Les Verts soulèvent les vrais sujets et planchent sur des pistes cyclables non genrées à Lyon

vélo rouge

Les Verts, toujours à la pointe lorsqu’il s’agit de proposer des remaniements de première nécessité, ont émis, ces derniers jours, une nouvelle idée pour la ville de Lyon : un plan est en cours pour y installer des pistes cyclables non genrées. C’est ce qu’a annoncé, le 6 juin dernier, l'un des vice-présidents de la métropole de Lyon, Fabien Bagnon. L’écologiste s’est fendu d’un tweet fleurant bon l’autosatisfaction, mentionnant l’air de rien : « C'est d'ailleurs la communauté de femmes à vélo @beyondmybike qui participe aux réunions techniques avec les équipes des #VoiesLyonnaises pour concevoir des pistes non genrées et donc inclusives. » Tous les éléments sont présents pour que la phrase soit irréprochable : ce sont des femmes qui mènent le projet, ce dernier est bien sûr inclusif et, pour parfaire le tout, un peu d’anglais. Ça fait plus pro. Avec une telle syntaxe, qui ne serait séduit par ce plan merveilleux ?

Oui mais voilà, une question de taille demeure, freinant l’enthousiasme des plus fervents soutiens de M. Bagnon : qu’est-ce qu’une piste cyclable non genrée ? Le vice-président, par son tweet, a fait d’une pierre deux coups : il a fait connaître au public l’existence de pistes cyclables genrées, le rassurant heureusement au plus vite : le problème ne saurait être laissé de côté par les valeureux défenseurs de la diversité. Rapides comme l’éclair, ils règlent les problèmes avant même que ceux-ci n’aient eu le temps d’éclore. Chapeau, l’artiste. La nouvelle n’a pas manqué d’interpeller un certain nombre de twittos, comme Emmanuelle Ducros, journaliste à L'Opinion : « La piste cyclable “non genrée” vous est offerte par le vice-président du @grandlyon. Ne me demandez pas ce que c'est, je cherche comment une route peut être sexiste. Mais il semble primordial de faire en sorte que LA bicyclette soit aussi bienvenue que LE vélo ou iel biclou. » Encore un esprit étriqué à qui Fabien Bagnon, pourtant si occupé à dégenrer les pistes réservées au patriarcat, condescend à répondre en cinq points – plutôt obscurs, il faut bien l’admettre.

Des esprits chagrins pourraient toutefois faire remarquer que certaines difficultés ont, pour leur part, déjà vu le jour depuis un certain temps, sans pour autant alerter outre mesure l’attention de ces politiciens attentifs. En témoigne ce reportage diffusé, début avril, par la ZDF, Zweites Deutsches Fernsehen, littéralement « Deuxième chaîne de télévision allemande ». Y est mentionnée l’insécurité critique qui règne dans certains quartiers, comme dans le tristement célèbre quartier de la Guillotière. Les habitants de la capitale des Gaules, des vieux jeux bloqués au siècle dernier, font part de leurs triviales préoccupations : couler des jours sereins sans être inquiétés par les dealers et voleurs, souvent détenteurs d’armes à feu. Pendant que certains s’occupent à régler des non-problèmes, d’autres se demandent s’ils ne vont pas devoir déménager pour éviter de devenir la prochaine cible de ces voyous qui sèment la terreur, dans un climat d’impunité proprement incompréhensible. Agnès Marion, ancienne élue municipale de Lyon, évoquait déjà un climat de terreur en novembre dernier, dans nos colonnes : « Les trafics, les agressions, le harcèlement de rue, le marché sauvage de la place Gabriel-Péri, la saleté et les dégradations, la prostitution parfois adolescente au moment où la ville faisait face à des installations de camps roms, les rixes et les combat de free fight en pleine rue, l’islamisation de ce quartier au point qu’il ait pu être surnommé “le Molenbeeck français”. »

Difficile de sonder l’aveuglement de ces politiciens qui semblent avoir renoncé depuis longtemps à s’attaquer aux vrais problèmes, laissant une majorité d’habitants à l’abandon, pour faire en sorte que des « minorités discriminées » puissent faire du vélo. Le fossé entre l’idéologie et le réel ne cesse de s’approfondir, de manière si grossière qu’on serait tenté d’en rire. Et pourtant…

Marie-Camille Le Conte
Marie-Camille Le Conte
Journaliste à BV

Vos commentaires

34 commentaires

  1. Je n’ai toujours pas compris ce qu’est une piste cyclable genrée et la différence avec une non genrée… Quelqu’un pourrait-il m’éclairer ?

  2. Sacrés « Pastèques »; dommage que le ridicule ne tue pas, ils n’existeraient plus.

    Encore plus nuisibles que les gauchos. C’est dire !

  3. Sur les pistes cyclables non genrées les cyclistes devront sans doute s’habiller tous sexes confondus de la même façon, pantalon et T-shirt, pas de voile intégral ni de burka ni bien sûr de qamis qui de toutes façons risquent de se prendre dans la chaîne du vélo.

  4. Et oui, voilà ce qui arrive quand on vote pour n’importe qui…Ou qu’on ne vote pas !
    Grand fervent de la bicyclette je me demande si je dois pédaler nu afin de prouver mon identité de genre et pratiquer sur la piste dûment dédiée. Attentat à la pudeur moins grave que pédaler sur une piste non autorisée ? Pas simple. Je vais reprendre mon diesel…

  5. Ces Khmers Verts sont devenus pathétiques. Ils n’ont vraiment rien d’autre a faire ? Honte a eux … et a ceux qui ont voté pour eux, car ils n’ont pas atterri la par hasard (quoi que …)

  6. Mais non tout va bien… hier j’ai discuté avec un chef de groupe de la police (je ne comprend pas leur malaise), il m’expliquait que 90% des affaire remonté par les médias était des mensonges… plus grave que 99% des affaires de (viol abus sexuel) étaient bidons… Melenchon a t’il raison? La police a pour ordre de soigner les stats mais ne supporte d’assumer les conséquence…. Regardez enquête d’urgence, vous comprendrez…..

  7. Mais…! Jusqu’à quand va-t-on laisser en liberté des gens au cerveau malade nuisibles à la société ?

  8. Autrefois on distinguait les vélos hommes des femmes par la position de la barre transversale.
    Alors quelle forme auront les vélos qui pourront circuler sur ces voies?

  9. Le plus simple est d’en rire , et ce Monsieur Bagnon ne risque rien car il parait que le ridicule ne tue pas

  10. Ces gens ne devraient-ils pas faire l’objet d’un examen psychiatrique approfondi ? Car ils nous montrent à l’évidence, l’étendue de leurs névroses obsessionnelles qui les conduisent à des prises de position délirantes. Le problème, c’est que ces psychopathes ont le pouvoir dans plusieurs grandes villes, et briguent le pouvoir législatif national. Et l’autre problème est que les Français chloroformés par l’information bien pensante, ne voient pas le danger qui nous guette.

  11. Et comment prouveront-ils qu’ils sont « non-genrés » tous ces cyclistes Verts-de-gris ?
    Seront-ils obligés de pédaler complètement dévêtus, pour rester poli ?
    Voire sans selle ?
    Une chose est certaine, chez les Verts-de-gris, la bêtise n’a aucune limite.
    C’est même un concours chez ces gens-là, dans cette secte c’est à celui ou « celle* » qui gagnera le pompon de la plus grande stupidité !
    * je pense évidemment à notre Sandrine Rousseau nationale.

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