[Humeur] Il paraît qu’il existe encore des élèves qui cherchent à être les meilleurs !

bonnet d'âne

« Quand je me regarde, je me désole ; quand je me compare, je me console » (Talleyrand).

Tout le monde l’a constaté, l’apprentissage de la lecture, de l’écriture, du calcul ou de la chronologie entre François Ier, Clovis et Louis XVI semble être devenu une tâche inatteignable par les 1.200.000 agents de l’Éducation nationale. On a compris, aussi, qu’il ne fallait pas trop compter sur Pap Ndiaye pour améliorer la situation.

Mais heureusement, nous avons pléthore d’organismes pour cela, comme le Centre national d’étude des systèmes scolaires (CNESCO), financé par le ministère de l'Éducation nationale et dont le récent rapport vient d’être décortiqué, non par Le Gorafi - comme on pourrait le croire - mais par le quotidien gratuit 20 Minutes.

On y apprend (belle découverte) que « l’évaluation est une source de stress pour un élève sur deux », ce qui n’étonnera que ceux qui n’ont jamais passé d’examen, mais surtout qu’elle a sur eux « des effets délétères ». Comprendre que rien ne doit troubler la béatitude du cancre, et surtout pas la comparaison avec ceux qui l’entourent.

Pour le CNESCO, par exemple, ceux qui obtiennent régulièrement de mauvaises notes « risquent de développer un sentiment d’impuissance et même d’attribuer leurs échecs répétés à un manque d’intelligence ». C’est parfois un peu lié quand même, non ?

Conclusion : « Il faut faire disparaître la moyenne de la classe, ainsi que la meilleure et la plus mauvaise note. Ce sont des indicateurs qui ne disent rien de la progression de l’élève. » Et qui, par bonheur, ne diraient rien, non plus, de celle de l’enseignant au fil de l’année...

Autre pépite : il existerait même des élèves qui auraient « tendance à chercher à être les meilleurs, ou à éviter d’avoir une mauvaise note ». Vite, qu’on les enferme !

Solution : « Multiplier les différentes modalités d’évaluation, notamment en augmentant le nombre de tests des connaissances en classe, sans que ceux-ci soient notés. » Visiblement, la fabrique du crétin ne manque pas d’idées pour donner le baccalauréat aux 5 % qui y échouent encore.

Il n’y a plus qu’à étendre la méthode anti-sélective aux études supérieures pour réinventer la loi d’Allarde de 1791 : « Il sera libre à toute personne de faire tel négoce ou d'exercer telle profession, art ou métier qu'elle trouvera bon. » Suite à quoi, des milliers de charlatans se déclarèrent médecins et commencèrent à « exercer »...

Mais ce qui devrait vraiment inquiéter le CNESCO, ne serait-ce pas plutôt les 50 % d’élèves qui ne stressent pas, autrement dit qui s’en fichent complètement ?

Richard Hanlet
Richard Hanlet
Médecin en retraite, expert honoraire près la Cour d'appel de Versailles

Vos commentaires

33 commentaires

  1. Les meilleurs ..en classe cela existe encore ..et les jeunes aiment le mot félicitations …mais il faut les habituer des le CP..et partager avec eux ..les images et les mots …sans doute manque de temps pour certains ..ce qui est bien triste ..et puis ce n’est pas SOLIDAire ….le mot à la mode .

    • les compliments et les félicitations génèrent un sourire dès la maternelle vous savez ! le tout petit est heureux qu’on le complimente et veux continuer à  » bien faire » ! Il n’y a que des abrutis pour penser  » égalitarisme » au seing de l’école et des apprentissages – Ne pas réussir du premier coup est stimulant et l’échec est formateur dès l’instant ou il est constaté pour ce qu’il est, et non pas comme une tare incontournable –  » cent fois sur le métier remettre son ouvrage… »
      il n’y a que les cancres qui se complaisent dans leur état pour ne pas comprendre. Etre en  » compétition » avec soi même est un puissant stimulant , c’est à dire  » faire mieux que la fois d’avant » – se comparer demande un peu plus de maturité et de recul, mais c’est dans l’ordre des choses et génère  » l’ambition » : vouloir ressembler à !!! » Il n’y a pas a être solidaire à la volonté de médiocrité et d’ignorance, sauf à vouloir galérer toute sa vie !

      • Et à toucher les allocations. Mais quand il n’existera plus personne pour cotiser aux fins de leur versement….Faute de cerveaux….

