Insolite : un avion pour la destitution de Macron 

Une contestation qui tombe à l'eau ? L'avion de tourisme qui tractait l’affiche « Destitution » - à l'intention d'Emmanuel Macron - a perdu sa banderole dans l'océan, au large de Noirmoutier, mettant ainsi sur pause son périple national. Cette banderole, qui a déjà traversé une partie de la France à travers diverses villes, avait entamé son périple par une manifestation bruyante à Millau avant de survoler les plages ensoleillées du Var et de Bretagne. Un moyen de revendication qui ne plaît pas au président de la République.

David Van Hemelryck, à l'origine de cette initiative, n'en est pas à son premier « coup ». Le pilote était déjà à la tête du mouvement appelant à la démission de l'ancien Président François Hollande, connu sous le nom de Hollande-Démission. Déjà sous le quinquennat précédent, il avait survolé les plages avec une banderole hostile au Président socialiste. Il est également connu pour ses manifestations régulières sur les Champs-Élysées. On se souvient de lui scandant « Hollande démission », le 14 juillet 2013. Jamais à court d'idées, le militant, très actif sur les réseaux sociaux, partage des messages plus ou moins controversés et respectueux du président de la République. Des faits d'armes qui lui ont valu d'être attaqué et même poursuivi par la Justice.

Une banderole en guise de protestation

Sans bannière, David Van Hemelryck est contraint d'interrompre sa tournée estivale. Dans un communiqué, il a évoqué la possibilité de lancer une recherche sous-marine pour retrouver la bannière emblématique. En attendant, une deuxième bannière est déjà en cours de fabrication. Comme le souligne l'activiste pour BV, « rien ne pourra nous abattre : en avant pour la démocratie ».

Auprès de BV, le militant confie sa détermination : « On ne lâche rien, j’ai promis à mes soutiens d’aller jusqu’au bout. » Il a également indiqué qu'ils avaient réussi à collecter les fonds nécessaires pour créer une nouvelle bannière. Depuis le mouvement des gilets jaunes, il est scandalisé par la répression. « Quand on a fait passer les lois à coups de matraque comme la réforme des retraites, ce n’est pas la démocratie », ajoute-t-il. « S’il y a un 49.3 mais que la population le vit bien, ça veut dire que la population est consentante. Un 49.3 pour passer contre le Parlement et contre l’opinion publique, ça, c’est scandaleux. J’aime bien que les choses se fassent de manière civilisée, des débats autour de la table. Je n’aime pas qu’on utilise des gaz et des matraques. »

Interrogé sur l'idée originale de cette bannière aérienne, il répond : « Aujourd’hui, c’est mon mode de communication. Ce que je fais est à 200 % légal. Sous Hollande, la répression était un peu plus soft. Sous Macron, j’ai été arrêté dès le premier week-end de son quinquennat. Sous prétexte d’écologie, Macron a fait une loi anti-bannière. Dans leur camp, ils considèrent que mon action est illégale. »

Sur la Toile, les soutiens ne manquent pas. Plusieurs photos et vidéos du passage de l'avion de David dans les airs sont partagées sur les réseaux sociaux. Nicolas Dupont-Aignan lui a également apporté son soutien en relayant le lien de sa cagnotte afin qu’il puisse, le plus rapidement possible, reprendre son périple. Reste à savoir ce qu'en pensent les estivants qui, médusés, le voient passer.

https://twitter.com/dupontaignan/status/1686013855821082624?s=20

Imprimer, enregistrer en PDF cet article