[Humeur] Uniforme à l’école : une fausse bonne idée !

uniforme à l'école

Dans l’évocation des solutions à apporter pour tenter d’enrayer le désastre de l’Éducation nationale, on voit régulièrement ressurgir la question de l’uniforme à l’école. Certains parlent du « retour » de l’uniforme. À ma connaissance, il n’a jamais été imposé, sauf dans de rares écoles privées ou dans les lycées militaires. Je fais partie des grands anciens qui ont porté une blouse grise en primaire, surtout parce que l’écriture à la plume trempée dans l’encre était source de salissures inévitables chez les petits. On ne peut pas parler d’uniforme.

Le RN reprend l’affaire à son compte. M. Blanquer et, avant lui, M. Debré ont eu la même idée.

Il y a quelques petites choses qui échappent à toutes ces personnes. D’abord, les jeunes ont déjà un uniforme auquel ils renonceront avec difficulté : le jean et les baskets. Celui-là, en outre, est gratuit pour le contribuable ; c’est assez rare pour être noté. Ce ne serait pas le cas si on imposait un uniforme. Et, surtout, qui en ferait respecter un port correct ? Les instituteurs et les professeurs ? Dont même les meilleurs d’entre eux ont déjà bien du mal à faire respecter une discipline de base dans leur classe ? Dans les « beaux quartiers », là où il y en a le moins besoin, bien sûr, ça peut marcher. Cela suffirait à faire quelques belles émissions de télé. Mais vous voyez ça dans les « banlieues » ? On rêve, une fois de plus. C’est à mettre au rayon des illusions avec la police de proximité.

Ce qui compte, ce n’est pas ce que les élèves ont sur le dos, c’est ce qu’ils ont dans la tête. Et pour améliorer ça, il faut quinze ans, au minimum. Les couturiers ne compenseront pas les carences de l’État, de l’Éducation nationale et des familles. La première des choses à faire est de restaurer l’autorité des maîtres. Mais ça ne se fera pas avec la classe politique que l’on a aux affaires. Pauvre Jules Ferry !

Vos commentaires

37 commentaires

  1. Plus d’hypocrisie, de signes religieux ou à caractères religieux visibles. A l’école laïque le maître nous disait de mettre la croix sous les vêtements.

  2. 9a n’est peut-être pas la solution idéale mais elle aurait au moins le mérite de supprimer les inégalités vestimentaires, sources de nombreux conflits mais encore d’écarter définitivement les tenues à caractère religieux.

  3. L’uniforme pourrait être adapté , sans parler de cravates , jupes plissées et socquettes, il aurait le mérite d’effacer les inégalités sociales, l’escalade du port des tenues de plus en plus négligées, mais surtout et je le crois très sincèrement, permettre d’étudier plus sereinement, et ne pas oublier que dans la vie active , la présentation correcte est la première chose que l’on demande, alors pourquoi pas commencer à l’école, c’est déjà un respect envers les autres et soi-même !
    Sans oublier la même obligation (évidemment sans uniforme),pour les enseignants.
    Pourquoi dans ces écoles de millionnaires, en Suisses, par exemple, l’uniforme fait partie intégrante de l’éducation?
    Les uniformes sont de rigueur dans la plupart des pays , pauvres ou riches, alors pourquoi pas la France ?

  4. Certo l’habit ne fait pas le moine, mais tous les moines sont habillés pareil!
    Et c’est déjà un bon début.
    Pour le reste, vous n’ignorez pas qu’il existe une certaine discipline qui accompagne l’uniforme militaire…
    Or depuis trop longtemps, les parents censés être responsables ne sont jamais sanctionnés pour les débordements de leurs progénitures, suppression des allocations, expulsion des logements sociaux, etc…
    Un changement radical de politique s’impose.
    Nous nous rejoignons sur ce constat.

