Au moment où la courageuse Theresa May remet en question le modèle multiculturel anglais après les attentats successifs que son pays a subis, nous sommes incapables d'une réaction salutaire similaire. Le Premier ministre britannique préconise une révision de la stratégie antiterroriste anglaise alors que nous sommes incapables de remettre en question la nôtre. Le communautarisme islamiste sur notre sol, que l'on a laissé se développer, a été pénétré par l’idéologie salafiste qui s'impose de plus en plus, véritable terreau du terrorisme. Et nous restons là à contempler cette évolution, résignés, sans réagir.

Nous sommes collectivement victimes du syndrome de la repentance véhiculé par nos lois mémorielles et la bien-pensance de la classe politique, idéologie que l'on a volontairement instillée dans les programmes de l'Éducation nationale afin de bien préparer à la résignation les esprits futurs. Avec Macron, le chantre des crimes contre l'humanité qu'aurait commis la France durant la colonisation et de sa « part de responsabilité » dans le « terreau » du djihadisme, la philosophie n'a pas changé, bien au contraire. Il donne du grain à moudre supplémentaire aux futurs terroristes. En fait, il ne voit pas où est le problème, comme si cela sortait complètement de son schéma de pensée.

La politique menée ces dernières années tendait principalement à tenter d'interdire les départs pour le djihad et de réinsérer ceux qui en revenaient - avec le succès que l'on sait. Cette politique est maintenant dépassée et nous n'avons pas suffisamment anticipé la mutation en cours. Le mal se développe maintenant directement sur le territoire par un réseau d'associations culturelles ou cultuelles musulmanes, par Internet, par les réseaux infiltrés au sein des migrants, par les mosquées radicales, etc. La guerre est donc devenue intérieure. Mais notre Président Macron a déclaré, dans son programme, refuser la « lutte par l'exclusion intérieure », d'où son opposition à la déchéance de la nationalité des binationaux, à l'instauration d'un crime d'indignité nationale pour les nationaux, à l'expulsion des fichés S étrangers, à son refus de l'interdiction de l'UOIF des Frères musulmans… C'est une erreur stratégique majeure dont nous allons payer l'addition dans l'avenir.

Pourtant, le bon sens voudrait que soient prises sans attendre un certain nombre de décisions. D'abord, interdire le retour des 700 djihadistes encore présents dans les zones de combat, par tous les moyens (militaires, législatifs, diplomatiques en renouant avec la Syrie), ce à quoi se refuse notre Président, qui n'y trouve pas de sens ; imposer la gendarmerie comme un acteur majeur dans le renseignement territorial et l'insérer dans le premier cercle du renseignement intérieur, compte tenu de son implantation sur 95 % du territoire ; augmenter l'échelle des peines et instaurer un délit de « départ pour le djihad » ; concentrer les prisonniers « terrorisme islamique » dans une même maison d'arrêt plutôt que de les disperser et accroître le risque de contamination ; mettre en œuvre un plan de reconquête des zones de non-droit ou de droit « communautaire » que nous avons laissées se développer sur notre propre sol, plan que seule Marine Le Pen a proposé dans son programme présidentiel (feindre d'innover par un concept fumeux de police de la sécurité quotidienne, comme l'a fait Macron, n'est absolument pas à la hauteur de la situation) ; fermer toutes les mosquées et associations salafistes dans notre pays ; mettre fin à l'immigration massive musulmane qui continue et dont on ne veut toujours pas voir qu'elle crée notre perte à terme.

Il y a fort à craindre que notre Président ne soit pas intellectuellement en mesure d'intégrer cette nécessaire révolution. On ne ressent, chez lui, ni autorité ni volonté politique d'éradiquer le fondamentalisme islamiste dans notre pays. Il continuera donc à mener une politique de résignation, nous continuerons à connaître des attentats que l'on aurait pu éviter, les poncifs habituels « Il faut s'habituer à vivre avec le terrorisme » et « Le risque zéro n'existe pas » continueront à être employés. Même ils deviendront de plus en plus insupportables.

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07 juin 2017 à 1:06

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