Des jeunes crient « Allah akbar » dans la cathédrale de Metz : un non-événement !

©Florian Pépellin/Wikimédia
©Florian Pépellin/Wikimédia

« Ce qu’ils ont fait n’est vraiment pas grave ni problématique. » C'est ainsi que réagissait le chanoine de la cathédrale Saint-Étienne de Metz auprès de Valeurs actuelles, ce lundi 15 avril, à propos de la séquence d'intimidation survenue dans son église le dimanche précédent. Pour rappel, cinq jeunes d'origine turque se sont introduits dans ce lieu sacré, où l'un d'eux a hurlé « Allah akbar ». Le groupe a ensuite pris la fuite, avant d'être interpellé et placé en garde à vue directement après les faits. Ce mardi soir, leur garde à vue avait été levée.

Ces jeunes, âgés de 15 à 17 ans, sont inconnus au traitement des antécédents judiciaires (TAJ) et au renseignement territorial : ils s'en sont sortis « sans aucune poursuite, à ce stade », a précisé le procureur Yves Badorc. Une fleur qu'ils doivent au chanoine de la cathédrale, qui n'a pas semblé le moins du monde choqué par leur prestation. « Ce sont des jeunes désœuvrés, ce qu’ils ont fait n’est vraiment pas grave ni problématique. C’était plus par jeu. Il n’y a eu ni violence, ni dégradation, sans quoi évidemment nous aurions porté plainte », a-t-il ainsi indiqué à Valeurs actuelles, déclarant ne pas souhaiter porter plainte pour « éviter de mettre de l’huile sur le feu, compte tenu du contexte actuel ». Du côté du Républicain lorrain, l'affaire ne semble pas beaucoup plus prise au sérieux : « L’incident d’une banalité confondante est en train de prendre une malheureuse tournure sur Internet », peut-on lire dans l'article traitant de l'affaire. Un incident si banal, semble-t-il, que l'on n'en trouve nulle mention sur le compte X du maire de la ville, François Grosdidier. En bref, il s'agirait d'un non-événement.

 

Aucune forme d'autorité

 

Si légèrement traitée soit-elle, cette affaire relève-t-elle vraiment du non-événement ? Bien sûr, il n'y a eu ni mort, ni blessé, ni dégradation d'aucune sorte. Mais n'y a-t-il que cela qui mérite d'être pris au sérieux ? Les dégâts ne sont pas matériels, mais la provocation est de taille : pour l'Église catholique, ne s'agit-il pas plus d'un blasphème que d'une « mauvaise blague », comme a pu le relativiser l'entourage du chapitre de la cathédrale ? L'on aurait pu espérer au minimum que les pasteurs catholiques s'en désolent. Par ailleurs, le fait que ces cinq jeunes se permettent cette provocation est révélateur. Révélateur que le vivre ensemble ne fonctionne pas si bien qu'on veut le dire, que l'on peut se permettre n'importe quoi dans un lieu de culte catholique, que c'est même désormais quelque chose de banal : « Incident d’une banalité confondante », selon la presse locale ! Cinq mineurs qui ne seront pas poursuivis : banal, aussi, sans doute ! Comme ça, ils pourront recommencer... Une banalisation qui n'est cependant pas du goût de Grégoire Laloux, président du groupe RN au conseil municipal de Metz : « La passivité devant de telles provocations nous mène droit au désastre », a-t-il déclaré.

Marie-Camille Le Conte
Marie-Camille Le Conte
Journaliste à BV

Vos commentaires

37 commentaires

  1. Dans notre République il est bien plus grave de bousculer un stand LGBT, comme celui de La Roche sur Yon en mai 2019, que d’appeler à la guerre sainte, au nom d’Allah Akbar, dans un lieu consacré de l’église catholique. Pour mémoire, la justice avait alors condamné cinq étudiants de l’Institut Catholique à des peines de prison avec sursis.

