Il y avait bien eu, il y a deux jours, l'arrestation des deux terroristes à Marseille, soupçonnés de préparer une "attaque imminente et violente" contre Marine Le Pen ou François Fillon.

Mais la campagne avait repris son train, voguant avec la péniche de Mélenchon, agrémentée de quelques macroneries : un coup de fil d'Obama dans la journée, vous vous rendez compte ?
 
Mais la journée commençait quand même sous de funestes présages : le Président sortant s'était rendu dans le Lot pour redire, dans l'usine de confitures Andros de Biars-sur-Cère, qu'il laissait son pays "en bien meilleur état" qu'il ne l'avait trouvé. Cela rappelait son allocution du 14 juillet où il nous annonçait qu'il levait l'état d'urgence, que tout allait mieux et que la situation était sous contrôle… Le soir, c'était l'attentat de Nice. Hier soir, c'était une attaque sur les Champs-Élysées (quel symbole, à deux pas de l’Élysée) visant des policiers. L'un d'eux est mort, l'autre grièvement blessé. Le Président a exprimé sa « grande tristesse ». Mais ce dernier (espérons-le) acte terroriste de son quinquennat venait rappeler la raison pour laquelle il ne concourait pas à cette élection : en matière de lutte contre l'islamisation et contre le djihadisme, M. Hollande et la gauche ont failli, gravement.
 
Lors de la dernière émission politique de la campagne, la tristesse et la "compassion" des onze candidats étaient aussi de mise. Mais la réalité islamiste balayait immédiatement deux sortes de candidats : les petits et les irresponsables. Les deux catégories se recoupant parfois. Toute la gauche montrait son visage triste d'incompétence et d'aveuglement, avec son angélisme et son appel au sempiternel "pas d'amalgame" (C'est Mme Arthaud qui se dévoua pour lancer le slogan auquel ils ne croient plus eux-mêmes). Même M. Macron s'était replié dans la coquille de M. Valls, en reprenant sa thèse fataliste : "Il va falloir s'habituer à vivre avec." "Cette menace, cet impondérable, elle fera partie du quotidien des prochaines années." C'est tout ce qu'il avait à nous proposer…
 
Les mêmes qui nous chantent depuis des lustres "Contre le chômage, on a tout essayé" sont en train de nous refaire le coup avec l'islamisme. Ce serait une fatalité à laquelle il faudrait habituer nos enfants. Trop facile de s'exonérer ainsi de ses responsabilités passées et de son impuissance future. Surtout lorsqu'on apprend que l'auteur de la fusillade des Champs avait été condamné à 15 ans pour une attaque contre des policiers en 2005... Déjà. Mais qu'il était sorti de prison en 2015. 2015 : bonne année pour accorder des remises de peine à celui qui est présenté comme "excessivement dangereux et violent". Et en févier dernier, il fut placé en garde à vue pour des menaces contre la police. Puis relâché faute d'éléments probants... Allô, y a-t-il un garde des Sceaux dans l'avion, un ministre de l'Intérieur, un Président ?
 
Seuls M. Fillon et Mme Le Pen ont montré une autre voie face à la menace islamiste. Mme Le Pen a eu raison de redire fortement que "la compassion ne suffisait pas". Certes, on peut dire aux Français que la lutte sera longue, mais que l'on arrête de fermer les yeux sur les causes de cette gangrène islamiste en France.
 
Dimanche, en votant Fillon ou Le Pen, les Français montreront qu'ils refusent le parti de la résignation et de la capitulation que M. Hollande a si bien transmis à M. Macron.

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21 avril 2017 à 11:35

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