Homme politique et chanteur : ils insultent et menacent Dupont-Aignan !

Il y a des malédictions subites, surtout au sein du monde politique et artistique. Le vade retro satana des bien-pensants peut s'abattre en un instant. Prenons deux exemples, ceux de Dominique Bussereau et Benjamin Biolay.

Le 28 avril à 20 heures, M. Dupont-Aignan est un homme propre sur lui, honnête, avec le gaullisme et la France chevillés au cœur, mais à 20 h 10, soit dix minutes plus tard, il est devenu au mieux "pétainiste et collabo", au pire "une petite pute". À quoi est due cette inversion outrancière des valeurs ? À son ralliement à Marine Le Pen.

Ainsi, Dominique Bussereau tweete, à propos du député souverainiste : "Soi-disant gaulliste mais en réalité pétainiste, Dupont-Aignan doit être battu aux législatives et dans sa commune. Vrai collabo."

Avouez que ces révélations ne manquent pas de piquant. Le candidat à la présidence de la République, âgé de 56 ans, serait obsédé par ce qui s'est passé il y a 77 ans au point d'en pincer pour le vieux Maréchal.

Mais qui est donc cet élucubrateur précoce, député "Républicain" de Charente-Maritime ?

Un arpenteur de ministères, voyez vous-mêmes : chargé de mission au cabinet de Michel Poniatowski, chargé de mission au cabinet de Christian Bonnet, conseiller technique au cabinet de Jean-Pierre Soisson. Puis, comme tout vient à point à qui sait attendre, secrétaire d'État aux Transports, secrétaire d'État aux Transports et à la Mer, de nouveau secrétaire d'État aux Transports. Ensuite, il monte en grade : ministre de l'Agriculture, de l'Alimentation, de la Pêche et de la Ruralité, un moyen de promouvoir les cagouilles charentaises. Puis il redescend : secrétaire d'État au Budget et à la Réforme budgétaire, secrétaire d'État aux Transports et à la Mer, secrétaire d'État aux Transports. Besson aurait du penser à lui pour un rôle dans Le Transporteur !

C'est ce même dragueur de portefeuilles qui expliquait sur LCI, suite aux soupçons d'emplois fictifs de Penelope Fillon : "Si on l'interdit pour les hommes politiques [l'emploi d'un conjoint], il faudra l'interdire pour les épiciers, les bouchers." Et lorsque la journaliste lui rappelle que ce n'est pas de l'argent public, il disjoncte grave en stipulant : "Un médecin ou un chirurgien qui opère avec sa femme infirmière, pardonnez-moi de vous dire qu'avec la Sécurité sociale, il vit à 90 % d'argent public." Quelques jours plus tard, il lâchait Fillon.

Comment ce parlementaire est-il devenu spécialiste de Vichy (pas de l'eau gazeuse) ? Peut-être en côtoyant, sans trouver à redire, le GUD, quand il était membre puis président des jeunes giscardiens en 1973 et 1974. En effet, ce fameux GUD avait assuré le service d'ordre de Giscard durant l'élection présidentielle de 1974. Branche dure du nationalisme étudiant, il comptait parmi ses militants d'alors Longuet et Goasguen. Dominique Bussereau, un expert en gaullisme, quand on sait l'enthousiasme que mirent à l'époque les jeunes giscardiens pour tourner définitivement la page dudit gaullisme...

Benjamin Biolay, lui, c'est ce chanteur aux cheveux gras artiste engagé, toujours dans le sens de l'Histoire, qui avait ouvertement soutenu François Hollande en 2012 en participant à une pétition publiée dans le JDD. Vendredi soir, il a été plus ordurier en partageant sur Instagram une photo de Nicolas Dupont-Aignan avec, comme légende : "À tes risques et périls petite teupu (« pute », en verlan). Tu vas le payer cher."

C'est ce même chantre de basse-cour qui avait composé une chanson "inepte", dixit Le Figaro : "Le Vol noir", en réaction au succès du FN aux élections européennes.

On le voit : avec Bussereau et Biolay, ce sont injures et menaces qui volent très bas.

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J.-P. Fabre Bernadac
Ancien officier de Gendarmerie - Diplômé de criminologie et de criminalistique

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