Dora Moutot, clouée au pilori médiatique après ses propos sur les transgenres

dora mutot

Décrire le réel est-il encore toléré, en France, aujourd’hui ? La question se pose sérieusement, lorsqu’on voit le traitement dont écopent les derniers récalcitrants, ceux qui osent rappeler des évidences sur les plateaux télé. Ainsi en va-t-il de la bloggeuse féministe Dora Moutot (photo). Invitée sur le plateau de France 2, ce samedi 15 octobre au soir, la militante a dû défendre sa vision de la femme lors d’un débat houleux qui l’opposait au premier maire transgenre de France, Marie Cau. Une passe d’armes éprouvante pour la militante qui a fait face à un public ouvertement hostile.

L’échange partait mal : « Débat difficile ce soir avec Dora Moutot, tweete ainsi Marie Cau avant d’arriver sur le plateau, témoignant en avant-première de la bonne foi dont elle ferait preuve quelques heures plus tard. J'espère pouvoir démonter quelques idées complotistes et fantasmes d'extrême droite. Dora Moutot [est-elle] une transphobe décomplexée et souriante ou une ingénue politique ? Merci à toute l'équipe de "Quelle époque" de me donner la parole. »

Dora Moutot n’est pas femme à se laisser décourager, affirmant tranquillement à son auditoire que « pour moi, Marie Cau est un homme, c'est un homme transféminin. C'est une personne qui est biologiquement un mâle, on ne peut pas dire le contraire, sauf que cette personne a des goûts qui correspondent au genre femme. Cette personne aime adopter un certain vestiaire, aime avoir une certaine place dans la société. » Et d’argumenter sur la légion de problèmes suscités par le phénomène transgenre, évoquant notamment « un certain nombre de femmes trans, donc anciennement hommes, qui jouent dans les compétitions sportives face à des femmes » ou encore ces hommes qui « vont devenir des femmes et ils vont être transférés dans des prisons de femmes. On se retrouve, je suis obligée de le dire, avec certains hommes qui violent leurs codétenues. » Le plateau s’étrangle, le chroniqueur Christophe Dechavanne articulant péniblement un « Hein ? » quand l'humoriste Jérémy Ferrari se fend d’une repartie majestueuse : « Est-ce que je peux partir, s'il vous plaît ? »


Sans doute n’ont-ils jamais entendu parler de Karen White, un homme devenu femme, accusé d’avoir violé quatre codétenues, ou encore de ces deux femmes, tombées enceintes en prison par les bons soins du transgenre Demitrius Minor. Peut-être n’ont-ils pas lu ce témoignage de Chelsea Mitchell, détrônée de sa place de meilleure coureuse du Connecticut par deux transgenres. « Cela me dit que je ne suis pas assez bonne ; que mon corps n’est pas assez bon ; et que peu importe à quel point je travaille dur, j’ai peu de chances de réussir, parce que je suis une femme », rapporte la jeune fille, qui rejoint là le combat de Dora Moutot : la cause transgenre s’oppose frontalement à la cause féministe. Violées, dégradées, effacées par les transgenres, les femmes se voient reléguées au second plan et les féministes, autrefois à la pointe du progressisme, sont désormais étiquetées TERF (trans-exclusionary radical feminist), des femmes qui ne reconnaissent pas les femmes transsexuelles comme des femmes, autrement dit des fachos, des complotistes, des adeptes de l’extrême droite. Politique ? Pourtant, BV a en effet tenté d’entrer en contact avec des collectifs féministes : ils ont refusé de témoigner.

Harcelée sur les réseaux sociaux, décriée par les membres de la communauté trans, Dora Moutot se trouve donc clouée au pilori médiatique pour avoir défendu qu’une « femme est une femme ». Chesterton l’avait prédit : « Un temps viendra où l’on allumera des bûchers pour y brûler ceux qui osent rappeler que 2 et 2 font 4 »… Le bûcher, médiatique du moins, ne s'éteint pas.

