DILCRAH : comment le gouvernement se plie aux injonctions des transactivistes 

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La DILCRAH (Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT) ne bat moins contre les méchants racistes que contre... elle-même. Divisé sur la question transgenre, son conseil scientifique vient d’être dissous. Par facilité, le gouvernement a fini par se ranger du côté des transactivistes.

Les enfants trans au cœur de la crise

La présentation ne laisse rien paraitre. Ce lundi 30 janvier, à l’Institut du monde arabe, Élisabeth Borne introduit le nouveau plan national de lutte contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations liées à l’origine. Devant un parterre de ministres et d’associations, elle dévoile les axes principaux de ce énième plan « contre la haine ». Mais en coulisses, la DILCRAH, à l’origine de ce dispositif, se divise sur la question des personnes transgenres.

Après plusieurs mois de crise, le conseil scientifique de cet organe interministériel créé en 2012 a finalement été dissous. Le 23 janvier dernier, c’est par un mail succinct que Sophie Elizéon, préfète en charge de la DILCRAH, informe de la dissolution. Une décision prise en « commun accord avec le cabinet de la ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes ». Si, auprès du Laboratoire de la République, elle assure que « le sujet de la transidentité n’est pas à l’origine de [cette] dissolution », les longs mois de conflit sur ce sujet ne laissent que peu de doutes sur le choix du gouvernement.

Tout commence au printemps 2022. Avec l’un de ses articles sur l’offensive de « groupuscules conservateurs »Mediapart met le feu aux poudres. La journaliste cible Smaïn Laacher, sociologue reconnu et président du conseil scientifique de la DILCRAH. Son crime ? Être également membre du comité scientifique de l’Observatoire de la petite sirène, un collectif de spécialistes qui entend alerter sur le « phénomène transgenre » et protéger les mineurs des traitements irréversibles. Cinq jours plus tard, Karine Espineira, sociologue des médias et membre du conseil scientifique de la DILCRAH, démissionne publiquement. Pour elle, impossible de travailler aux côtés de Smaïn Laacher. La sociologue, proche des transactivistes, en profite pour dénoncer sur son compte Twitter un présumé « noyautage » de la DILCRAH par des conservateurs. La cabale est lancée. Sur les réseaux sociaux, des militants transactivistes s’émeuvent du départ de Karine Espineira et pressent la DILCRAH d'agir. « Le déséquilibre consternant au conseil scientifique de la DILCRAH en faveur d’inclinations idéologiques proches de la Manif pour tous ne sera pas ignoré », prévient Acceptess-t, une association trans et féministe. L’Inter LGBT ajoute : « Nous n’acceptons pas que la DILCRAH garde en son sein une personne membre d’un collectif transphobe. »

Absence de débat

Face à l’offensive, Smaïn Laacher démissionne de l’Observatoire de la petite sirène. Peu de temps après, la DILCRAH saisit le procureur et signale un guide de l’Observatoire qui ferait la promotion des thérapies de conversion. La saisine sera classée sans suite.

Après un été houleux, le ton monte au sein du conseil scientifique. Réuni en huis clos au mois de septembre, le conseil se divise : d’un côté, les défenseurs de la liberté d’expression sur la question des enfants transgenres ; de l’autre, des chercheurs, plus proches des transactivistes, qui refusent de donner la parole aux membres de l’Observatoire de la petite sirène. Des conférences de l’Observatoire se retrouvent censurées. En décembre, plusieurs membres du conseil scientifique de la DILCRAH s’inquiètent de la « dangereuse dégradation du débat public » et « condamnent toute entrave à la liberté d’expression ». La DILCRAH réagit immédiatement et se dédouane du communiqué.

C’en est trop pour le gouvernement qui décide de dissoudre le conseil scientifique, pour (officiellement) « repenser son fonctionnement », rapporte L’Opinion. Mais cette dissolution en dit long sur la faiblesse de l’exécutif qui, plutôt que d’assumer un débat contradictoire sur la question des enfants transgenres, préfère se soumettre aux velléités des militants transactivistes qui agitent l’accusation de transphobie contre tous ceux qui appelleraient à la prudence.

Clémence de Longraye
Clémence de Longraye
Journaliste à BV

Vos commentaires

15 commentaires

  1. Et pendant ce temps là d’une certaine décadence, car si chacun(e) homme ou femme majeur(e) est libre de faire ce qu’il veut de son corps, l’Orthodoxie avance en Afrique pour tisser sa Toile, ses Partenariats, en s’appuyant sur le Kémitisme, ou chacun(e) avec son Dieu. Le Wokisme semble ne pas trop plaire aux peuples africains, musulmans et chrétiens.
    Quand la Politique se crée une « Religion », surtout qui est loin d’être appréciée de la majorité des citoyen(e)s, et complètement à l’opposé de la Nature biologique, il ne faut pas se tromper…
    On verra qui l’emportera.

