Hillary Clinton sort du sarcophage !
Donald Trump, massivement « saboté », a cependant survécu au cap de ses cent premiers jours en embrassant l’anneau de la maffia néocon.
Son électorat, impavide, le soutient toujours (94 % d’entre eux revoteraient pour lui aujourd’hui). Plus frappant encore, un récent sondage ABC alerte : si les élections avaient lieu aujourd’hui, Trump gagnerait encore contre Clinton, mais cette fois-ci avec la majorité du vote populaire… parce que seulement 84 % des électeurs Clinton revoteraient pour elle !
Une page est donc tournée, au point qu’Obama — dont on disait qu’il passerait à l’attaque dès le mois de mars – est resté bien calme (Trump ayant débusqué « l’affaire des écoutes » sur lui-même et son entourage), cependant que le Parti démocrate, comme les socialistes français, en est au stade de l’autodestruction grand-guignolesque.
C’est pourtant simple : le mondialisme veut un gouvernement mondial unique qui soit culturellement « à gauche » (déstructuration des civilisations traditionnelles), économiquement « à droite » (remplacement du double archaïsme entrepreneuriat/groupes industriels par le capital financier) et, enfin, politiquement « au centre » (les chefs de gouvernement devenant des patrons de filiales).
Bref, il faut des Macron. Les États-Unis ont eu le leur, avec Obama, et se préparent pour l’après-Trump : il y a, en effet, quelques candidats possibles à mentorer dans les deux camps : le Californien Eric Michael Swalwell, Jr., le républicain Marco Rubio (tous deux des « gendres parfaits »), sans oublier la « républicaine » Nikki Haley (la très BCBG ambassadrice à l’ONU). La jeune garde anti-Poutine…
Hillary sort donc de la boîte, un prochain livre dans le pipeline…
Elle affirme ainsi le 2 mai, lors d’une réunion organisée par le groupe Women for Women International, qu’elle « rejoint la résistance ». Interrogée par la journaliste Christiane Amanpour, Hillary Clinton commence par « accepter la responsabilité » de son échec électoral (tout comme elle avait « accepté sa responsabilité » dans l’affaire des courriels du département d’État), pour pivoter illico sur le double effet de la lettre du directeur de la CIA au Congrès (le 28 octobre, Comey semblait vouloir rouvrir l’enquête sur le scandale des courriels) et des « WikiLeaks russes », combinaison qui a semé le doute dans son électorat. Elle conclut : « Si l’élection s’était tenue le 27 octobre, je serais votre présidente. »
Et Dame Amanpour de lui demander si la misogynie n’a pas aussi joué un rôle. On devine la réponse… Rappelons simplement que la majorité des électrices blanches ont voté Trump et que la plus grande partie des électeurs « industriels » passés d’Obama à Trump voyaient en Hillary la candidate du grand capital. Avis à monsieur Macron…
Les dépisteurs du futur Macron ne sont guère impressionnés. Ainsi, l’ancien conseiller d’Obama, David Axelrod, recommande à Hillary de ne pas revenir sur l’élection et d’admettre – sincèrement – ses erreurs, en particulier dans le cas des États ouvriers. Avec ce mot cinglant : « Il fallait déployer beaucoup d’efforts pour perdre face à Donald Trump… le plus impopulaire de tous les candidats de l’histoire américaine à gagner l’élection ! »
Mais impopulaire vis-à-vis de qui ? Tant que les instituts de sondage continueront de bâtir leurs questionnaires avec des gens de New York, de Washington ou de Californie, les « impopulaires » auront de beaux jours devant eux…
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