Julien Bayou : l’écologie paillasson

Julien Bayou

C’est une mésaventure comme il en arrive quotidiennement sur Twitter. Sauf que, là, on touche au sublime supplément soumission. Le secrétaire national EELV, par ailleurs conseiller régional Île-de-France, a fait les frais du politiquement correct et de la rééducation indigéniste. Pourtant, et c’est dommage, le responsable écologiste dénonçait avec justesse le déchaînement de violence à l’encontre des policiers, place de la Bastille, ce samedi. Il a, d’ailleurs, qualifié ces scènes de « lynchage ». Un mot qui a fait réagir la militante « afro-féministe », accessoirement actrice et réalisatrice, Amandine Gay. Cette dernière s’indigne donc et reprend Julien Bayou sur l’utilisation de ce terme qui, employé pour désigner des personnes blanches, « conduit à effacer l’expérience et les souffrances des personnes noires, mais aussi à inverser la réalité ». Selon Amandine Gay, le verbe lyncher serait, à l’origine, utilisé pour désigner les assassinats de noirs dans l’Amérique ségrégationniste.

Une bête et rapide recherche historique nous apprend, au passage, que le verbe lyncher vient d’un magistrat américain nommé Lynch, connu pour sa justice expéditive à l’encontre des Américains loyaux à la Couronne britannique. Pas le moindre petit morceau de racisme là-dedans. Cela n’a pas empêché M. Bayou de se livrer à un exercice extrêmement gênant de plusieurs tweets où l’élu se confond avec le sol : « Merci d’avoir pris le temps d’une explication de texte argumentée. Je vous présente toutes mes excuses, je ne souhaitais surtout pas générer cette réaction, effacer les souffrances des personnes noires et surtout inverser l’Histoire. »

On notera, au passage, les propos de Mme Gay, d’ailleurs, qui essentialise les citoyens sur la simple base de la couleur de peau. On ne reviendra jamais assez sur le racisme décomplexé de la gauche et des indigénistes.

Les internautes s’en donnent à cœur joie pour moquer la célérité avec laquelle Julien Bayou a exécuté cette exercice de contorsionniste. Une expérience qui apprendra sans doute à l’élu écologiste à ouvrir un dictionnaire avant de s’excuser pour sa couleur de peau.

Marc Eynaud
Marc Eynaud
Journaliste à BV

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