  2. Faute de cancre locaux, que l’on ne veut plus désigner, on nous en inflige des « venus d’ailleurs ». Les notre étaient gentils, les nouveaux sont « isolés  » et délinquants.

  3. J’ai toujours été subjugée par mes grands-parents (certificat d’études en poche ) de leurs connaissances (très peu de fautes d’orthographe, maîtrise des mathématiques, connaissaient l’Histoire et la géographie, etc…)
    Pour mes petits enfants, pour approfondir leurs connaissances, j’ai acheté « les petits cahiers d’antan » chez Larousse ! Un vrai plaisir , une manière à nous aussi de nous creuser les méninges, de faire appel à nos souvenirs : 130 leçons de choses et problèmes de sciences du certificat d’études. Je vous suggère de répondre aux Questions de Sciences naturelles et de sciences physiques extraites des manuels de préparation au certificat d’études, petit cahier chez Larousse) A vos crayons partez !
    LOL

  4. Il est des lois de la nature contre lesquelles il est très difficile de lutter. Une de celles ci est que les gens intelligents qui travaillent réussissent généralement mieux que les fainéants pas très futés… Une autre, que le dynamisme économique d’un pays dépend du nombre d’ingénieurs de qualité qu’il forme. Donc de la compétitivité de son système éducatif. L’éducation doit évidemment être compétitive. Donc la France, avec son système copié sur l’école des fan est mal partie tant que l’on aura des ânes à la tête de l’état. Z.

    • Tout à fait. Malheureusement depuis 1973, la prime aux cancres – et fiers de l’être- et le bac pour tous ont injecté dans le circuit les fainéants ( fonctionnaires grâce à Mitterrand), de surcroît pas futés : on voit le résultat quasi-irrécupérable…

  5. Pas étonnant que nos meilleurs étudiants suivent des cursus à l’étranger et y restent après leurs cycle universitaire.

  6. Je pense à l’époque (1945) où l’on n’entrait pas en Sixième si l’on faisait les fautes de Français qu’aujourd’hui l’on entend dans la bouche ou lit sous la plume d’innombrables journalistes .

  7. Et tout ces crétins viendront grossir les rangs de l’UNEF et ceux de Melenchon. Ils iront brailler dans la rue contre le retour du fascisme alors qu’ils en sont le meilleur échantillon.

  8. Merci cher confrère de m’avoir appris que je suis un homme qui a passé sa vie dans le stress, vous connaissez vous aussi la série des concours hypersélectifs que nous avons dus passer de l’externat au chirurgicat, il faut vite que je trouve un Freud pour me désintoxiquer.

    • Je crois que je suis dans le même cas que vous.
      Il va falloir aller vite voir un psychiatre qui va me soigner pour le fait que j’ai toujours trouvé que le stress des examens était dynamisant!
      (à mon époque, dans ma branche, il n’y avait pas de concours à proprement parler, mais nous savions q’il ne passait que x candidats en juin et y en septembre)

  9. Ce n’est pas avec les cancres au gouvernement que l’on va améliorer le système scolaire malheureusement .

  10. C´est pourtant simple a comprendre : il y a encore peu de temps les predecesseurs de Pap Ndiye (?) étaient ministres de L INSTRUCTION publique, donc on apprenait aux enfants a lire a compter l´Histoire, la Géographie etc…
    Aujourd´hui nous avons le ministére de l´EDUCATION nationale dont le job n´est plus d´INSTRUIRE mais d´EDUQUER, au wokisme, á l´antiracisme su LGBTisme, á la connaissance de l´islam et á la soumission á ce totalitarisme politico-religieux.
    Aujourd´hui apprendre a lire ou a compter est secondaire, l´essentiel est le lavage des jeunes cerveaux.

  11. Je ne connaissais pas cette loi d’Allarde de 1791. Mais au regard des incompétents qui ont pris le pouvoir, il semble qu’elle soit appliquée, au moins par eux.

  12. A l’époque actuelle, il en existent pas beaucoup qui se battent poiur être les meilleurs, on en voit le résultat.

  13. « Il sera libre à toute personne de faire tel négoce ou d’exercer telle profession, art ou métier qu’elle trouvera bon. » Suite à quoi, des milliers de charlatans se déclarèrent médecins et commencèrent à « exercer »… »

    Le monopole des apothicaires fut rétabli dès l’année suivante!

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