De 1958 à 2017, la vie politique française était animée par deux grands partis de gouvernement que furent la gauche et la droite, renfermant chacun une part de la bourgeoisie et des classes populaires. Cependant, à cause de leur incurie, le candidat Emmanuel Macron sentit la nécessité de créer un mouvement par-delà ces clivages.

Néanmoins, étant un mondialiste, il ne séduisit que les bourgeoisies libérale de droite et libertaire de gauche et, au deuxième tour, les banlieues - laissant orphelin ce "peuple central" regroupant 60 % des Français de souche et assimilés répartis sur trois strates, analysées par Michel Drac, que sont les "petits Blancs pauvres", les classes moyennes basses ayant du mal à boucler leurs fins de mois et les classes moyennes en voie de déclassement -, substituant malgré lui "au vieux clivage horizontal entre la droite et la gauche, celui, vertical, entre mondialistes et populistes" (Alain de Benoist).

Fragmenté entre une nuée de partis d'opposition discrédités et l'abstention, ce peuple central prit conscience de lui-même à travers le mouvement des gilets jaunes soutenu par plus de 70 % de la population. Mouvement qui peut se résumer à une demande de souveraineté et qui est, en matière de sécurité à droite, comme le montrent les groupes de discussion Facebook où le sujet le plus controversé, malgré l'omerta médiatique, est l'arrêt de l'immigration qui se cristallisa sur le refus de signature du pacte migratoire onusien de Marrakech, et socio-économiquement à gauche, demandant davantage de justice sociale et économique.

Malgré leur tentative de noyautage, les extrêmes n'arrivent pas à fédérer cette insurrection protéiforme : La France insoumise stagnant à 10 % d'opinions favorables, payant sa trop grande dépendance au vote extra-européen lors du premier tour de la présidentielle, et le Rassemblement national, à 24 %, déstabilisé par le débat désastreux de l'entre-deux-tours. C'est pour cette raison que les gilets jaunes, immatures politiquement, souhaitent se constituer en une liste autonome pour les européennes qui totaliserait entre 8 et 12 % des voix (selon les sondages), renforçant ainsi Macron face à une opposition encore plus éclatée.

Cependant, comme le confièrent des proches du Président au Figaro, celui-là craint l'émergence fulgurante d'un candidat à la présidentielle de 2022 emportant sous sa férule ces "sans-dents" bien plus nombreux que le socle électoral de LREM.

De plus, l'exaspération des Français est telle que ce candidat, une fois élu, n'aurait même pas besoin de transformer son petit comité de campagne en parti politique : la constitution d'un gouvernement composé uniquement de capitaines d'industrie et de hauts fonctionnaires civils, militaires et du renseignement suffirait à gagner l'adhésion, puisque 59 % des Français, selon un sondage récent, seraient d’accord pour confier la direction du pays à des « experts non élus » qui, par leurs recours aux décrets exécutifs, au référendum et au 49-3, réduiraient le Parlement en une simple chambre d'enregistrement.

Toutefois, qui pourrait être cet "avatar populiste" d'Emmanuel Macron qui imposerait les mesures nécessaires que sont l'arrêt de l'immigration, la lutte contre l'islamisation, la mise en place d'une politique familiale et la refonte de l'Union européenne imposant des frontières politique et économique afin de protéger ses peuples de l'explosion démographique africaine et de la montée en puissance de la Chine ?

Car le peuple central est là, prêt à être structuré.

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23 décembre 2018 à 19:23

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