Faiblesse de l’État : le quartier de la gare d’Austerlitz laissé sans défense

Le syndrome Malik Oussekine a encore frappé, plus virulent que jamais, car il a conduit les pouvoirs publics à laisser le champ libre à 1.200 à 1.500 « Black Blocs » et autres anarchistes ayant prévu de mettre à sac un quartier de Paris.

Ce n’était pas faute d’être prévenus : les « Black Blocs » et autres, émeutiers professionnels de toute l’Europe, s’étaient donné rendez-vous pour tout casser dans ce quartier et les messages qu’ils avaient échangés n’avaient pas échappé à une police qui, sur ce point, avait, semble-t-il, bien fait son travail, quoique certains observateurs pensent que le nombre des déprédateurs avait été sous-estimé.

Arrêter pour infraction à la loi interdisant le port de dispositifs masquant le visage ces quelque 1.200 cagoulés dès qu’ils se sont rassemblés, sans inquiéter les personnes au visage découvert, aurait dû être possible.

Des effectifs de forces de l’ordre, en nombre important mais peut-être insuffisant, avaient été convoqués et attendaient les ordres. Ils les ont attendus longtemps. Tétanisées par la peur de l’incident grave, arc-boutées sur leur politique du « zéro blessé », les autorités compétentes se taisaient.

Le président de la République, qui se trouvait en Australie, s’est contenté de faire savoir qu’il se tenait au courant de la situation.

Ce n’est qu’une fois que la population et les membres du défilé ont fui ou se sont terrés que l’ordre de s’attaquer aux destructeurs a été donné, avec un succès mitigé d’ailleurs puisque, sur quelque 1.200 casseurs, la police n’a réussi à en interpeller que 200 environ, et une poignée d'entre eux seulement ont été mis en examen.

Nous avons constaté, le 1er mai, une situation proprement inouïe : les pouvoirs publics, dans leur crainte qu’une intervention policière n'entraîne des dommages corporels pour la police ou les casseurs, ont décidé de ne pas défendre la population du quartier de la gare d’Austerlitz à Paris contre les émeutiers.

Comme il est devenu interdit de défendre par la force ses biens et même des personnes, le quartier était livré sans la moindre opposition aux casseurs, incendiaires et à ceux qui voulaient surtout « casser du flic », interdit de riposte.

Les habitants de la « ZAD » de Notre-Dame-des-Landes et autres lieux ont depuis longtemps constaté que c’était le plus souvent leur sort quand les « Black Blocs » étaient de sortie dans leur voisinage. Mais les médias nationaux n’en parlaient pas. Il a fallu qu’ils agissent en plein Paris pour qu’il soit impossible de dissimuler et leurs méfaits, et leur impunité.

Le Premier ministre et le préfet de police, eux, sont satisfaits : il n’y a effectivement eu ni morts, ni blessés gravement atteints parmi les manifestants.

Les dégâts matériels se chiffrent vraisemblablement en millions. Qui va payer ? Légalement, c’est l’État qui est responsable quand il n’a pas pu ou voulu maîtriser une manifestation. Mais l’État, c’est le contribuable, c’est nous. Et si ce n’est pas nous, ce seront les victimes…

Mais le plus grave n’est pas là : les promesses du ministre de l’Intérieur de "faire condamner [ces criminels] à des peines exemplaires" seront-elles suivies par la Justice ? Nous savons, du reste, que celle-ci sait faire montre d’une extrême sévérité pour les participants à la Manif pour tous, comme pour les automobilistes. Mais jusqu’ici, elle a plutôt fait montre d’indulgence envers les « antifas » et les casseurs des villes de Bretagne.

Cette impunité pourrait alors inciter les « Black Blocs » et assimilés à récidiver en plus grand nombre et pour faire pire. La faiblesse de l’État pourrait alors nous mener fort loin.

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