Grand débat national, citoyenneté et démocratie : quelques propositions décoiffantes…
Voici quelques suggestions à verser au débat dont je doute qu’il soit grand : il semble biaisé dès l’origine. Mais ce n’est pas, pour autant, une raison suffisante pour s’abstenir. Mes propositions ne sont sans doute pas politiquement correctes, mais si elles étaient prises en compte, notre pays irait sans doute mieux.
Le référendum d’initiative citoyenne est l’une des mesures demandée par la rue qui n’a plus confiance dans la démocratie représentative. C’est, bien sûr, une bonne idée si l’on exclut du champ référendaire les questions de sécurité nationale et de fiscalité. Il conviendrait, en outre, de s’assurer que le résultat d’un référendum ne soit pas bafoué par la représentation nationale, comme ce fut le cas avec le traité de Lisbonne.
Les élus et les hauts fonctionnaires sont corruptibles : s’ils sont pris la main dans le sac pour des délits ou crimes dans l’exercice de leurs fonctions, qu’une circonstance aggravante soit retenue et qu’une peine plancher d’indignité nationale perpétuelle s’applique et, aussi, qu’une chambre d’instruction puisse suspendre l’exercice de ces mandats ou fonctions tant qu’ils sont présumés innocents.
Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) comme le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) ont démontré leur sujétion et se sont disqualifiés définitivement. Supprimons tous ces comités Théodule !
L’alignement de la durée du mandat présidentiel sur celle du mandat des députés a rendu redondant le poste de Premier ministre. Revenons au mandat présidentiel de sept ans.
La représentation nationale représente surtout ses propres intérêts, quitte à créer des distorsions malsaines de représentativité des instances législatives. Pour y remédier, il faudrait créer trois chambres égales en nombre de parlementaires. La première, celle des partis, élue à la proportionnelle nationale de liste. La seconde, celle des territoires, où chaque circonscription désignerait un et un seul élu au scrutin uninominal à deux ou trois tours. La troisième, celle des citoyens qui seraient tirés au sort. Chaque loi devrait être votée dans les mêmes termes par chacune des trois assemblées. Chaque assemblée, seule, aurait le pouvoir de censurer le gouvernement.
Les médias, en France, sont détenus par l’État ou par des oligarques.
Pour éviter que l’État continue d’y nommer des copains, que ce soit aux postes exécutifs ou à l’instance prétendument indépendante de contrôle, il faudrait désigner les deux tiers du collège dirigeant du CSA par des citoyens dont la moitié serait élue et l’autre moitié tirée au sort.
Pour la presse et les médias détenus par les oligarques, fin de toutes les subventions sous toutes les formes possibles (subventions directes, TVA réduite, déductions des journalistes, etc.). Pourquoi les citoyens devraient-ils payer pour que ces nababs essentiellement libéraux nous servent leur propagande ?
Pour lutter contre la délinquance importée, systématiser une déchéance de la nationalité française et l’expulsion de tout binational qui commettrait, en récidive, un crime ou un délit.
Enfin, dans un souci de transparence, obliger tout candidat à une élection, tout élu, tout magistrat, tout haut fonctionnaire, tout décideur public ou parapublic à publier la liste exhaustive de tous ses mandats sociaux ou électifs, de toutes ses appartenances partisanes, syndicales, associatives, religieuses, qu’elles concernent le passé ou le présent. Oui, ça vaut aussi bien pour l’amicale philatéliste, l’association de parents d’élèves, une confession ou une loge maçonnique.
La suite au prochain épisode.
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