Fabio Quartararo a conquis le premier titre de champion du monde d’un pilote français en catégorie reine

01 Valencia Test Moto3 pre 2015. 17 de noviembre de 2014
01 Valencia Test Moto3 pre 2015. 17 de noviembre de 2014

Cocorico ! Depuis 1949, date de la création du championnat du monde, on l’attendait, cette victoire française dans la catégorie reine (MotoGP depuis 2002). C’est chose faite depuis dimanche, où la 4e place au Grand Prix d’Émilie-Romagne a suffi pour assurer le titre de champion du monde au jeune et talentueux pilote Fabio Quartararo (il n’a que 22 ans), et ce, à deux courses de la fin du championnat, son premier poursuivant étant désormais trop loin au classement.

Même s’il existe, désormais, une catégorie électrique dite MotoE aux performances certes honorables (mais dont les courses sont limitées à 15 minutes, faute de capacités des batteries, et qui n’intéressent à peu près personne), n’en déplaise à nos ayatollahs de l’écologie, les sports mécaniques continuent de drainer les foules. La moto, vous savez, ce sport de beaufs sur des machines bruyantes et polluantes, au bord d’une piste : outre les performances spectaculaires des machines (motos comme voitures), l’ambiance vient aussi et surtout du bruit et de l’odeur des pneus surchauffés.

Alors nul doute que, même si Fabio Quartararo a été félicité par le président de la République, après les délires d’Emmanuelle Wargon, qui veut nous entasser dans des cages à lapins, ou ceux de Léonore Moncond’huy, maire de Poitiers pour qui l’avion ne doit plus faire partie des rêves d’enfants, viendront les salves bien-pensantes vis-à-vis des sports mécaniques. Elles ont même déjà commencé, puisque des associations écologistes appellent, depuis deux ou trois ans, à manifester contre le Rallye de Monte-Carlo  et « son lot d’excès et de démesure : pollution de l’air, pollution sonore, promotion des comportements routiers irresponsables, incitation aux pratiques polluantes, dépenses d’argent public inconsidérées, dégradations… » avec pour le moment, il faut bien le dire, un succès d’estime !

Pour revenir à l’exploit de ce dimanche, qu’elle était belle, l’image de notre flamboyant champion drapé de bleu blanc rouge ! Mais un autre détail n’aura échappé à personne, à savoir le crucifix que Fabio Quartararo arborait, comme à son habitude, autour du cou sauf, peut-être, lors de la conférence de presse (pression des médias, des sponsors ?). On se souviendra aussi de sa magnifique victoire en Toscane où, la ligne d’arrivée à peine franchie, il nous gratifiera d’un magistral signe de croix debout sur sa machine. Influence des origines siciliennes de ses parents ?

En comparaison, la très médiatique Formule 1 est plus conforme aux canons du politiquement correct ; à titre d’exemple, en 2020, à la suite de la mort de George Floyd, le septuple champion du monde Lewis Hamilton n’a-t-il pas demandé aux 19 autres pilotes de se présenter sur la ligne de départ en combinaisons noires et agenouillés à côté de leur voiture, ce que 6 d’entre eux refuseront, dont le Monégasque Charles Leclerc ! On aurait aimé qu’il en fasse de même sur la grille de départ du Grand Prix d’Azerbaïdjan à Bakou, en hommage aux chrétiens d’Arménie, lui qui s’est fait tatouer un énorme crucifix dans le dos et une Sainte Vierge sur le bras droit.

Et on aura aussi remarqué le volant des McLaren flanqué d’un « No Racism » !

Ne boudons pas notre plaisir avec ce titre de champion du monde de ce si sympathique pilote français, acquis certes sur une machine japonaise (Yamaha). Pour une moto française, il nous faudra attendre et sans doute longtemps, l’industrie motocycliste déjà moribonde ayant totalement disparu à l’image de pans entiers de l’industrie française, là où pourtant nos voisins latins d’outre-Alpes réussissent fort bien. Peut-être la Remontada d’Arnaud Montebourg. Mais là, je m’égare.

 

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Guy Chalochet
Cadre supérieur retraité

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