Gérald Darmanin en Algérie : encore un coup pour rien

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Les samedi 4 et dimanche 5 novembre, Gérald Darmanin faisait un voyage « surprise » en Algérie (l'AFP évoque une « visite de quelques heures, faite "à la demande" du Président Macron ») pour rencontrer le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, ainsi que le ministre de l’Intérieur local, Brahim Merad. Les objectifs : « travailler ensemble contre la criminalité organisée, la drogue, les migrations et la sécurité civile » et « entretenir la relation si particulière entre nos deux pays ».

Sur le compte X de Gérald Darmanin, tout semble merveilleux. Le ministre français apparaît tout sourire dans un joli salon de réception décoré de bouquets de roses avec de beaux fauteuils, apparemment très confortables. En fond, un grand drapeau algérien en l’honneur du pays hôte, comme il se doit. L’image est belle, mais qu’en est-il du son ?

Après la visite calamiteuse d’Élisabeth Borne et de son gouvernement, il y a un peu plus d’un an, ou celle, quelques mois plus tôt, d’Emmanuel Macron à Oran, sous les sifflets, que pouvait-on espérer du voyage de Gérald Darmanin ? Sans doute pas grand-chose. L’effet de « surprise » permettait, d’ailleurs, de ne pas rendre les attentes trop grandes. Nous ne sommes pas déçus !

Alors que cela fait deux jours que le ministre de l’Intérieur est de retour en France et que le projet de loi sur l’immigration est débattu au Sénat depuis le lundi 6 novembre, aucune communication n’a été faite sur ce qui s’est réellement dit au cours de ces entrevues. Gérald Darmanin a-t-il obtenu des réponses satisfaisantes au sujet des laissez-passer consulaires qui permettraient à la France de renvoyer les Algériens sous OQTF dans leur pays d’origine ? A-t-il évoqué le conflit israélo-palestinien ? A-t-il soulevé la question des visas ? Le ministre a listé quelques-unes des thématiques abordées (criminalité organisée, la drogue, les migrations et la sécurité civile), sans plus de détail.

Pas grand-chose à se mettre sous la dent

Pour la partie travail, il n’y a donc, en tout état de fait, pas grand-chose à se mettre sous la dent. Pour ce qui concerne l’entretien de « la relation si particulière entre les deux pays », les politiciens français sont en général plus doués. Ils ne savent même presque faire que cela. Depuis des mois, l’Algérie maltraite la France, la menace, la met en garde, l’empêche de réhabiliter des cimetières français… Nos dirigeants ne s’en offusquent pas. Au nom de l’amitié franco-algérienne, ils sont prêts à tout pardonner et ne pensent qu’à arrondir les angles. Gérald Darmanin n’a pas dérogé à la règle. Comme les autres, il est allé faire de la diplomatie avec un pays que cela n'intéresse plus depuis belle lurette.

Cette énième visite française a une nouvelle fois montré que si les rapports entre les deux nations sont spéciaux, ce n'est pas uniquement à cause de l’Histoire qui les lie. C’est aussi parce qu’ils ne sont pas équilibrés. La France se place en permanence en position de demandeur, prend des pincettes et accepte tout de l’Algérie. Elle n’a de cesse que de la brosser dans le sens du poil quand il faudrait se montrer ferme. Celui qui se veut fort à l’intérieur n’a pas fait mieux que les autres à l’extérieur. Il n’a pas fait pire, c’est déjà ça !

Vos commentaires

17 commentaires

  1. Ah bon, il est possible de faire une visite surprise aux dirigeants algériens qui nous haïssent !
    Nous cacherait on quelque chose à 2 jours de ces fameux ébats sur le fameux texte sur l’immigration qui n’en fini pas de mâturer au fil du temps et des événements et de se reconstruire sans cesse sans aborder l’essentiel de ce qu’attendent les français : fermer la porte à ces flux incessants venant d’Afrique…

  2. Un petit voyage à l’image de celui de Mme Hidalgo, certes moins onéreux , pour se ressourcer , mais aussitôt le vol du retour , ces caciques maghrébins vont encore déverser leurs flots d’injures et de haine sur la France, BRAVO pour ce voyage éclair.

  3. Ces relations si particulières avec l’Algérie sont un véritable fléau. En 1962 le divorce aurait dû être complet entre les deux pays.
    Plus de Français en Algérie, soit, et plus d’Algériens en France,
    sauf exceptions.

  4. En matière de fermeté et de symbole, que Macron rappelle Romatet, l’ambassadeur de France en Algérie + Blocage des visas et fin du regroupement familial + Migrants mineurs et irréguliers directement à la charge de l’ambassade d’Algérie + Plus un sous pour toutes les associations d’aide à ceci-cela+ Fin immédiate de l’enseignement de l’arabe en France comme les algériens ont interdit l’enseignements du français. Après nous verrons.

  5. Les Algériens devraient se poser la question : la haine de la France développée par leurs dirigeants, a-t-elle remplie leur portefeuille ou celui de ces derniers ? Un pays si riche en matières premières, obligé d’envoyer ses jeunes dans ces pays honnis d’Europe, qu’elle réussite.

  6. Mais nous n’avons plus rien à voir avec ce pays qui est le dernier pays a se développer au même niveau que bien d’autre après leur indépendance dans le début des années soixante alors qu’elle est obligé de demander des alliances avec la Russie pas seulement avec le BRICS mais des liens plus étroit économiquement. Peut être que sa jeunesse alors le matin ne se demandera plus de quoi elle vas se nourrir dans la journée au lieu de penser à gagner leur vie l’Algérie ne leur offre aucune possibilité d’avenir.

  7. « entretenir la relation si particulière entre nos deux pays » ça pour être particulière elle l’est cette fameuse relation. C’est à peux près celle du vassal à son suzerain, l’humiliation et la haine en plus.

  8. Scandaleux , un représentant officiel de la France se déplace une fois de plus en Algérie pour humilier la France et nous ridiculiser .

  9. M. Darmanin s’y prend très mal avec l’algérie. Au prochain voyage je lui conseille d’emporter dans ses bagages un bon stock de vaseline, cela ne changera certes rien à « l’amitié franco-algérienne », mais cela lui rendra « la chose » un peu moins douloureuse … à moins qu’il ne préfère « la chose » sans lubrifiant, bien entendu.

  10. Mettre fin a tous les traités qui font de l’Algérie un pays étranger favorisé , les algériens vont et viennent chez nous comme si l’indépendance n’avait pas eu lieu , et ils nous haïssent , qu’ils retournent chez eux !

  11. Du temps perdu , de l’argent dilapidé pour rien . Devons nous nous excuser encore longtemps pour avoir tant donné à ce pays : hôpitaux , écoles , voieries , gares , cultures , irrigation etc ….. Qu’ont ils fait de ce patrimoine , ils l’ont laissé à l’abandon , détruit , saccagé , même pas de respact pour les cimetières ou reposent nos défunts . Quand aux clandestins , aux OQTF on les remet en mer et vogue le bateau , n’importe ou mais loin d’ici .

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