L’Europe subventionne enfin les familles… turques !
Les Français auront tremblé jusqu’au bout avant d’apprendre qu’ils passeraient finalement Noël sans panne d’électricité. Ils l’ont échappé belle. Mais on leur recommande toujours d’économiser l’essence, le pétrole, les frais de nourriture. On leur signale que leur pouvoir d’achat s’effondre, que les tarifs de l’énergie n’ont pas fini d’exploser. Merci qui ? Merci l’Europe qui a amplifié la crise bien plus qu’elle ne l’a résolue. La France des gilets jaunes, les vrais, pas les nervis gauchistes envoyés pour récupérer le mouvement, est au bout du rouleau, ruinée en grande partie par la politique européenne qui l’a privée de ses emplois industriels et a consciencieusement détruit son agriculture. Tant pis, chaque année, l’Hexagone verse au Moloch européen la somme ahurissante de 28,6 milliards d’euros (chiffre 2021). Nos gouvernants seraient bien inspirés de lancer, comme Mme Thatcher : « I want my money back. » Ils en sont loin... Cette prodigieuse tirelire est en effet en partie redistribuée en France selon une politique sur laquelle il y a beaucoup à dire, mais une autre partie du pactole s’évapore… ailleurs. La France verse ainsi 12,6 milliards d’euros annuels (chiffre 2021) qui ne reviennent pas dans nos frontières. De temps à autres, l’énorme machine administrative européenne laisse apparaître ce qu’elle fait de cet argent ponctionné auprès des contribuables français.
Ainsi des subventions généreusement débloquées envers notre ami Erdoğan, président turc grand ami de l’Europe, de la France, de leurs cultures et de leurs racines chrétiennes, comme chacun sait. L’Europe envoie 24,3 millions d’euros par an au pays d’Erdoğan. L’idée ? Aider les femmes turques à faire garder leurs enfants pour qu’elles puissent reprendre leur travail. Que vient faire ici l’Europe ? Mystère.
Le généreux donateur avec votre argent n’est autre que la délégation de l'Union européenne en Turquie : c’est l’une des branches du service européen pour l'action extérieure dirigée par Josep Borrell, le haut représentant de l'UE pour les affaires étrangères. Créé en 2011, ce « machin » dispose d’une enveloppe de 660 millions d’euros (chiffre 2017) pour œuvrer dans les domaines plus que flous de la politique étrangère, de la sécurité commune, de la stabilité, de la coopération, de la communication… L'argent coule à flots dans cette sorte de bras armé de la politique étrangère de l'Union européenne, chargé de diffuser l’idéologie maison dans les pays voisins.
Cette fois, le « machin » a poussé le bouchon un peu loin, provoquant le coup de sifflet du patron de la délégation RN au Parlement européen. « L’Union européenne se félicite d’avoir déboursé 24,3 millions d’euros pour assurer le financement de la formation de baby-sitters et le versement d’une somme de 300 euros aux mères souhaitant faire garder leurs enfants », relève Jean-Paul Garraud, dans un communiqué. Derrière cette belle idée, il dénonce un encouragement à la politique nataliste turque. Un comble ! Car ce pays est hors de l’Union européenne et il affiche un taux de fécondité de 2 % en 2020, très supérieur au taux français (1,8 %).
Surtout, cette politique nataliste, l’Europe la refuse à ses pays membres ! Pour accompagner l'opération turque, l’Europe s’est tout de même fendue d’un petit livret explicatif rédigé en anglais et en turc. Il s’agit de soutenir les mères qui travaillent et de promouvoir la garde des enfants. Résultat : 200 euros par mois pour les mères qui veulent retourner travailler, sachant que le salaire moyen en Turquie est de 311 euros par mois en 2022…
Les chèques de l’Europe tomberont durant trois ans. « Une telle initiative est délirante au regard de l’évolution démographique inquiétante de notre propre continent où les naissances ne cessent de diminuer et où les familles doivent plus que jamais être soutenues », écrit Jean-Paul Garraud. L’Europe, généreuse aux Turcs et impitoyable aux Français qui la financent… « Mais qu’allaient-ils donc faire dans cette galère ? », aurait interrogé Molière.
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Marc Baudriller
Directeur adjoint de la rédaction de BV, éditorialiste
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32 commentaires
cette aide serait légitime si elle était la contrepartie d’une immigration moindre en provenance de Turquie.
On ne sait plus quoi faire de l’argent qui déborde de la poche des Français, alors on distribue aux étrangers puisque les Français ont tout ce qu’il faut pour être heureux. Ben voyons!
Erdogan exhortait ses femmes voilées à Strasbourg à enfanter 5/7 fois aux frais du con tribuable français, au lieu de la base minimale 2/3, Hollande regnante.
Que vient faire l’Europe dans un pays d’Asie ?
C’est pour quand l’europe en chine tant qu’ils y sont ????
Bah, une goutte d’eau dans l’océan. Pensez que ca fait des dizaines d’années que l’EU finance la partie de Chypre colonisée et occupée illégalement et militairement par la Turquie…
Si j’étais Turc je soutiendrais avec vigueur Erdogan qui, force est de le constater, est un excellent président pour les siens. Il n’en va pas de mème pour le notre ni pour la bande d’incapables, irresponsables qui nous mènent au désastre. Foutons vite le camp de cette machine à tuer les peuples qu’est l’europe de Bruxelles !
Cette UE devient cauchemardesque.
En quoi cela nous concerne t-il ? N’est-ce pas à la Turquie de s’occuper de ses propres affaires ? La valse des millions et des milliards me fait tourner la tête, jusqu’à la nausée.
Sur ordres des USA l’UE achète la Turquie depuis longtemps.
Il faut bien acheter le contrôle de la route en Méditerranée aux Russes !