Marie-Camille Le Conte
Marie-Camille Le Conte
Journaliste à BV

Vos commentaires

24 commentaires

  1. Cette Dora MOUTOT doit se sentir bien seule, et c’est très grave.
    Quand la collectivité se lèvera-t-elle enfin pour témoigner vraiment à l’encontre de cette engeance trans-sexuelle qui nous pourrit de plus en plus la vie? Imaginez un collectif de 30 à 40 millions de personnes, hommes et femmes, pour dire: « ça suffit, l’idéologie contre le bon sens, soyons tolérants, mais pas passifs, ni laxistes »! Comment voudriez-vous que la Cour Européenne lui donne tord?

  2. Cette folie de déni du réel n’est-elle pas finalement assez parisienne ??
    Ici en province, là d’où je parle, ça fait rire tout le monde en fait.

    • Tout dépend si l´on est en contact avec certains milieux. Ces personnes restent entre elle, c´est pourquoi il y a des lobbies, des associations, des minorités qui se serrent les coudes pour crier plus fort que les autres, et cherchent à faire régner leurs idéologies destructrices.

  3. Il semblerait que le débat fut un peu raide… ! N’étant pas très introduit à la chose mais cherchant à mieux comprendre par un souci d’ouverture (d’esprit uniquement), cet « homme/femme », sorte de loup-garou moderne, s’est-il séparé du petit chose et des deux orphelines, afin que, hormis son ADN, on puisse le classer visuellement dans une catégorie ou une autre ?

  4. bravo à cette jeune femme que par ailleurs je ne connais pas, d’oser simplement dire ce qui est –
    Elle ne dénie pas à cette élue de se  » sentir » femme, mais d’affirmer en être une ! En effet il n’y a pas à tergiverser,
    les chromosomes xx et xy , bah c’est pas la même chose, et toutes les manipulations de verbiages ne sont que du brassage de vent inutile – Et puis en effet, personne ne peut contester à Dora Moutot son ressenti personnelle – elle perçoit instinctivement qu’elle est face à un homme  » différent » certe, mais un homme – La nature fait peut être des erreures, mais pas l’instinct.

    • Il existe des cas où il y a ambiguïté, il faut le reconnaître. Mais ils sont rares, et relèvent d´une anomalie manifeste, pour ne pas parler de triste handicap. Il y a là un problème qui relève de la pathologie.

  5. Pour identifier les violeurs, on se fie à leur ADN. Pour identifier le sexe (qui est identique au genre malgré le déni de réalité) il suffit de considérer les chromosomes XX ou XY. Les intersexes et autres hermaphrodites sont extrêmement rares.

  6. Ce monde est fou et Chesterton l’avait prédit. Tout est dit. Bravo à Madame Dora Moutot et à toutes les femmes qui ne renient pas leur féminité mais osent s’affirmer.

  7. Qu’elle est le point commun entre ceux qui disent que « la Terre est plate » et ceux qui disent « qu’un homme peut avoir des menstruations » ?

  8. Dora Moutot, bravo pour votre courage. Vous n’êtes pas seule à défendre cette approche, une réalité que certains souhaitent dévoyer pour leur profit que vous décrivez très bien. Dernièrement , dans une petite ville de province, j’ai croisé une armoire à glace. Au bas mot, 1.95 m, (j’en fais 1.85) des épaules de déménageur, le tout sur hauts talons. Blonde, cheveux longs, en mini-jupe, le petit sac à main en bout de bras. A cette vue, je pense que les trans n’auraient pas été très fiers de leur genre, s’ils ont encore un peu d’amour propre. Imaginons ce personnage en prison de femmes.

    • La nature finit toujours par reprendre le dessus. Mais c’est vrai qu’en attendant, c’est pénible…

  9. Dora Moutot je vous crois et je confirme : une femme est une femme et il ne faut pas se lasser de le rappeler pour le bien de tous .Ces minorités de détraqués commencent sérieusement à nous les gonfler .

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