On ne sait pas combien sont payés les fonctionnaires du ministère de la Culture. Sûrement trop cher. Ainsi, en pleine affaire Pierre Palmade, tombe ce tweet en forme de sortie de route. Quelles substances avait absorbées son signataire ? Une éventuelle enquête le dira.

Ainsi la rue de Valois a-t-elle salué, ce 20 février dernier, la mémoire du chanteur Kurt Cobain, né un autre 20 février, en 1967. « Pionnier du grunge, il entre dans la légende du rock avec son groupe Nirvana, fondé en 1987. » Pour la petite histoire, Kurt Cobain s’est suicidé en se tirant un coup de fusil en pleine tête, le 5 avril 1994. Il n’avait que 27 ans. Pourquoi un tel geste ? Tout d’abord parce qu’il ne parvenait pas à décrocher de l’héroïne, tout comme sa compagne d’alors, Courtney Love, qui continuait à se transpercer les veines à grands coups de seringues, alors qu’elle attendait leur enfant, l’infortunée petite Frances Bean.

Tant qu’à demeurer dans le registre du conte de fées, on notera qu’une rumeur persistante veut que la veuve ait pu diligenter l’assassinat du Kurt en question, pour d’obscures raisons d’argent. Hormis sa légendaire dépendance aux produits opiacés, l’autre motif pour laquelle cet artiste a mis fin à ses jours consistait en sa haine du succès et sa défiance vis-à-vis des institutions. Inutile de préciser que là où il est désormais, il a dû goûter cet hommage officiel.

Mais au fait, à propos d’hommages, qui en est chargé en ce ministère ? Un emploi aidé ? Un stagiaire ? Un clampin qui a vu de la lumière, est entré avant de se retrouver salarié pour juste éplucher le calendrier des vedettes disparues ? Ou peut-être le même qui a invité Kiddy Smile à cette fête de la Musique donnée à l’Élysée, le 21 juin 2018, à l’occasion de laquelle ce rappeur arborait un tee-shirt orné de l’inscription « Fils d’immigrés, noir et pédé », mettant ainsi fin aux dernières illusions des gogos qui voyaient encore en Emmanuel Macron une sorte de Président jupitérien.

Alors que l’intronisation de Molière au Panthéon est toujours dans les tuyaux, l’Élysée traînant des quatre fers au motif que le grand homme n’aurait jamais caché son soutien à l’Ancien Régime (ce qui n’a rien d’incongru pour un historique protégé du Roi-Soleil), était-il donc véritablement si urgent de célébrer la mémoire de Kurt Cobain ? En attendant que les mêmes ne nous proposent l’entrée, dans ce sanctuaire de la République, d’un Sid Vicious, défunt bassiste des Sex Pistols, mort d’overdose d’héroïne à seulement 21 ans ; limite attardé mental, cette figure « romantique » du punk était-il au moins précoce dès lors qu’il s’agissait de se mettre la tête à l’envers.

Il est vrai que depuis le terrible accident provoqué par l’ancien mari de Véronique Sanson, les autorités publiques font mine de beaucoup se préoccuper de la consommation de drogue, et pas qu’en milieu mondain, là où il s’agit d’un véritable secret de Polichinelle. Fin de l’hypocrisie sur le sujet ? « Allô, tonton, pourquoi tu tousses ? »

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23 février 2023

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35 commentaires

  1. Rima Abdul Malak passe les dix premières années de sa vie à Beyrouth, elle a oublié que l’on est en France et plus au Liban. Si elle a la nostalgie de son pays, pas de problème elle peut y retourner, on ne va pas la retenir, ni la regretter.

  2. Ma réponse au tweet du ministère de la culture :
    « En pleine affaire Palmade, saluer la mémoire d’un junky de notoriété publique, bravo aux décideurs de la rue de Valois.
    Après le sketch des menaces à l’encontre de CNEWS, publiquement rectifiées par le Président de l’ARCOM, vous vous surpassez. »

  3. Voyons Nicolas Gauthier, quelle étroitesse d’esprit ! Est-ce que nous devrions tous nous tenir en enfilade sous prétexte de nos étroitesses individuelles ? Quoique. J’espère que sur votre photo c’est une inoffensive cigarette et pas un joint, ça ferait tache.

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