France : le sacrifice de l’enfance

bébé

Après avoir confiné un pays pour sauver les plus âgés d’entre nous, après avoir institutionnalisé une forme de maltraitance d’État à l’encontre des enfants, hier condamnés à porter un masque en permanence pour les plus âgés, contraints de ne voir aucun visage en collectivité pour les plus jeunes, obligés de garder manteaux et bonnets en classe devant l’absence de chauffage ,comme cela s’est vu à Rouen, une question demeure : pourquoi ce pays hait-il à ce point ses enfants ?

La pédiatrie : zombie à la renverse

Quiconque ayant de jeunes enfants concernés par l’épidémie de bronchiolite ne peut que faire un constat glaçant : l’hôpital public est à genoux et nos têtes blondes en sont les premières victimes. C’est le constat glaçant que l’auteur de ces lignes a été obligé de faire dans un hôpital d’Île-de-France. Son fils d’un peu plus d’un an a été admis aux urgences pédiatriques pour une bronchiolite aiguë et il s’est vu obligé de rentrer chez lui car ni l’hôpital concerné, ni celui de la ville d’à coté, ni celui de Versailles situé à une trentaine de kilomètres ne disposaient d’effectifs suffisants. Résultat : une nuit blanche à guetter le moindre signe d’étouffement pour repartir en catastrophe aux urgences de ce même hôpital. Cet exemple s’est heureusement bien terminé. Néanmoins, la question demeure : comment en sommes-nous arrivés là ?

On se contentera de rajouter que l’état s’était aggravé et qu’entre-temps, aucune prise de rendez-vous chez un généraliste (encore moins un pédiatre) de la ville n’était possible avant janvier. Alors, on s’interroge. Cette expérience personnelle est-elle le fruit d’une malchance et d’un manquement malheureux et exceptionnel ? On a tâché d’en savoir plus.

À l'hôpital, « on trie des enfants »

Le cri d’alarme des médecins de l’hôpital public a fait réagir le ministre de la Santé qui s’est contenté de condamner cette pratique. Un médecin hospitalier joint par téléphone ne cache pas son amertume : « Mais on se moque de savoir s’il est d’accord. On le fait parce qu’on n’a pas le choix. » Dans les faits, ce sont des petits patients de plus d’un an qui sont sacrifiés au profit de ceux ayant quelques mois. Ceux de quelques mois qui cèdent leur place à ceux de quelques jours. « On est inquiets sur le fait que si, malheureusement, il y a des décès au cours de cette crise, ce soit attribué à autre chose. On a peur qu’on nous dise que cela n’a rien à voir avec la surcharge de travail ou le manque de personnel », témoigne à la radio publique ce pédiatre réanimateur. De quoi inciter le gouvernement à annoncer 150 millions d’euros pour remettre à flots le service pédiatrique. « On met de la rustine sur une chambre à air lacérée », s’agace un spécialiste du secteur joint par téléphone.

Le 22 octobre dernier, un collectif de 7.000 soignants en pédiatrie a adressé une lettre ouverte à Emmanuel Macron pour déplorer des conditions de travail et une prise en charge inadaptées, résultats d’une « inaction politique irresponsable ». Des mots durs pour des maux qui n’en finissent plus

Les crèches : l’autre maltraitance

Des employées en sous-effectif. Un recours massif à des intérimaires pas souvent formées et pour beaucoup ne parlant pas français… Tel est le quotidien de nombre d’établissements publics en manque de personnels et privés en recherche de rentabilité. Si les terribles dérives observées dans les EHPAD et consignées dans des enquêtes poussées (lire le passionnant et glaçant livre de Victor Castanet, Les Fossoyeurs, Fayard), les dérives constatées dans la petite enfance ne font pas encore l’objet d’un débat national. Et pourtant : « On s’est déjà retrouvées à deux pour gérer une vingtaine d’enfants. Une salariée avait fait un abandon de poste et l’intérimaire recrutée ne s’est jamais montrée », témoigne, désabusée, une auxiliaire en puériculture parisienne. « J'étais effondrée, bouleversée et très en colère. » « Il y a quelques mois, lorsque Émilie et Steve récupèrent leur fille à la crèche, elle porte des marques rouges au visage qui évoquent la trace d'une main d'adulte », relatent nos confrères de TF1. Les parents du bébé de cinq mois la retirent de cette crèche et déposent une plainte - qui sera classée sans suite. En juin dernier, la mort d’une enfant d’un an aspergée et forcée à ingurgiter des produits détergents par une employée avait ému l’opinion. Si ce genre de maltraitance mortelle reste exceptionnel, elle pose clairement question.

