Le tribunal de Lyon condamne le propriétaire à indemniser ses squatteurs !

marteau justice

Nous vous rapportions l’affaire ici même, au début de ce mois : deux squatteurs portaient plainte contre le propriétaire de l’immeuble qu’ils occupaient indûment depuis dix-huit mois au motif que celui-ci avait récupéré son bien avant la date butoir du 31 mars. Partis sans doute en vacances, les indésirables avaient déserté les lieux et le propriétaire en avait profité pour changer les serrures et récupérer son bien.

On apprenait alors qu’un des squatteurs portait plainte, demandant à « pouvoir réintégrer son domicile » (sic), « un logement remis en état » (resic). Il réclamait aussi 5.000 euros de dommages et intérêts. Le premier, « serrurier », était rejoint dans sa plainte par une copine de squat « professeur des écoles », nous dit aujourd’hui Le Progrès. Vous avez bien lu.

Le jugement était fixé au 14 mars. Il vient d’être rendu : le tribunal, ayant jugé « irrégulière la procédure de reprise des lieux », condamne le... propriétaire à verser 2.000 euros à ses squatteurs ! Seule concession : ceux-ci ne pourront pas réintégrer les lieux pour les quinze jours restants avant la date légale d’expulsion, le 31 mars.

On connaît la chanson : on va nous dire que c’est le droit, que l’affreux propriétaire n’avait pas à se faire justice lui-même. Que le droit au logement prime sur le droit de la propriété. Que la propriété, c’est le vol. Etc. Et puis quoi, il s’agit d’une société civile immobilière qui avait acheté cet immeuble de bureaux voilà deux ans et demi dans le but de le rénover. Un scandale, sans doute, alors les squatteurs l’ont prise de vitesse et la Justice leur donne raison.

Envisage-t-on de juger les squatteurs qui ont occupé ce bien des mois durant « sans droit ni titre » et l’ont transformé en véritable porcherie ? Il n’en est pas question, pour l’instant. Et pourtant…

Un reportage de TF1 info, diffusé le 8 mars dernier, nous a invités à la découverte de l’immeuble saccagé. Sur 800 mètres carrés, « pas une pièce n’a été épargnée ». Murs intégralement tagués, portes défoncées, amas de détritus partout, déjections… « Ici, il y avait une fenêtre à la place de cette porte de garage », dit la propriétaire. Pour l’installer, « des murs porteurs ont été entièrement cassés et la structure de l’immeuble est complètement à revoir ». À quoi il faut ajouter les ravages causés par la piscine installée sur le toit…

Qui va payer les dégâts ? Et qu’en pensent les voisins, tous ces habitants du quartier dont France 3 Régions nous expliquait, voilà deux semaines, qu’ils avaient « vécu l’enfer », entre « musique techno, bagarres, disputes, cris… » ? Des citoyens dont les « pétitions, recours, tentatives de médiation » sont restés lettre morte ?

Les Français, ces grincheux, n’ont plus aucune confiance dans leurs institutions, nous dit-on, Justice en tête. Voilà donc un nouvel épisode pour alimenter leur défiance, car qui peut comprendre que la plainte de ces individus ait été même reçue et instruite ? Qui était derrière, quelles associations ? Qui a trouvé et rétribué leur avocat, celui qui a osé plaider la remise en état d’un bien totalement saccagé ?

Reste une autre question de droit, bien intéressante aussi celle-là : vers qui va pouvoir se retourner le propriétaire ? Va-t-il pouvoir, lui, porter plainte contre les démolisseurs de son bien (la « professeur des écoles » et le serrurier sont sans doute insolvables) ? Va-t-il éventuellement pouvoir demander des comptes aux associations qui tirent les ficelles, généralement subventionnées à leur insu par les contribuables ?

Cette société, la France marchent sur la tête. On voudrait que les citoyens s’arment pour leur autodéfense qu’on ne s’y prendrait pas autrement.

Marie Delarue
Marie Delarue
Journaliste à BV, artiste

Vos commentaires

57 commentaires

  1. Décidemment, les juges et toute la clique de macronistes marchent sur la tête. Tous des incapables, hélas pour nous

  2. Dans un pays dont le garde des sots et le secrétaire général de l’Élysée sont mis en examen par la CJR, rien n’est né me surprend plus.

  3. J’adore ce pays, surtout ses juges… Bientôt les parents d’une gamine violée et tuée seront condamnés à porter des oranges à son tortionnaire-meurtrier et à lui présenter des excuses pour l’avoir traité de meurtrier !
    As-t-on le droit de créer une agence immobilière qui ferait visiter aux squatters les résidences secondaires des juges ?

  4. Récupérer un bien n’est pas faire justice soi-même mais faire cesser une injustice tout comme une assistance à quelqu’un en danger

  5. Un scandale de plus dans ce pays où les lois n’existent plus…justice de bas étage …et les voleurs sont rois ..

  6. Erreur ! Ce n’était pas un propriétaire qui voulait reprendre son bien, mais un nouveau squatteur qui avait squatté le squat des anciens squatteurs. Il état donc légitime à habiter, puisqu’il était squatteur. C’est bien comme ça que ça marche, la Justice en France, non ? Privilège aux délinquants.

  7. Je discutais il y a peu avec un magistrat qui m’a répliqué faussement candide « nous savons ne pas rendre justice car nous appliquons des lois pas toujours justes »

  8. On marche sur la tête là. Ces squatteurs ont été bien conseillés, y aurait-il une association derrière ces conseils ?

    • Oui le gouvernement français qui est seul responsable du non respect de la constitution. A qui profite le crime ?

    • il me semble que Cecile Duflot et sa copine la Juge Eva Joly (les 2 égéries d’ELLV en 2010/2012 ont oeuvré pour favoriser les « squatters ». Par curiosité, il faut se rendre compte des aberrations de cette loi et essayer de la lire en totalité: est-ce que les juges réussissent à bien lire et comprendre ?

  9. Le jour où la maison d’un juge sera squattée, peut-être que les choses changeront …

    • Ca se passera comme pour le cambriolage de la maison d’un juge. Le jugement sera rendu avec célérité et sévérité mais la procédure ne changera pas d’un iota pour les « gueux »…

  10. Les délinquants auraient-ils pris le pouvoir dans les tribunaux? Ces jugements nous désespèrent un peu plus chaque jour qui passe. Les gens honnêtes n’ont plus d’avenir dans ce pays. Il ne reste plus que deux alternatives : se battre ou fuir et laisser notre pays à ces cloportes, et à ses moutons.

  11. Quand l’état de Droit, ou plutôt du Droit, nous fait perdre la raison!
    Le bon sens voudrait que les squatteurs soient déboutés ou leur plainte rejetée et bien non.
    La justice marche sur la tête.
    Inversion totale des valeurs, comment ne pas se révolter ?

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