  2. Dans ce monde de décalés, l’anormalité devrait devenir la normalité. Par ailleurs, l’accumulation de textes contre ceci ou cela ne fait que nourrir ces phénomènes. Ex la haine ? Que voilà un créneau qui est un véritable tonneau des Danaïdes pour celui qui veut totalement brider ce phénomène. Des utopistes . La haine est dans la nature humaine. On ne l’a pas. On peut l’attraper comme on attrape une grippe. Autre exemple, le noir. Je peux très bien ne pas aimer un noir comme je n’aimerais pas un blanc. Rien d’anormal à cela. Je ne suis pas pour autant raciste. Simplement, je n’aime pas le caractère de celui-ci. Ce petit monde se bat contre des moulins à vents. Ils usent l’argent du contribuable et le temps du fonctionnaire dans des banalités alors que l’essentiel n’est pas traité. Un reflet d’un monde en décomposition. Poutine était dans le vrai lorsqu’il a déclaré que l’occident était décadent.

  3. La question des trans est extrêmement simple : on ne mutile pas un corps sain pour soigner un esprit malade.
    La transidentité est un problème PSYCHIATRIQUE et elle a toujours été considérée ainsi avant que le marché du « changement » de sexe ne devienne si juteux.
    Mais le résultat est sans appel, après avoir « changé » de sexe, les sujets concernées sont épouvantablement nombreux à se suicider.

  4. Le fait avéré qui consiste à prendre conscience que les « gouvernants » actuels ne possèdent aucun repère tant historique que politique que social, fait qu’ils sont en incapacité totale d’arrêter quelque décision qui soit.
    Donc ils plient instantanément dès qu’un groupuscule, si modeste soit-il, leur oppose des arguments auxquels ils sont incapables de répondre.
    Et ainsi va la vie d’aujourd’hui… ce qui me conduit à me convaincre que « c’était quand même mieux avant », même si tout n’était pas parfait.

  5. Ne pas oublier l’interview de Russo. Si Rockfeller subventionne depuis 50ans, l’émancipation de la femme, c’est justement pour les pousser à mettre leurs enfants de+ en + tôt dans les mains de l’Education nationale, les retirant ainsi de l’éducation parentale et les mettant donc sous la coupe de tous les idéologues wokes ou LGB…etc… Tant qu’on sera toujours dans cette idéologie décadentifère, il n’y a rien à espérer. Pour moi, ma compagne a arrêté de travailler à notre 1er enfant (on en a eu 3), et si c’était à refaire, nous referions exactement pareil, nos enfants ayant reçu NOTRE éducation.

  6. Mais arrêtons de financer ces institutions surtout celles qui sont dangeureuses pour nos petits . Ces êtres malsains manipulent nos enfants avec la bénédiction de celui qui nous gouverne et qui n’en a pas enfin si mais ils sont nés avant lui …..

  7. Et pendant ce temps, où notre pays prend l’eau de toutes parts, on s’occupe de minorités qui ont existé de tout temps, sans que cela pose problème. Aujourd’hui que tout va bien par ailleurs, comme chacun peut le constater dans la rue, il était urgentissime pour notre première ministre accompagnée de celui qui devrait être le ministre de l’enseignement de se pencher sur ce « problème »…

  8. Il est tout de même consternant, dans notre pays qui arbore fièrement les principes d’égalité, de liberté et de fraternité que dès que quelqu’un remet en cause ou seulement interroge, il soit traité de « conservateur ». Terme qui dans l’esprit de nos censeurs est synonyme des pires travers.

  9. « DILCRAH » ?…une grande majorité des français ignorent la présence de cette pseudo-délégation fabriquée par la macronie…
    Son but ?…une nouvelle source pour emmerder les français, une création nouvelle pour caser des copains…
    PAUVRE FRANCE ! ! !

  10. Manifestement Macron n’a pas ouï-dire du sandale britannique « Tavistock », ou s’il en ouï-dire, son intelligence supérieure lui recommanda de le balayer d’un revers de main.
    Cela promet des drames irréversibles d’ici 15 à 20 ans.
    Mais bon, si Macron s’en moque, alors…

  11. Pas étonnant …Dissolution du conseil scientifique !!!
    De mieux en mieux Toujours plus dans la déconstruction …

  12. C’est tellement facile de manipuler l’esprit des enfants : il n’y a donc aucun article dans la Constitution qui empêche ce type de crime qui porte atteinte à leur intégrité physique et mentale ? C’est effrayant

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