  2. Imaginons l’impensable : 5 jeunes cathos « traditionnalistes (donc « radicaux ») crier dans une moquée, un vendredi :  » Jésus est grand « , juste pour voir ! La réaction des laïcards, médias gauchiasses (pléonasme) ne se serait pas fait attendre ; sans compter un dépôt de plaintes de SOS racisme, de la LICRA et autres associations d’empêcheurs de tourner en rond. Ajoutons à cela une bonne petite émeute venant des quartiers perdus et là vous avez l’amalgame de la nouvelle France.

  3. Ce n’est pas grave, un non événement bien sûr… Une rondelle de saucisson sur la porte d’une mosquée aurait déplacé le ban et l’arrière ban. Normal, l’Islam est la religion d’Etat.

  4. C’est avec de tels réactions à inadmissibles qui se perpétues qu’on favorise la destruction de la culture d’un pays, pourquoi se renouvellerait il pas dans le futur puisque les auteurs sont intouchables. A noter que le trouble était lors d’une manifestation artistique qu’évidement ces gens là d’origine, Turque à croire l’article, cette culture de grand art leur échappe complétement a mettre en parallèle avec les églises brulés, ou désacralisés, ainsi que la cathédrale de Paris et pendant ce temps là un nombre impressionnant de mosquées voient le jour, il faut encore quoi pour que l’ensemble de la population se rendre à la réalité sans parler ceux qui semblent nous gouverner et ont à leur charge la France en préservant sont intégralité bien mal partie.

  5. Il manque à beaucoup de pasteurs d’avoir un peu de courage et de dynamisme pastoral mais surtout des c…lles au c.l.

  6. La réaction de ce chanoine est assez étrange. Il recommandera aux catholiques de se découvrir, de se signer en entrant dans l’église, de se prosterner devant le tabernacle ou la flamme représentant la présence de Jésus tout en négligeant un outrage ou blasphème produit par des gamins ou adultes . Oui, adultes musulmans qui laissent leurs enfants courir, hurler , jouer dans une église , un témoignage direct. Quelle serait leur réaction si les catholiques pratiquaient les mêmes exercices dans une mosquée ? Nous sommes tolérants, nous devons tendre l’autre joue, mais il y a des limites. Nous avons droit au respect.

  7. On aurait pu croire à un avenir radieux pour notre pays si les dignitaires musulmans de France avaient fermement condamné de comportement dans un lieu sacré, lors d’un office. Mais non, ça les fait surement marrer, les imams !

  8. Mais vous n’avez rien compris , le gouvernement, les médias compromis , certains partis politiques vous le rappelle, ce qui doit faire peur c’est la montée de l’islamophobie… on pourrait même faire une grande manifestation avec tous nos frères musulmans …

  9. Imaginons de jeunes désoeuvrés envahissant une mosquée au moment de la prière, quelle serait la suite?

  10. C’est aussi banal que quelques tags sur une mosquée sauf que là la classe politique cherche les coupables afin de les punir alors que ce ne sont probablement que quelques jeunes en manque d’affection .

    • Trop tard le mal est fait et va continuer à s’amplifier il n’y a plus d’issue sauf à prendre l’armée et les virer tous les initiateurs et collabos aussi. Et ça ce n’est pas demain la veille avec les glandu de France.

    • Ceux qui agressent, saccagent, s’en sortent avec une tape sur les doigts. Alors ceux là, vous pensez bien qu’ils ne risquent rien !

  11. « Ne pas mettre d’huile sur le feu » ? Il a bien raison le Chanoine, surtout que ce même feu a tendance à s’allumer spontanément dans églises et autres lieux de culte chrétiens, tandis que les autres semblent mystérieusement épargnés. Tout ça n’est pas bien grave, la prochaine fois ils mettront le feu à la cathédrale avec les chrétiens à l’intérieur bien entendu. Notre pays commence à ressembler furieusement au Pakistan, et ça ce n’est pas une bonne nouvelle, M. le Chanoine.

Commentaires fermés.

Pour ne rien rater

Revivez le Grand oral des candidats de droite

Les plus lus du jour

L'intervention média

Les plus lus de la semaine

Les plus lus du mois