Vendredi 21 janvier, Nantes révoltée organisait une manifestation pacifique « pour les libertés et contre l’extrême droite ». Résultat : des vitres de magasin brisées et un bar envahi où des employés et un client ont été malmenés ! Même si, à les lire, il ne faut pas « pleurer sur du verre brisé » (voir leur page Facebook trois jours après cette « démonstration de force », sic), il y eut néanmoins quelques réactions.

Le lundi 24 janvier, Christelle Morançais, présidente LR de la région Pays de la Loire, a écrit au ministre de l’Intérieur pour demander la dissolution de Nantes révoltée. La réaction de Johanna Rolland, maire PS de Nantes, était, elle, bien plus mesurée. Préférant se laver les mains de la situation, elle invite à se tourner vers la préfecture en ajoutant que « le droit de manifester est inaliénable mais rien ne justifie des violences ». Peut mieux faire !

La députée LREM Valérie Oppelt a, elle aussi, adressé un courrier au ministère de l’Intérieur pour demander la dissolution avant de s'adresser directement à Gérald Darmanin, ce mardi 25 janvier, lors de la séance des questions à l’Assemblée nationale. Le ministre de l'Intérieur a, tout de même, annoncé son intention de dissoudre ce « groupement de fait d’ultra-gauche [qui] depuis la loi El Khomri ​répète sans cesse des appels à la violence et ce week-end également, contre l’État, contre les policiers ».

Sera-t-il, cette fois-ci, entendu par la Justice qui vient de lui adresser un camouflet en classant sans suite sa plainte contre des pseudo-nazis défilant, bras tendus, dans les rues de Paris ?

Nantes révoltée se présente comme un « média autonome et engagé sur les luttes sociales et environnementales à Nantes et dans le monde ». Créé en 2012, il a vite acquis une certaine visibilité avec des participations à l’occupation de Notre-Dame-des-Landes puis, surtout, avec la loi El Khomri. Ses axes sont principalement le combat contre l’extrême droite, l’État (principalement la police) et le capitalisme. Il suit une ligne d’extrême gauche dure fustigeant, par exemple, dans un communiqué du 25 janvier, « un ministre de l’Intérieur accusé de viol, à la tête d’une police sanguinaire, dans le gouvernement d’un banquier élu grâce au chantage électoral ».

 

Les mots sont éloquents, ils dénoncent également ces « milliardaires d’extrême droite qui monopolisent les médias » et qualifient Gérald Darmanin de « ministre d’extrême droite » !

En réalité, Nantes révoltée n'est qu'un pur produit de la mouvance dite « antifa » : extrémiste (elle qualifie d’extrême droite des politiques de centre gauche), victimaire (elle prétend subir les violences policières à chaque intervention), sectaire (elle emploie les termes « fascistes » et « pétainistes » pour désigner toute conviction divergente) et surtout intolérante : fin novembre, elle appelait à « empêcher (pas seulement perturber mais bien empêcher) le grand meeting pétainiste » (traduire : le meeting d’Éric Zemmour) au Zénith de la capitale ». Des gens charmants qui ont peut-être, cette fois, poussé le bouchon un peu loin.

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26 janvier 2022 à 20:34

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17 commentaires

  1. Je ne les trouve pas plus violents, pas plus incitateurs de violence que notre gouvernement, notre police..si? Eux n’ont pas le pouvoir; quand on a le pouvoir, normalement on est plus cool, or je ne vois rien de cool dans la situation aujourd’hui!

  2. Il ne veulent pas pleurer sur du verre brisé OK .Je ne pleurerais pas sur des gueules cassées à la matraque ou au flash hall.

  3. À quelques semaines de l’élection suprême, il convient, pour donner le change, de placer provisoirement en retrait les « antifas », meilleurs idiots utiles du pouvoir.

  4. Cette association ne sera pas dissoute avant l’élection présidentielle car elle fait le jeux de la macronie en provoquant la droite

  5. « Des gens charmants… » Mais qui sont chouchoutés par le gouvernement. Car ces mouvements, mis en réserve, sont « lâchés » lors des manifestations qui se voudraient non violentes. Leurs exactions permettent au gouvernement de pourrir les mouvements qui lui déplaisent (GJ et autres). On a bien vu à Paris les policiers rester l’arme au pieds pendant que les Black blocks défonçaient des vitrines à 200 mètres d’eux. Il était plus urgent de dissoudre les identitaires qui n’ont jamais rien cassé.

  6. Je dois être très cloche car je ne comprends pas le slogan sur le calicot en tête de la manifestation.

    1. C’est propre à l’extrême gauche. Gens totalement incultes, sur le plan de l’histoire, sur le plan geo politique et même sur le plan du français. Ils ne connaissent que 500 mots de la langue et s’en inventent quand en ont besoin… que seuls eux peuvent comprendre, et encore, pas tous.

  7. Pourquoi est-ce tellement long pour dissoudre et empêcher d’agir toutes ces racailles d’extrême gauche qui sévissent depuis des années sans aucune répression ?Ces blacks blocs et cie, qui ont provoqué des milliards de dégâts, financés sur le dos du con-tribuable spolié , continuent leur sauvagerie avec un sentiment d’impunité indécent. Pourquoi cette différence de traitement avec d’autres groupes, comme par exemple les identitaires dissouts en un clic, qui n’ont jamais fait appel à la violence ?

  8. Il y a bien longtemps que l’on ne devrait plus parler d’eux si nos gouvernements successifs avaient bien voulu ou avaient eu le courage de dissoudre ce groupement qui agit impunément au vu et au su de toute la classe politique aux affaires.

  9. Va-t-il enfin agir contre l’extrême gauche ? bien réelle et non fantasmée, celle qui casse partout où elle manifeste ?
    Pour ce qui est de leurs reproches , je cite « un ministre de l’Intérieur accusé de viol, à la tête d’une police sanguinaire, dans le gouvernement d’un banquier élu grâce au chantage électoral ».
    C’est extrême, mais juste un peu exagéré. On peut sourire.

    1. « Un ministre de l’intérieur accusé de viol »… Un ministre de la justice et un président de l’Assemblée Nationale, tous deux mis en examen pour prise illégale d’intérêts, un porte parole candidat à la mairie de Paris qui montrait sa zézèzette sur les réseaux sociaux, Bayrou resté ministre le temps d’un éclair à cause d’emplois fictifs, un ministre de l’écologie dont tout le monde savait qui était un violeur, sans oublier « l’affaire Benala »… Macron sait choisir ses collaborateurs…

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