Jean-Yves Le Gallou : « L’espoir en Europe, c’est le réveil identitaire des nations face au magma mondialiste »

Jean-Yves Le Gallou

L’institut Iliade organise, ce 6 avril, son colloque annuel : "2019 : Europe, l’heure des frontières".

Plusieurs intervenants venus de toute l'Europe s'exprimeront sur ce thème avec, en arrière-plan, les prochaines élections européennes.

Jean-Yves Le Gallou au micro de Boulevard Voltaire.

Ce week-end aura lieu le colloque de l’Iliade.
Pouvez-vous nous rappeler ce qu’est l’Iliade et ce qu’on pourra trouver à ce colloque ?

L’Iliade est l’institut pour la longue mémoire européenne. C’est un institut de formation centré sur la mémoire européenne. Il consacrera son 6e colloque à ‘’Europe, l’heure des frontières’’. De nombreux intervenants et intellectuels français seront présents. Il y aura Alain de Benoist, mais aussi des intellectuels et des politiques des autres pays européens comme Koen Dillen. Il nous parlera du pacte de Marrakech et des conséquences que ce pacte a pu avoir sur la coalition gouvernementale belge. Nous accueillerons également Vincenzo Sofo, le penseur de la Ligue du Nord qui interviendra sur le thème ‘’l’Europe a besoin de frontières à l’extérieur et de ponts à l’intérieur’’ . Comme dans tous les colloques de l’Iliade, il y aura des représentations artistiques et des vidéos qui mettront en images la conception européenne que nous défendons.

Hasard ou non, ce colloque sera assez politique puisqu’il intervient trois jours après le grand débat avec la plupart des têtes de liste des élections européennes. Ce sera certainement au cœur des discussions et peut-être même des conférences des intervenants.

Effectivement, les élections européennes sont quand même en arrière-plan. L’idée est que le véritable enjeu de ces élections européennes n’est pas dans les chicayas entre pays européens. Elles sont sans intérêt et elles sont dépassées. Au contraire, le vrai enjeu de ces élections européennes est de savoir : ‘’quelles frontières pour l’Europe ?’’. On parle ici de frontières au sens large, frontières mentales, frontières anthropologiques, frontières physiques ou frontières politiques. Les frontières de l’Europe sont aujourd’hui sur la Méditerranée et dans les aéroports. Elles ne sont pas sur le Rhin ou ailleurs.

On assiste à une bipolarisation du débat européen et à une volonté de séparer les Européens en deux camps. D’un côté, les populistes et de l’autre, les progressistes.
Dans quel camp vous sentez-vous le mieux représenté ?

Je me sens tout à fait dans le camp identitaire. Je préfère ce terme à celui de populiste. Je crois qu’il y a un certain espoir en Europe. Il y a d’abord les réactions des pays du groupe de Visgrad, de la Pologne et de la Hongrie avec Orban. Il y a aussi un réveil identitaire dans notre pays. Je pense aussi aux Pays-Bas et à l’Italie. Je crois que la chance serait que tous ces hommes et ces femmes soucieux de l’identité de leur nation et de l’identité européenne, qui est évidemment inséparables de leur identité nationale, se retrouvent au Parlement européen en nombre important face au magma mondialiste, qui, jusqu’ici a gouverné les choses à Bruxelles.

À quel endroit et comment aura lieu ce colloque ?

Ce colloque aura lieu samedi 6 avril à partir de 10 h, à la Maison de la chimie, au 28 rue Saint-Dominique.

Jean-Yves Le Gallou
Jean-Yves Le Gallou
Ancien député européen, essayiste - Président de Polémia.

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