Greta Thunberg n’aime pas les trains bondés : qu’elle rentre donc à pied !

Capture d'écran
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Ben, dites donc, on ne peut pas dire qu’elle voyage « léger », la petite Greta !

Si l’on regarde bien la photo qu’elle a postée pour nous faire pleurer sur son sort malheureux, elle a un gros gros sac, une grosse grosse valise, un gros sac à dos, un plus petit sac à dos, un fourre-tout de toile blanche et une « boîte à lunch », sans compter le volumineux bagage sur lequel est posé son très auguste derrière.

Elle est par terre, donc, dans un bout de wagon, face à la porte des toilettes peut-être. Alanguie, le menton au creux de la main, le regard vague, elle contemple par la portière le CO2 qui empuantit les horizons lointains… sehr romantisch !

Greta Thunberg revient de la COP25, harassée par ce long périple qui lui a fait traverser les États-Unis et deux fois l’Atlantique pour nous sauver du réchauffement climatique. Parvenue enfin au terme de ce marathon épuisant, elle tweete : « Traveling on overcrowded trains through Germany. And I’m finally on my way home! »

Pauvre chérie : un train bondé, quelle horreur ! Comment se fait-ce, comment se peut-ce ?

N’y avait-il donc plus aucune tête couronnée, aucun milliardaire, aucun skipper de légende pour la convoyer sur les mers ? Grands dieux, la galanterie se perd. Tout fout le camp, mon bon monsieur…

La Deutsche Bahn n’a pas apprécié le tweet de la fille aux tresses. Susceptibles, les chemins de fer allemands lui ont répondu par le même canal :

« Chère Greta, merci pour votre soutien aux employés des chemins de fer dans notre combat contre le changement climatique. Nous sommes contents que vous ayez voyagé sur le ICE 174 (train à grande vitesse) samedi. Mais cela aurait été plus gentil si vous aviez également fait mention de la façon aimable et compétente dont vous avez été traitée par notre personnel en première classe. »

Traduction : elle commence à nous pomper l’air, la gamine, avec ses caprices de star.

Réponse de l’intéressée :

« Our train from Basel was taken ic. So we sat on the floor on 2 different trains. After Göttingen I got a seat. This is no problem of course and I never said it was. Overcrowded trains is a great sign because it means the demand for train travel is high! » (« Bien sûr ce n'est pas un problème et je n'ai jamais prétendu que c'en était un. Des trains bondés sont un bon signe parce qu'ils montrent que la demande pour les voyages en train est élevée »).

Et faux-cul, en plus, la Greta !

Il faut dire qu’elle vient d’être désignée « personnalité de l’année » par le magazine Time. Une consécration planétaire qui a énervé Donald Trump. Le président qui-tweete-plus-vite-que-son-ombre a dégainé : « Totalement ridicule. Greta doit travailler sur son problème de gestion de la colère, puis se faire un bon ciné avec un ami. Du calme, Greta, du calme ! »

Il est vrai que, question colère, Donald Trump s’y connaît…

Toutefois, Mademoiselle Thunberg, attention à ne pas pousser le bouchon trop loin, la chevillette pourrait bien vous choir sur le coin de la figure. Vos leçons de morale nous saoûlent, votre minois nous fatigue et votre cinéma itou. Et franchement, on ne peut pas dire que votre présence à la COP25 ait changé quoi que ce soit au film. On finit même par se se demander si ça n’est pas contre-productif.

Rien n’interdit, d’ailleurs, de partager le commentaire de l’actrice irlandaise Roma Downey : « Suédois, vous nous avez offert Ikea et Abba, mais pour l’amour de Dieu, reprenez-la ! »

Marie Delarue
Marie Delarue
Journaliste à BV, artiste

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