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Profitez de l'été pour plonger, avec ce petit livre, dans les secrets de la maison Netflix...

Inexistant voilà vingt ans, Netflix compte parmi ces monstres surgis de l’océan du numérique. Des monstres d’apparence gentille – qui est contre le divertissement ? -, en réalité complexes et dangereux.

Le journaliste Édouard Chanot a eu la bonne idée de se pencher sur L’Empire Netflix dans un petit livre (70 pages, Éditions La Nouvelle Librairie) éclairant et documenté, préfacé par le valeureux Claude Chollet, patron de L’Observatoire du journalisme. Un livre à lire, qu’on aime ou non les films et séries de l’entreprise américaine tentaculaire. Car, comme le note Claude Chollet dans sa préface, « Netflix exerce un triple rôle : divertir, informer et, finalement, éduquer ». « Netflix et ses épigones sont des représentants du pouvoir, celui qui nous façonne et plus généralement, nous opprime », ajoute-t-il.

Le groupe, créé par Reed Hastings en 1997, a la dimension d’un État : 221 millions d’abonnés en 2022, note Édouard Chanot, dont 9,1 millions en France soit près de 15% de la population française. Il suscite un milliard d’heures de visionnage dans le monde par semaine (chiffre 2018) et a lancé 168 nouvelles séries en 2020. Les cinémas de villes tremblent. Les mythiques usines à rêves américaines ont été contraintes à réagir. Le bulldozer Netflix écrase un secteur entier sur une grande partie du globe.

Pour le meilleur, quelquefois. Le lecteur de BV saura gré à la firme de proposer, par exemple, certains des films de Clint Eastwood. Édouard Chanot cite l’inoffensive (rude, tout de même...) Casa de papel. Mais Netflix règne aussi pour le pire, très souvent. « Netflix, c’est une pression immense de l’esprit du temps sur l’intelligence de chacun », écrit Édouard Chanot. Une influence « corrosive, à la croisée du soft power des libéraux et de la guerre culturelle des libertaires ». On trouve dans les castings des séries Netflix l’application de tous les commandements du wokisme diversitaire, détaille l’auteur, exemples à l’appui. Chanot explique comment « Netflix projette sur nos rétines l’idéal d’un village aussi mondialisé que progressiste, appelant à son accomplissement ».

Ce petit livre plonge dans les secrets de la maison. Il développe notamment sur plusieurs pages son management. Car les gros salaires ont un prix, celui du culte de la performance ou de l’éjection de ceux qui « réduisent le QI global de l’équipe ». Lors d’évaluations à 360°, les modérateurs traquent les attitudes toxiques. Au point qu’en 2018, un article du Wall Street Journal dénonce « la culture de la peur » qui règne sur la firme. Ses logiciels ultra-performants connaissent vos goûts et les devinent.

Netflix pousse loin le bouchon du wokisme. Édouard Chanot détaille les actions et déclarations de Verna Myers, la vice-présidente de Netflix pour la stratégie d’inclusion depuis 2018. « Sur Netflix, les féministes, désormais aux manettes de nombreuses productions, ont remporté la guerre des sexes qu’elles voulaient livrer », explique l’auteur. Les activistes à l’œuvre au sein de Netflix sont parvenus à leur fin : « Netflix contribue décisivement à délimiter le périmètre des interdits moraux », écrit Édouard Chanot.

La maison s’attaque désormais à la banalisation de l’islam.

Résultat de l’offensive mondiale de Netflix : des cinémas asphyxiés, qui perdent peu à peu une partie de leur clientèle devenue accro aux plates-formes de vidéo en ligne. Il est vrai que le 7e art, en France, ultra-subventionné, règlementé, financé sur un système quasi soviétique (les succès financent les échecs politiquement corrects), avait déjà affaibli le secteur.

