Dijon : Kadyrov s’en mêle et attaque la France !

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On avait déjà vu, lors de la crise des gilets jaunes, des dirigeants comme le président iranien, Kim et Maduro critiquer la France au nom des droits de l'homme et de la liberté de manifester. Aujourd'hui, c'est le délicieux Ramzan Kadyrov, le président tchétchène, qui s'en prend à la France : « Les Tchétchènes ont agi de façon correcte », a-t-il écrit sur son compte Telegram, « car les autorités françaises n'ont rien fait pour remettre de l'ordre ». Nous voilà à nouveau humiliés, et par l'un des dirigeants les moins recommandables de la planète.

Il faut dire que, dans cette affaire, la France s'est, une fois de plus, exposée à la risée internationale, avec ces images de guerre civile diffusées en boucle sur tous les médias internationaux. Qui donnent l'image d'un pays sans État, livré aux gangs et à la racaille. Les habitants de Dijon, mais aussi les hôteliers et voyagistes français, disent merci à notre gouvernement : en ces temps difficiles, ce n'est pas avec une telle publicité que l'on va faire revenir les touristes dans l'Hexagone.

Kadyrov est intervenu dans cette affaire car lui, comme d'autres, ont bien remarqué le curieux et incongru parti pris des élites dans une guerre de gangs. L'Élysée a demandé officiellement au ministère de l'Intérieur d'agir pour faire expulser les étrangers impliqués dans ces événements, en visant particulièrement les Tchétchènes : « Il faudra désormais faire attention aux réfugiés qui viennent de zones de guerre », a-t-il été précisé. Mélenchon a, lui, exigé que l'on désarme ces milices, ces gangs, et que l'on fasse respecter la loi : la encore, les Tchétchènes sont visés. Le leader insoumis, contempteur compulsif de la police, exige désormais qu'elle intervienne au plus vite pour sauver ses protégés...

Loin de moi l'idée de défendre les Tchétchènes dans cette affaire, mais il me semble que, sur certaines images, c'étaient bien des Maghrébins du quartier des Grésilles qui exhibaient fièrement leurs kalach et leurs Magnum devant les caméras, non ? Une fois les Tchétchènes expulsés, eux vont donc pouvoir continuer leurs trafics et soumettre la population dijonnaise à leur violence, à leur gangstérisme. Mais pour les politiques, peu importe : ceux là sont souvent des « Français », ils votent, et en plus, dans quelques jours, alors haro sur le grand méchant Tchétchène. D'ailleurs, pour faire bonne mesure, la police a procédé à une perquisition, vendredi, dans le quartier des Grésilles : quatre jours après les faits, je doute fort que les armes soient encore sur place. Seuls des Tchétchènes ont été interpellés : pour les autres, on cherche juste à donner l'illusion de la fermeté républicaine… Il serait temps que le gouvernement s'occupe de la première mission qui est la sienne, assurer l'ordre et l'autorité de l'État, et peu importe si les individus visés sont maghrébins, africains, tchétchènes ou roumains…

Avec Macron, Philippe, Castaner et Belloubet, jamais la France n'est tombée aussi bas. Le général de Gaulle, à qui Macron a rendu hommage, doit s'en retourner dans sa tombe…

Olivier Piacentini
Olivier Piacentini
Ecrivain, politologue

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