Sihem n’était pas au courant. « Le suspect affirme que la victime était amoureuse de lui mais que lui refusait cette relation car Sihem était la cousine de son ex-compagne », écrit Le Parisien. Et donc, « toujours selon ses déclarations, Mahfoud H. aurait tenté de faire taire la jeune fille en lui mettant la main sur la bouche. Sihem serait morte étouffée. Des déclarations qui devront être corroborées notamment par l’autopsie. » Cette relation a-t-elle seulement existé ?

Pour l’avocat de la famille, Me Mourad Battikh, « Sihem voyait ce monsieur comme une nièce voyait son oncle ». Il semble pourtant que la réalité de cette relation serait avérée par les amis de la jeune fille qui leur avait confié entretenir une relation avec un homme de 21 ans son aîné. Alors, une resucée de Roméo et Juliette ? Un remake de Brigitte et Emmanuel ? On en doute.

Ce Mahfoud Hansali, que Le Parisien n’ose pas nommer, a pas moins de 13 condamnations à son actif, dont une peine de 12 ans de prison ferme en 2015 pour un vol à main armée. Au cours de la conférence de presse qu’elle a tenue au tribunal de Nîmes, la procureur Cécile Gensac a tenu à dire qu’il avait « purgé intégralement » sa peine, précisant toutefois qu’il avait bénéficié de remises de peine et se trouvait sous contrôle judiciaire.

On apprend également que Mahfoud Hansali devait comparaître le 1er février (quelques jours après le meurtre de Sihem) devant la cour d’assises du Gard « pour un dossier datant de 2011 ». Il est accusé d’enlèvement et de séquestration pour faciliter un cambriolage ! Ce qui ferait de lui, dit Le Parisien, « un caïd » dans le Gard.

Chaque crime est particulier, c’est vrai, et c’est un drame particulier, en effet, pour chaque famille de victime. Néanmoins, on peut passer du particulier au général.

Bien connu des services de police, bien connu des tribunaux, bien connu des prisons, Hansali a déjà croisé à maintes reprises les psychiatres, et ce qu’en rapporte Midi libre ne laisse rien augurer de bon pour la suite. Selon les experts qui l’avaient examiné, « Mahfoud Hansali disposait d'une déficience intellectuelle légère, mais aussi de troubles cognitifs et d'une capacité d'autocritique très limitée. Toutefois, aucune pathologie mentale de dimension aliénante n'avait été mise en lumière. » Les psychiatres lui reconnaissent toutefois « une personnalité immature, têtue, orgueilleuse, impulsive et surtout narcissique ». En conclusion : « Mahfoud Hansali est sociopathe depuis l'adolescence. »

Bref, un meurtrier ordinaire pour un jour ordinaire dans la France d’aujourd’hui...

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Marie Delarue
Journaliste à BV, artiste

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