Indre : des milliers de fêtards bravent l’interdiction du Teknival

L'interdiction de la préfecture n'a pas découragé les « teufeurs », réunis depuis ce jeudi à Villegongis, petit village de l'Indre, pour fêter les trente ans du Teknival, grand festival de la musique techno, selon plusieurs médias relayant une dépêche de l'AFP.

Ce jeudi soir, ils étaient déjà entre 15.000 et 20.000 à se presser sur un terrain privé de 70 hectares de champs non cultivés. Le préfet de l'Indre, Stéphane Brédin, a donné une conférence de presse, jeudi après-midi, déclarant que la préfecture « anticipe, de sources concordantes, et notamment de contacts pris avec les participants sur le site, que la participation devrait s’accroître par vagues successives tout au long de la journée de demain. Le Teknival pourrait s’étaler jusqu’à lundi. »

Or, deux arrêtés préfectoraux avaient pourtant interdit cette réunion : la mairie et les autorités locales n'avaient donc pas prévu un tel déferlement de participants. Elles n'ont pu s'organiser en conséquence. « Le Teknival n’ayant pas été déclaré en préfecture et étant interdit, il n’a pas permis aux services de l’État et aux collectivités territoriales de préparer ce rassemblement dans les meilleures conditions », explique le préfet.

Du côté des fêtards, l'ambiance est au beau fixe. « Nous avons installé des tentes et nous pensons rester quatre jours, témoigne Antonin, 20 ans, auprès de l'AFP. Nous sommes habitués aux rave parties. Grâce aux réseaux, tout va très vite. On se partage les infos entre teufeurs et on s'organise. » Le maire du village s'est, quant à lui, résigné. « On subit, déclare-t-il. Je m’en remets au préfet qui a bien pris les choses en main. Ce qui nous fait peur, ce sont les abus de consommation d’alcool et de drogues. »

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