Le prince Harry et la poupée noire
On connaît ce mot de Sacha Guitry à propos de sa cinquième et dernière épouse : « Ces mains qui fermeront mes yeux et ouvriront mes armoires. » Harry n'en est pas encore là avec Meghan. Et puis, elle, est une belle personne. D’ailleurs, les yeux de son prince, elle les lui a ouverts tout grand. C’est ce que ce dernier vient de révéler dans une interview donnée au journal britannique Evening Standard. La duchesse de Sussex lui a ouvert les yeux sur ce monde cruel : « Je n’étais pas au courant de tous les problèmes qu’il y avait au Royaume-Uni, mais aussi dans le monde. Je le croyais, mais ce n’était pas le cas. »
On ne lui avait donc rien dit. Du moins, pas tout. Bien la peine d’avoir fait dix ans d’armée, et pas pour faire semblant dans un uniforme d’opérette, de s’être sans doute frotté, sous l’Union Jack, à des militaires issus de tous les milieux sociaux - l’armée de Sa Gracieuse Majesté ne recrute pas que dans la gentry du royaume - pour avouer, aujourd’hui, qu’il est tombé de l’armoire Henri VIII ! Les problèmes ? Le terrorisme islamiste qui frappe à coups de couteau dans le rues de Londres, les tensions internationales, les vagues de licenciements qui menacent le Royaume-Uni, et pas que, à cause de la pandémie, que sais-je encore ?
Du tout. Le racisme. Le racisme envers les Noirs, of course. Le racisme qui est aux maux de la Terre ce qu’était le poumon à Toinette dans Le Malade imaginaire. « Vous savez », dit le cadet du prince Charles, « quand vous vous rendez dans un magasin avec votre enfant et que vous ne voyez que des poupées blanches, est-ce que vous demandez pourquoi il n’y a pas une seule poupée noire ? » Harry Mountbatten-Windsor ajoute : « Et c’est juste un exemple de ce que nous, en tant que personnes blanches, ne pouvons pas percevoir, contrairement à une personne de couleur, de couleur noire. »
Comme chacun sait, la reine tient sa couronne de Dieu (« Dieu et mon droit ») mais « le monde a été créé par des Blancs pour des Blancs », affirme le prince. C’est, du reste, pour cela que « c’est une situation que nous ne pouvons pas comprendre », explique-t-il. Mais lui, il a compris, malgré sa peau blanche. On imagine que cette révélation lui est venue un beau matin qu’il prenait son bain dans l’une des seize salles de bain de son ghetto de Santa Barbara, ghetto estimé à dix millions d’euros. Je sais, c’est facile…
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