Aux Mureaux, dans les Yvelines, autre témoignage : une mère de famille a décidé de porter plainte, le 6 juillet, dernier pour « violence aggravée par deux circonstances suivie d'incapacité n'excédant pas huit jours ». Elle aurait surpris une des employés de la crèche People & Baby des Mureaux (Yvelines) en train de violemment secouer son fils Ilyan, âgé de deux ans et demi. Les faits reprochés se seraient déroulés le 10 juin dernier. La vision de son fils, secoué, « en pleurs, tétanisé » a été un électrochoc pour la mère de famille de 39 ans, a-t-elle expliqué à France Info.

À ce jour, la crèche assure que la mère a tout inventé et déposé plainte en diffamation.

Pour autant, la loi est très claire : un adulte pour cinq bébés. Un adulte pour huit enfants qui marchent. « Dans les faits, les quotas sont très rarement respectés », soupire une auxiliaire jointe par téléphone : « Le problème est que les boîtes privées cherchent à tout prix à remplir leurs effectifs pour toucher les aides, après seulement se pose la question du personnel. On en est presque au point de ne même plus souhaiter des gens qualifiés mais des gens tout court », affirme-t-elle. Pour la psychologue clinicienne et psychothérapeute Marie-Estelle Dupont, c’est même la base légale qui s’apparente à de la maltraitance : « S'occuper des enfants des autres, ce n'est pas s'occuper de ses bébés. […] Un adulte pour huit enfants, c'est de la maltraitance », avait-elle affirmé sur Cnews.

Voilà comment la sixième ou septième puissance mondiale (mal)traite son avenir. Au nom de la rentabilité et de choix politiques désastreux, le secteur de la petite enfance est sinistré. En janvier 2022, le néo-candidat à sa réélection Emmanuel Macron avait déclaré que le système de la petite enfance était « à bout de souffle ». Il est donc urgent de construire une alternative. Car entre les maltraitances en début de vie, l’éco-anxiété et la déconstruction, on ne voit pas qui, hormis les psychiatres et les marchands d’antidépresseurs, serait à même de trouver l’avenir radieux.

Marc Eynaud
Marc Eynaud
Journaliste à BV

Vos commentaires

34 commentaires

  1. Qu’est ce qui marche bien en France ? L’école ? Les hôpitaux ? La justice ? La sécurité ? L’économie ? L’immigration ? Mais il paraît que la cote de Macron remonte…..Cherchez l’erreur !

  2. encore presque cinq années à attendre pour être débarrassé du destructeur du pays…c’est long et les dégâts irréversibles.

  3. Chez nous, certains politicards, certaines associations, certaines personnalités du sport ou du show-bizz préfèrent les enfants étrangers, mineurs dits « isolés », par exemple pour lesquels on dépensent sans compter. Pour nos enfants, c’est la discrimination négative, la paupérisation accompagnant celle, inéluctable, des parents et cerise pourrie sur le gâteau infâme, la mort programmée, institutionnalisée, prochainement constitutionnalisée, dès leur apparition in utero.

  4. Avec les 50 000 euros par an dépensé par le contribuable français pour chaque faux mineur isolé, avec les sommes faramineuses dépensées pour loger à l’hôtel les migrants, on pourrait en créer des postes de pédiatres et d’employés de la petite enfance. Le nouvel ordre mondial, qui cherche à réduire la population, nous interdit d’investir dans le secteur de l’enfance, favorisant et finançant , au contraire, l’avortement ! Et approuve désormais la vaccination contre le covid par Pfizer pour les enfants à partir de 6 mois ! En plus des 11 vaccins obligatoires avant deux ans !