Mais le wokisme a ses limites : l’image de la maison et le public des séries sont tous deux en baisse. Selon Paraffine.io, certains salariés woke ont pris la porte sous couvert de licenciement économique. « Pour la première fois au premier semestre 2022, la plate-forme a perdu 200.000 abonnés », elle craint d’en perdre deux millions supplémentaires le trimestre suivant. Elle a perdu volontairement 700.000 abonnements russes. Des actionnaires ont porté plainte contre Netflix, qu’ils accusent d’avoir embelli la mariée. Quant à Elon Musk, nouveau patron de Twitter, il considère que la plate-forme est devenue « irregardable » en raison du « virus woke ». Disney Plus et Amazon, entre autres, sont des concurrents rugueux et la firme traîne une dette pharaonique de 14,5 milliards de dollars. Colossale, la firme de Los Gatos a des pieds d’argile.

Le livre est en vente sur le site de La Nouvelle Librairie, sur Amazon ou à cette adresse La Nouvelle Librairie, 111 rue de Médicis, 75006 Paris.

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 28/08/2023 à 11:17.

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06 novembre 2020 à 12:09

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14 commentaires

  1. Netflix s’effondre sous le poids de son wokisme.
    C’est une catastrophe.
    Mais une bonne catastrophe !
    Netflix est à l’image de tout ce qui est woke, à bout de souffle !

  2. Le wokisme c’est la mort de la culture FRANCAISE . La télé en général nous abreuve de wokisme tout les jours . Je ne parle même pas des PUBS , là c’est devenu scandaleux ce wokisme . Quels sentiments de culpabilité peuvent- ils avoir pour nous saouler avec ce wokisme . Nous sommes en FRANCE et pas en Afrique . Allez donc voir en Afrique si c’est dans le même sens ….Certainement pas !

  3. Il est possible de regarder de bons films sur cette plateforme de choisir des séries en fonction de ses goûts je ne ressens pas une offensive woke tout azimut enfin dans ce que je visionne Netflix reste un second choix quand sur les chaînes généralistes rien que du vu et revu c est une des raisons pour lesquelles cette plateforme a vu le jour. L indigence des programmes proposés ailleurs.

  4. Mes 3 fils (trentenaires) ont quitté Netflix.
    Moi … je n’ai plus de télé depuis longtemps :-)

  5. Je n’ai pas NETFIX et pour regarder une série qui vient de sortir je suis allé la regarder chez ma fille.
    Je voulais voir cette série (OVERDOSE) parce que, d’une part, c’est tiré de MORTEL TRAFIC œuvre de Pierre Pouchairet que j’apprécie comme auteur, d’autre part, a été réalisée par Olivier MARCHAL que j’apprécie également.
    Si je n’ai pas été déçu par la réalisation, la distribution, elle, m’a laissée pantois. On y retrouve bien le fameux Wokisme au vu du nombre de « minorité » parmi tous les acteurs. Si je ne discute pas du talent de ces acteurs, Je regrette sincèrement que Monsieur MARCHAL ait cédé aux caprices de NETFIX.

  6. Il y a de moins en moins bonnes séries et films sur Netflix. C’est trop woke mais du coup peu crédible . Je veux bien que ce soit du cinéma mais il ne faut pas faire n’importe quoi pour cela. Il faut mettre des minorités partout pour bien nous faire rentrer dans le crâne que ce sont les nouveaux héros du mondialisme totalitaire . Un peu comme l’image tutélaire du travailleur bolchevique qui avaient été imposées sous forme de statues en permanence et à la vue de tout un chacun, sous le régime soviétique . Il fallait penser socialiste , aujourd’hui il faut penser woke !

  7. Voir une reine de vikings noire, même avec la meilleure volonté, ça fait tout de même bizarre…

  8. Question wokisme, Netflix est un enfant de chœur comparé à Disney+! Croyez-moi, j’ai les deux.
    D’ailleurs, Netflix effectue un virage pour s’éloigner du wokisme comme l’a montré un courrier de la direction à ses créatifs.
    Mais en réalité, c’est le wokisme tout entier qui s’écroule, car il n’a pas pris et les gens en ont raz le bol, comme le prouve cette nouvelle maxime américaine : « go woke, go broke » en français « faites du woke, faites faillite ».

  9. Abonné à Netflix, effectivement, je peux témoigner qu’il existe en fait deux Netflix. Le premier, celui qui propose un catalogue de films , séries et documentaires remontant jusqu’aux années 80 . Et puis, il y a le Netflix des annees 2015-2020 et après dont le contenu est absolument irregardable, vérolé par un wokisme inepte, gluant et épais.

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