Francocide : la gauche prise à son propre piège conceptuel

ZEMMOUR

Il nous avait habitués à cela en tant que chroniqueur, son discours a encore pris de l’ampleur en tant que candidat, et il ne semble pas vouloir nuancer ses propos maintenant qu’il est le chef d’un parti constitué. Éric Zemmour aime les formules chocs, les mots qui font réagir, bref, il aime appeler les choses par leur nom. Le néologisme qu’il a posé sur la table en est une nouvelle illustration. Ne parlons plus, désormais, de faits divers, d’agressions ou de viols : parlons de « francocide », préconise-t-il. « Je vous invite à ne plus parler de faits divers pour décrire les méfaits de la diversité. Le tabassage, le viol, le meurtre, l’attaque au couteau d’un Français ou d’une Française par un immigré n’est pas un fait divers : c’est un fait politique, que j’appellerai désormais « francocide », a-t-il lancé lors de l’université d’été de Reconquête dans le Var. De faits divers à phénomène de société, voilà l’évolution que veut faire émerger Éric Zemmour dans les consciences endormies.

Évidemment, face à la langue de bois qu’il est d’usage d’employer, le terme fait mouche. Et médias et politiques poussent des cris d’orfraie devant ce nouveau coup de force langagier, eux qui se sont tant investis dans cette recherche du vocabulaire, le plus creux possible. Ils avaient été forts, très forts, en imposant les « jeunes » comme causes de tous nos maux. Pas mauvais, non plus, en qualifiant les islamistes de « fanatiques religieux »… Et voilà qu’un esprit balourd vient tout casser avec la proposition de ce nouveau terme, qui ne fait pas précisément dans la dentelle. Les réactions ne se font pas attendre du côté de la gauche.

« Pourquoi le terme de "francocide" porté par Zemmour n’a de sens ni juridiquement ni politiquement », titre ainsi 20 Minutes (17 septembre), qui donne notamment la parole à Françoise Vergès, outrée : « Il n’y a pas du tout de violence systémique contre les Français et les Françaises parce que Français, cela ne s’appuie sur rien. Ce terme alimente tout simplement le racisme ». De son côté, Clément Viktorovitch s’indigne, sur le plateau de Yann Barthès, de cette invention nauséabonde. « Éric Zemmour ne se cache même pas de vouloir manipuler l'opinion. Il invente un mot - "francocide" - et tente ensuite de nous convaincre qu'il correspond à une réalité. Le pire ? C'est que ça pourrait marcher... »


Le chroniqueur se fend même d’un petit cours de psychologie pour les nuls dans lequel il explique gracieusement qu’à force de marteler certains mots, on les prend pour des réalités. Comme le mot « déséquilibré » lors d'un attentat ?

La guerre des mots est déclarée, et cet apanage qu’avait la gauche, experte dans l'art de noyer le poisson à l'aide de mots vides, semble lui échapper.

Marie-Camille Le Conte
Marie-Camille Le Conte
Journaliste à BV

Vos commentaires

30 commentaires

  1. Evidemment, le suffixe « cide » désigne un meurtre, mais on utilise bien le suffixe « phobe » au lieu du préfixe « anti » sans qu’il soit question de peur.
    Mésutilisation pour mésutilisation, pourquoi refuser l’une quand on accepte l’autre

  2. Imaginons que Yann Barthès soit dramatiquement attaqué dans la rue ou ailleurs (on ne lui souhaite pas bien sûr). Comme il est médiatiquement connu et célèbre d’une certaine façon, ne pourrait-on pas appeler cette horrible agression un « Yannicide » ou un « Barthèscicde » ?

  3. Si ces bien pensants humanistes étaient honnêtes et impartiaux, ils se battraient pour supprimer les mots racistes, islamophobes, antisémites, homophobes, etc., de notre vocabulaire. Tous ces délits devraient être qualifiés par un seul et même terme pour qualifier le rejet de l’autre parce qu’il est différent …. Et du coup, plus de droit à la différence ? Oups … C’est encore le serpent qui se mord la queue ?

  4. Bravo Eric Zemmour qui emploi le bon mot  » francocide  » pour les violences faites à des français , et moi j’appelle  » franconade  » les tabassages faites à de jeunes français BLANCS !!!!!

  5. « Pourquoi le terme de « francocide » porté par Zemmour n’a de sens ni juridiquement ni politiquement »

    Dans ce cas, c’est pareil pour islamophobie. Une peur n’est ni juridique ni politique.

  6. Tous ces aboyeurs anti Zemmour alimentent les vociférations des gauchos et des bobos qui tous malentendants et atteints de cécité derrière les caméras et micros de télévision ou radio, ne connaissent pas la réalité de la rue. Oui il y a une vague Francocide dans le pays et ce nouveau mot veut bien dire ce qu’il se passe en France.
    Ça gêne quand un patriote dit tout haut ce que les citoyens pensent tout bas.

  7. En écoutant Yann Barthès, ça fait penser aux singes qui, lorsqu’ils ne veulent pas combattre un qui leur paraît plus costaud, en signe de soumission, présentent leur derrière à l’adversaire. On peut se demander si on ne pourrait pas créer un nouveau mot qui se termine en -cide pour décrire cette attitude.

  8. E. Zemmour aurait tout intérêt à s’exprimer comme il le faisait à CNEWS et éviter ses envolées déclamatoires peu esthétiques. C’est un conseil que son entourage aurait dû lui prodiguer car il n’a pas le potentiel vocal des tribuns.

  9. C’est fou ce que la doxa est outrée dès qu’on les imite. Un grand bravo à Eric Zemmour pour son franc parler. Vive Reconquête.

  10. Voilà un mot plein de sens qui résume si bien des faits de violence dont sont victimes les français , parce qu’ils sont français .Merci Zemmour d’enrichir notre vocabulaire d’un terme simple , clair et facile à comprendre .Depuis trop longtemps certains détournent le sens des mots pour ne pas nommer et décrire les agressions dont nous sommes victimes et pour protéger les agresseurs .

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