[Édito] En Écosse, Nicola Sturgeon démissionne : la fuite en avant progressiste ne paie pas (toujours) !

©Stuart Wallace/Shutterstock
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La démission aussi brutale qu’inattendue du Premier ministre écossais indépendantiste Nicola Sturgeon devrait faire réfléchir nos politiques. De l’avis général, ce départ, après huit ans de pouvoir, est lié au projet de loi Gender Recognition Reform Bill voté, à son initiative, en décembre par le Parlement écossais. Celui-ci vise à faciliter - en accélérant et simplifiant - la reconnaissance du changement de genre, dès 16 ans et sans avis médical. Un projet de loi auquel Londres, fait exceptionnel, a opposé un veto, et qui a suscité une immense controverse. Nicola Sturgeon s’est heurtée, notamment, au célèbre auteur de Harry Potter, J. K. Rowling et… au mur de la réalité : peu de temps après ce vote, un transgenre condamné pour avoir violé des femmes avant sa transition a été incarcéré dans une prison pour femmes, suscitant l’indignation. Nicola Sturgeon a dû revoir sa copie et faire en sorte que ledit transgenre soit transféré dans une prison… pour hommes. 

Ce petit coup de tonnerre dans le paysage politique écossais vient fracasser quelques idées préconçues de nos politiques : la fuite en avant progressiste serait un gage absolu de succès électoral et le conservatisme (si tant est que dire qu’un homme n’est pas une femme mérite d’être qualifié de « conservateur »… ), à l’inverse, un boulet, une tare qu’il faudrait planquer, voire complètement renier si l’on veut briguer le moindre mandat. Eh bien non, mes chéris. 

Parce que les voix des people et des élites intellectuelles couvrent celles des électeurs dans les médias, on croit que cette piétaille, ces gueux, partagent le même avis. La réaction de l’Écossais moyen - pourtant plus habitué que les Français à voir des hommes en jupe ! -, qui a fini par faire vaciller l’inoxydable Nicola Sturgeon, devrait faire office de gyrophare dans certains cerveaux français. 

On apprend justement, ce même mercredi, que Marie Cau, maire transgenre de Tilloy-lez-Marchiennes, porte plainte contre la féministe « TERF » Dora Moutot, accusée d’avoir affirmé sur le plateau de « Quelle époque ! », sur France 2, le 15 octobre dernier : « Pour moi, Marie Cau, c’est un homme. » 

« Un temps viendra où l’on allumera des bûchers pour y brûler ceux qui osent rappeler que deux et deux font quatre », prophétisait l’écrivain anglais Chesterton. Nous y sommes. Mais parfois, ceux qui allument le brasier se brûlent avec les allumettes. Bye-bye, Nicola Sturgeon. 

Gabrielle Cluzel
Gabrielle Cluzel
Directrice de la rédaction de BV, éditorialiste

Vos commentaires

25 commentaires

  1. ça y est l’Espagne a approuvé, voté, que les jeunes à partir de 16 ans peuvent choisir d’être transgenre. C’est le Figaro qui l’écrit…

  2. Un modeste mais Affirmatif Grand Merci !!!
    Pour votre nouvel article, Madame La Rédactrice en chef, prégnante Gabrielle Cluzel, et comme toujours, non dénuée d’humour..

  3. L’Acte-d’Union de 1707 résultait d’un vote conjoint du Parlement Ecossais de Holyrood ( acheté par l’Or de la City ) et du Parlement Anglais de Westminster. Pour que l’Ecosse redevienne indépendante, il suffit que le Parlement de Holyrood récuse son vote de 1707 et l’affaire est bouclée. Et l’Ecosse peut rentrer dans l’UE et raviver son Auld-Alliance avec la … France !

  4. Je porte souvent le kilt du clan de ma grand-mère Ecossaise, Fiona-Ethel Mac Dowall. Très agréable et chaud en hiver. Et je ne suis pas LGBTQ,,, n’importe quoi !

  5. Madame Cluzel, il faudrait que vous recensiez ses surprenantes démissions qui ressemble à une mise à l’abri du « Tavistockistan ». Je crois qu’en Nouvelle Zélande, une première ministre a démissionné récemment. Partageait-elle cette grande idée de manipulation anthropologique sous le nombril ?

    Pourquoi ce recensement, tout simplement parce que les sous-marin plongent pour réapparaitre plus tard.

    Il est facile de comprendre, que les « gens » disparaissent de la lumière et du pouvoir, avant que cela barde trop, cela semble le cas de l’écossaise ou après qu’ils aient réussi à faire une faille dans nos règlement, nos directives, nos lois et notre constitution. On a des exemples chez nous si j’en crois la directive laissé par l’ancien ministre de l’éducation nationale Jean Michel Blanquer (Son cas sera à regarder car encensé puis largué. Cela interroge).

    Une seule stratégie selon moi, il faut ouvrir le dossier « Tavistockistan » et détecter la flotte sous-marine on finira par trouver le QG et ses états majors.

  6. Les personnes concernées ne peuvent que souffrir. Respectons leur douleur et leur choix. Mais, de là, à faire marcher l’Humanité sur sa tête pour raison de « transgenre » ! Non ! Change-t-on les lois fondamentales pour raison de cécité ? Non ! Et pourtant, hélas pour eux, il y a certainement beaucoup plus d’aveugles que de « transgenres » ! En revanche, facilitons au quotidien leur existence. Pour les personnes aveugles, nous sommes loin de parvenir au minimum nécessaire d’ailleurs.

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