Dimanche, une dizaine de femmes a bravé l'interdiction de se baigner en burkini dans une piscine municipale du centre-ville de Grenoble. Réaction de Karim Ouchikh pour qui cette action vise à « renverser notre modèle de civilisation ».


Des femmes vêtues d’un burkini ont forcé une piscine à Grenoble et se sont baignées. Cette tenue a été jugée illégale et n’est pas la bienvenue dans les piscines municipales.
Comment avez-vous réagi en voyant cette nouvelle ?

Je suis totalement scandalisé par cette initiative. Elle est illégale, au regard de la réglementation locale de cette piscine et parfaitement condamnable d’un point de vue morale.
Nous sommes en présence d’une minorité agissante. Elle agit non seulement à Grenoble, mais aussi ailleurs sur le territoire français. Dans notre société, il y a des coutumes et des pratiques. Les femmes ont ici notamment le droit de se baigner en ne portant pas de vêtements contraires à nos traditions et nos coutumes. Par ce type d’initiatives, cette minorité tente de déstabiliser notre modèle de société.
Au motif que les femmes musulmanes devraient avoir le droit de se vêtir comme elles le souhaitent, nous devrions, en France et partout ailleurs en Europe, céder sur nos propres principes .
Il y a une volonté très claire de culpabiliser nos compatriotes d’un point de vue idéologique.
En toile de fond, il y a bien sûr un clientélisme électoral qui pousse ces minorités agissantes à influer sur les municipalités. À quelques mois des élections municipales, ces minorités agissantes souhaitent arracher des concessions que nos compatriotes refusent pourtant unanimement.


Sur Twitter, les femmes montraient leur décolleté pour montrer qu’elles étaient fières de s’habiller comme elles le voulaient sans se faire agresser dans la rue.
Et en même temps, cette affaire du burkini arrive.
Est-ce le même sujet ? Leurs corps, leurs choix. On pourrait être tenté de relativiser…

Dans un premier cas, nous sommes en présence de femmes qui revendiquent de pouvoir se vêtir librement en portant un décolleté. Et cela correspond à nos traditions et à nos coutumes.
On sait bien que la civilisation européenne a permis depuis des siècles de mettre en valeur le corps féminin et la beauté féminine. Nous sommes pleinement dans ce cas dans le cadre de coutumes qui sont les nôtres. Elles ne sont aucunement étrangères à notre mode de vie.
Dans le deuxième cas, nous sommes en présence de revendications visant à imposer, en France et ailleurs en Europe, des coutumes qui sont radicalement étrangères à notre civilisation.
En France et en Europe, nous n’avons jamais observé un accoutrement pareil pour aller barboter dans une piscine.
Malheureusement, nous sommes en présence d’une forme de terrorisme islamique de basse intensité par opposition au terrorisme sanglant. Nous sommes confrontés à des pratiques qui visent à vouloir bouleverser notre modèle de civilisation. Elles sont le fait d’une minorité agissante, mais très active.
Autrement dit, je ne mettrai jamais sur le même plan les revendications féminines visant à respecter les coutumes et les traditions qui sont les nôtres depuis des siècles avec d’autres traditions complètement étrangères à notre modèle de société qui visent à nous culpabiliser et imposer un modèle qui n’est pas le nôtre.


Les municipales approchant, ces initiatives vont-elles se multiplier ?

Il est certain que dans les communes où la communauté musulmane est fortement présente, on doit craindre la multiplication de ce type d’initiatives. Ils savent parfaitement que le bulletin de vote est une arme. La menace d’utiliser le bulletin de vote d’une manière ou d’une autre est une façon de faire pression sur les listes municipales et de peser sur les scrutins à venir. Certaines minorités musulmanes joueront de ce vote pour pousser les communes à céder sur ces revendications. Nous sommes en présence d’une forme de clientélisme électoral à peine masqué. Le contexte électoral qui se présente n’est pas du tout indifférent à l’émergence de ce type d’initiatives brutales. Pour ma part, je les considère parfaitement inacceptables.

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24 juin 2019 à 19:30

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