  5. Il suffit de regarder dans les autres pays aux résultats les meilleurs pour constater que l’uniforme permet plusieurs choses.
    D’abord, il n’est pas payé par le contribuable, cette idée démontre un manque de connaissance de la réalité et il reviendra moins cher aux parents car il peut servir 1 ou 2 ans. et éventuellement tout ou partie aux cadets et même se passer de garçon à fille et vice versa hormis la jupe.
    Il évite la concurrence de la mode et la compétition de l’apparence.
    il efface les différences sociales et même renforce la cohésion du groupe par également la fierté de telle ou telle appartenance. C’est d’ailleurs ce que recherche les militaires et les équipes sportives. (Bizarre pour une opinion de général)
    Il permet de repérer ceux qui devraient être en classe et “buissonent » ou font les imbéciles dans la rue
    Un uniforme se compose d’une chemise, d’une veste éventuellement d’une cravate, d’un pantalon ou d’une jupe aux mesures prédéfini en fonction de la taille.
    Si les enseignants et personnel de surveillance n’arrivent pas à faire respecter une discipline de base, comment pourraient ils enseigner dans une classe?
    S’il n’y a pas de sanction pour les élèves et les parents effectivement cela ne peut pas marcher.
    Et le plus stupide est de dire ce qui compte est ce. que l’on a dans la tête. Certes. mais pour y faire entrer qqn, encore faut il être capable d’apprendre certaines règles d tenue et bienséance et ne pas se laisser aller au négligé dans la tenue. Libre ensuite de s’habiller comme on le souhaite hors du milieux éducatif. Aller chercher un emploi avec un aspect négligé. La première impression est souvent l’aspect (pas la beauté). C’est un fait peut être regrettable mais réel.
    J’ai travaillé dans une école privée française qui initialement exiger de porter une tenue “correcte” définir par l’école, jusqu’à la coiffure. Les résultats scolaire et d’emploi même pour les ex cancres étaient remarquables jusqu’au jour où un directeur commença à accepter un relâchement. L’effondrement fut tout aussi progressif que le débraillage.
    Ayant vécu dans des pays où l’uniforme était de rigueur, en tant q’enseignant je pense savoir de quoi je parle.
    Et peut-être assistera t on à des écoles privées ou l’uniforme ne sera pas obligatoire pour satisfaire le snobisme de certain parents.

  6. Rien ne sera retabli car pour cela il faudrait un régime autoritaire . La main du pays est coincée dans l’engrenage du pourrissement. Comment parler de rétablissement de la morale et d’une autorité saine dans un pays placé entre les mains de destructeurs. Le socialisme il faut sans cesse le rappeler n’a pas vocation a faire du social , il ambitionne de gerer la societe en detruisant ses regles anciennes. Seuls des événements de dimension tragique et de grande empleur pourront générer un retour vers l’ordre, le respect, la morale, le calme.

  7. La gauche nauséeuse étant au pouvoir, ce n’est pas d’elle qu’il faut attendre une quelconque idée salvatrice, n’y d’ailleurs de la classe politique française dans son ensemble et, de façon générale ce n’est pas de ceux qui ont créé les problèmes qu’il faut attendre les solutions.

  8. Ah , si , si l’uniforme ! Et boutonné devant sous peine de claques, comme j’ai connu dans les années 60 (rose à carreaux : bof, bof ..). Néanmoins , restera le concours de chaussures ( euh, de baskets..)

  9. L’autorité est innée chez certain, mais se faire respecter est un devoir de l’enseignant et de toute la chaîne éducatrice. C’est donc grâce à des enseignants formés, sûrs de leur savoir et soutenus par leur hiérarchie que l’école pourra à nouveau apprendre. Il est donc primordial de mettre un terme à tous les courants idéologues qui bloquent la transmission du savoir et de remettre à l’ordre du jour l’enseignement des bases et notamment le respect de l’enseignant qui doit lui aussi être un exemple. L’uniforme ne pourra que gommer les inégalités sociales et faciliter l’application des règles de laïcité notamment sur l’interdiction du port des signes religieux.

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