  5. La France ne peut à la fois s’occuper de ses enfants, et veiller sur les espèces protégées, que sont les faux mineurs qui arrivent en masse.
    Apparemment le choix du pourrissement de notre pays a prévalu sur le bon sens, nos petits seront sacrifiés sur l’autel de la bien-pensance béate….
    Cela s’appelle, non assistance à nation en danger, relève ainsi d’une cour spéciale de justice…..
    Ce n’est pas à nous Européens, notamment Français, d’assumer les errances démographiques de pays éternellement en voie de développement.

    • « Pour sauver les plus âgés » C’est parfaitement faux, à l’heure où les Urgences voyant le monde affluer, devaient faire des choix, et préféraient intuber une racaille qui ne prenait aucune précaution de contamination (Barbecues au bas des immeubles, pas de masque ni de respect des gestes barrières, etc…) plutôt qu’une personne (très) âgée; choix sans doute difficile, mais qui n’était pas en faveur de ce dernier. Cas vécu dans un Hôpital du Sud…

  6. pour la covid, les anciens ont été utilisés comme cobaye et ont été moralement forcés à se faire injectés. pour que le crime soit parfait, on injecte les enfants à partir de l’age de 6 mois. Stérilisation de masse ? Allez savoir ?

  7. « Après avoir confiné un pays pour sauver les plus âgés d’entre nous », c’est une affirmation mensongère de la bande à Macron, les plus agés ont aussi été sacrifiés, « ritrovilés » abandonnés de façon criminelle.

  8. pourquoi ce pays hait-il à ce point ses enfants ?
    Pourquoi l’Afrique fait-elle à ce point des enfants, il n’y aura pas de place pour tout le monde…

  9. Le pays n’est plus au bord du gouffre , il est au fond. Citez moi une institution qui fonctionne bien en France.

  10. Socialisme et droite molle, l’art et la manière de détruire une civilisation en 40 ans, chapeau les artistes.

  11. Les sacrifiés de l’idéologie progressiste sont les plus faibles, ceux qui ont le plus besoin de protection, les enfants comme les personnes âgées, bref tous ceux qui ne sont pas intéressants pour la « start-up nation » macronienne. A propos des enfants maltraités, je pense toujours à la parole du Christ : « Malheur à celui qui fait du tort à l’un de ces petits … ». La valeur d’une société se mesure précisément à l’attention qu’elle porte aux plus fragiles. A cette aune là, on ne peut que souhaiter que s’effondre rapidement ce régime.

    • +++++ tout à fait on peut se poser la question si tout cela n’est pas voulu par ce gouvernement et ceux qui le manipulent. N’oublions pas que pour ces fanatiques, la démographie est la cause première du soit disant dérèglement climatique, de là à la réduire ….une soit disante pandémie avec interdiction aux médecins de soigner, du rivotril dans les Ehpad avec interdiction de les amener à l’hôpital, un soit disant vaccin qui tue et abime comme on peut s’en apercevoir à qui ouvre les yeux, une loi sur l’euthanasie, promulguer l’avortement dans la constitution, pénurie de médicaments fondamentaux, abandon des hôpitaux, crèches et Ehpad, inflation pour une malnutrition…

    • encore presque cinq années à attendre pour être débarrassé du destructeur du pays…c’est long et les dégâts irréversibles.

    • Qui est encore capable de voir que l’avenir ce sont nos enfants. Qui pense que l’avenir c’est le présent de demain.

  12. Quel secteur fonctionne correctement en France ? En imaginant, en priant, un changement de majorité rapide, on ne peut se poser la question de savoir par quel bout un nouveau prendrait les dossiers tant la tâche semble colossale. Il faudrait alors un chef de l’Executif capable d’effectuer les 12 travaux d’Hercule.

  13. Un scandale de plus , un crime de plus à mettre à charge à Macron et son équipe . Manque d’effectifs , de moyens financier ,on ne réintègre pas les soignants suspendus on préfère tuer les gens dont des petits , nos petits . Et on subventionne la presse, les associations de passeurs qui font de la traitre d’humains , on loge et on habille des clandestins , on verse des retraites à des maccabés , on soigne des gens n’ayant jamais cotisés , des gens qui rentrent illégalement dans le pays , on subit le tourisme social .Je m’arrête la liste est trop longue .N’y a t’il aucun moyen juridique qui permet de juger et condamner ces élus pour manquement à leurs devoir et crimes .

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