Le gouvernement écossais a frappé fort dans sa promotion de l’idéologie du genre avec la publication de nouvelles recommandations éducatives. Le Daily Mail nous informe que les enfants âgés de seulement quatre ans pourront décider, seuls et sans l’accord de leurs parents, de changer de genre, de prénom, de pronom, de tenue vestimentaire. Il ne sera pas nécessaire de modifier les registres officiels de l’école, cette « transition » restant informelle. Leur choix devrait ne pas être questionné ou discuté par les enseignants. Ceux-ci pourront demander à l’enfant si ses parents sont informés de ce changement de genre, mais il n’est pas envisagé qu’ils pourraient ou devraient les contacter.

En outre, les écoles sont incitées à faire étudier des livres où des personnes transgenres sont présentes, à laisser les enfants choisir dans quels vestiaires ou toilettes ils iront et à choisir un uniforme neutre en matière de genre. Tout ça est, bien sûr, organisé pour garantir à tous les élèves un environnement éducatif adapté aux besoins de chacun, respectueux, inclusif et sécurisant. Une levée de boucliers des parents est anticipée, espérons que les enseignants de terrain seront tout aussi rétifs à ces nouvelles dispositions.

Bien sûr, il n’est pas question, ici, de prétendre que la dysphorie de genre n’existe pas. Un enfant qui en serait atteint peut, en outre, subir un ostracisme nocif et même violent de la part des autres enfants auxquels il est confronté à l’école. Ces cas sont heureusement rares, mais de plus en plus fréquents (faut-il incriminer des pollutions comme celles dues au perturbateurs endocriniens et/ou à la télévision ?). Ils doivent être traités sérieusement, avec tact et respect, en bonne intelligence entre parents, enseignants et psychothérapeutes.

Écouter la parole de l’enfant est bien sûr essentiel, mais la sacraliser relève du délire, de l’abdication en rase campagne, du refus de toute ambition éducative. Et, in fine, de la maltraitance. Ne pas dire à un petit garçon « Non, tu n’es pas une fille, tu as un zizi et les filles n’en ont pas, alors ne va pas dans les toilettes des filles », c’est lui refuser d’accéder à la perception du réel, c’est le conforter dans l’illusion d’un monde où le désir serait souverain, où toute vérité serait changeante, fluctuante, relative. C’est l’essence du projet transhumaniste. Le réveil sera brutal.

Le paranoïaque d’astreinte relèvera que, comme dans tout projet totalitaire, il y a l’éviction des parents. Il serait naïf de croire au hasard…

Souhaitons pour les générations futures que les réactions des parents modèrent l’enthousiasme d’un gouvernement local trop prompt à céder aux sirènes du « wokisme », de l’inclusivité et de l’agit-prop LGBTYUIOP. Mais si elle persévère dans son délire, l’Écosse a un énorme avantage sur le reste de l’Occident. Le vêtement traditionnel des Highlands pour les hommes, c’est le kilt. Une jupe de laine, et les jupes sont un vêtement féminin. Cela devrait élargir considérablement la palette des choix possibles pour un uniforme unisexe ou ne marquant pas les stéréotypes de genre.

 

 

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14 août 2021 à 13:05

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