« Les blanc·he·s allez derrière » : le « Bal des migrant.e.s » accusé de ségrégationnisme

Organisé tous les 13 juillet depuis 2016 dans le XIXe arrondissement parisien, le « bal des migrant.e.s », événement militant organisé par l'association pro-migrant BAAM (Bureau d'accueil et d'accompagnement des migrants), déclenche une polémique pour son édition 2021. En effet, Fanaya, l'un des DJ prévus au programme, a déclaré sur son compte Instagram ne vouloir jouer que « pour les personnes non blanches, et surtout pour les personnes noires ».

 

Les «blanc.he.s» derrière, les racisés sur le dancefloor

« Le dancefloor est un espace politique où les relations de pouvoir se reproduisent aussi », a déclaré le DJ, qui a invité les personnes « blanc.he.s » à aller « derrière » pendant toute la durée de sa production, afin que « les autres (surtout les personnes noires) » puissent « occuper la place ».

Cette annonce a suscité la réaction indignée de plusieurs élus parisiens. Ainsi le député LREM François Jolivet exhorte Marlène Schiappa, ministre délégué à la Citoyenneté, à « faire ce qui est possible pour interdire à "FANAYA" de se produire dans l'espace public dans ces conditions ».

Il a également alerté le maire de Paris Anne Hidalgo pour « l'informer de ce qui se déroule dans sa ville » et lui demander de « clarifier sa position concernant le BAAM ».

 

Une appropriation de l'espace par les personnes racisées

Sur sa page Facebook, le Bureau d'accueil et d'accompagnement des migrants (BAAM) a répondu en se disant victime d’une attaque « de la droite et de l'extrême droite ». Il renouvelle « tout son soutien à Fanaya » et estime ses positions « non seulement légitimes mais également essentielles pour permettre une réelle appropriation de l'espace par toutes les personnes racisées ».

 

 

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