
Les adhérents des Républicains viennent d’élire Éric Ciotti à la présidence d’un parti en déconfiture. Il a obtenu 53,7 % des suffrages, contre 46,3 % à Bruno Retailleau. Victoire nette mais moins large que ce qui avait été pronostiqué. Pourra-t-il faire renaître le parti de ses cendres, tel le phénix ? La faible couverture médiatique du sujet démontre à quel point cette étape de la vie de ce parti soulève peu d’intérêt. Surtout face au Mondial de football ! Signe des temps.
Les deux protagonistes ont exposé les grandes lignes susceptibles, selon eux, de faire renaître la confiance et l’intérêt des Français pour leur formation. Éric Ciotti, après avoir fait le constat « du déclin et d’une sorte de décadence » de la France, a appelé de ses vœux « une droite ferme qui rétablisse l’ordre », une droite qui combatte pour plus de liberté, une « droite de l’intelligence » et de la « réhabilitation du travail ». Ainsi « la droite républicaine héritière du général de Gaulle » entend présenter une alternative politique avec Laurent Wauquiez, naguère écarté par le parti.
Quant à Bruno Retailleau, il n’a pas manqué de souligner que son rival victorieux aurait « une tâche herculéenne » à accomplir. Il a appelé de ses vœux une rupture, « pour apporter la preuve aux Français » que les Républicains avaient tiré les leçons de leurs échecs. Pour cela, il a appelé au « renouvellement des idées » et au rassemblement.
Tout cela est bel et bon mais la confiance est perdue. Trop souvent, les électeurs de la droite conformiste ont entendu que Les Républicains « avaient tiré les leçons » de leurs déconvenues, qu’ils avaient « entendu le message des électeurs ». Et puis rien ne changeait. C’était l’administration des affaires courantes, la gestion technocratique des choses, les choix de courte vue électorale, l’assujettissement à l’Union européenne, la soumission aux oukases de la gauche politiquement correcte. Pour avoir trop trahi leurs électeurs, les cadres des partis de la droite conformiste ont perdu la confiance de leurs soutiens et, logiquement, les élections. Coincé entre les macronistes et le Rassemblement national, le parti n’est plus que l’ombre de lui-même.
En matière de bureaucratie, de fiscalité, d’ordre public, d’immigration ou de politique européenne, l’inefficacité ou le reniement ont été la règle. Ce qui n’est guère surprenant quand on songe que Jacques Chirac avait fait sienne la formule d’Henri Queuille : « Les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent. »
En quelques décennies, la droite autoproclamée « républicaine » a accumulé les erreurs stratégiques et les fautes tactiques. Elle s’est stupidement laissée enfermer dans le chantage de la gauche pseudo-morale pour ce qui concerne les relations avec le Front national puis le Rassemblement national. Aujourd’hui, la droite conformiste risque fort d’être réduite au rôle de force d’appoint pour la Macronie.
Le clivage politique n’est plus uniquement gauche/droite mais aussi entre les enracinés et les mondialisés déracinés. Or, les dirigeants de la « droite » n’ont jamais su ni voulu clarifier leur position en matière européenne ou de mondialisation. Pire : ils ont imposé une ligne d’abandon national au profit d’une Union européenne de plus en plus impériale et de la soumission atlantiste.
Éric Ciotti a évoqué un héritage gaulliste. Pourtant, on chercherait en vain la moindre trace de gaullisme dans les politiques qui furent menées par la droite prétendue de gouvernement. Faire renaître la confiance sera très difficile. Mirabeau disait que « l’homme est comme les lapins, il s’attrape par les oreilles ». Le problème, pour les dirigeants de LR, c’est que personne ne les écoute plus.
Certains rêvent d’union des droites. La « soupe à l’union » est une vieille recette politique qui s’est souvent révélée immangeable. L’UMP, en voulant fondre la tradition gaulliste et le centrisme, s’est condamnée à devenir insipide et inaudible. La situation de LR en est aussi la conséquence. Ce qu’il faut, c’est une alliance des droites et un accord de gouvernement entre les forces nationales et une droite conservatrice, comme ce fut le cas en Italie ou en Suède. Monsieur Ciotti plaide pour « une droite de l’intelligence ». Chiche !
Bonjour
Le point de non retour de la décadence de ce parti fut l’époque Sarkozy avec le reniement du vote des électeurs suivi par la trahison avec le traité de Lisbonne
Le seul à mes yeux qui mérite être de droite c’est Mr Mariani ce parti est le parti d’une mafia socialo Macroniste opportuniste
J’ai assisté à une réunion de Bruno Retailleau qui expliquait » Nous avons perdu 10 millions d’électeurs « … Mais il ne se demandait pas pourquoi. L’explication est élémentaires : SIMPLEMENT PARCE QUE LES CADRES ON REFUSÉ D’ECOUTER LA BASE ! La base avait choisi Fillon, les cadres lui ont savonné la planche, Juppé, en tête…. la base avait choisi Wauquier, les cadres lui ont savonné la planche… la base a choisi Ciotti, il y a déjà des cadres pour refuser ce choix… Ils se sabordent en imaginant être des « cadors ». Ce sont des nains
Réfléchissez, vous qui voulez être « chefs »… :
Si tu ralentis, ils s’arrêtent.
Si tu faiblis, ils flanchent.
Si tu t’assieds, ils se couchent.
Si tu critiques, ils démolissent.*
Mais…
Si tu marches devant, ils te dépasseront.
Si tu donnes la main, ils donneront leur peau.
Et si tu pries, alors, ils seront des saints…
Vous passez votre temps à freiner, faiblir, vous asseoir, critiquer…