Insultes, violences, menaces : une colonie de vacances interrompue dans les Hautes-Pyrénées

Plusieurs participants ont perturbé le séjour en colonie de vacances d’environ 90 enfants et adolescents venus d’Occitanie et de Charente à Saint-Lary dans les Hautes-Pyrénées. Le séjour a dû être interrompu et les enfants ont été  renvoyés chez eux, relate France 3 Occitanie.

« Favoriser la mixité sociale »

Dans le cadre d'un séjour initialement prévu du 2 au 16 août et organisé par la Fédération charentaise des œuvres laïques (FCOL), 87 enfants âgés de 7 à 15 ans ont été accueillis à Saint-Lary dans les Hautes Pyrénées mardi 2 août. La moitié venue d'Angoulême, l'autre de la Région Occitanie, envoyés par le biais de la CAF et l'Union Nationale des Associations de Tourisme et de plein air (UNAT) Occitanie dans le cadre de l'opération "1ers Départs", dont le but est de « favoriser la mixité sociale et de permettre à des enfants issus de milieux défavorisés de partir en vacances » explique la directrice de la colonie.

Intervention des gendarmes dans la colonie

« Un garçon de 13 ans a voulu imposer sa loi » relate la directrice. Il a refusé de se plier au règlement au moment du coucher, malmenant et insultant ses camarades et les animateurs. Une grave agitation qui nécessite l’intervention des gendarmes.« Nous avons finalement exclu l’enfant perturbateur et son cousin, rapatriés jusqu’à Béziers »

Les problèmes de discipline reprennent quelques jours plus tard lorsqu’un groupe se montre agressif. Dans la soirée. « Les animateurs encaissent les insultes et des menaces physiques jusqu’à 4h30 du matin ». Des enfants agressés et terrorisés sont contraints de se barricader dans leur chambre en bloquant leur porte, jusqu’à l’arrivée des gendarmes. La direction prend alors la décision de rapatrier tous les enfants venus d’Occitanie.
La colonie, qui devait durer jusqu’au 16 août, est également interrompue pour les jeunes charentais qui rentrent chez eux le mercredi 10 août.

« Un tsunami de haine »

« Nous n'étions pas préparés à un tel tsunami de haine, et n'avons pas su canaliser cette violence et ce mal-être » déplore Jean-François Arrivé-Beylot, en charge du service vacances pour la FCOL qui a déposé plainte pour des dégradations.

Face au fiasco de ce séjour, la CAF de Haute-Garonne tient cependant à rappeler que ce dispositif « premier départ en vacances » qui propose des vacances, selon des critères de ressources, à des enfants issus de milieux défavorisés existe depuis 1990 et qu’aucun incident n’était à signaler depuis lors.

 

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