Sur le danger migratoire, Trump et Bill Gates sur la même longueur d’onde

U.S. President Donald Trump gives a public speech at Krasinski Square in Warsaw

Cette semaine, un discours et une interview sont passés inaperçus des médias. Le premier a été prononcé à Varsovie, jeudi, par Donald Trump, celui-là même que France Info vient de traiter de « bouffon », la seconde a été donnée au journal allemand Die Welt am Sonntag, et les lecteurs de Boulevard Voltaire ont été les rares, avec ceux d'Atlantico, à pouvoir lire les déclarations du charismatique président de Microsoft sur les dangers de l'immigration africaine.

Un bouffon dont on vient d'apprendre qu'il a réussi et dépassé son pari de créer 170.000 emplois depuis janvier ! Ce sont, en effet, 220.000 chômeurs américains qui ont retrouvé un job. On aimerait bien que notre sémillant Président nous annonce une telle bonne nouvelle avant 2022 ! Mais passons, cela étant une autre histoire, et revenons à Varsovie. Non pas pour démonter les fausses informations de CNN ou de nos chaînes télé qui se sont empressées de couper la chaleureuse poignée de main entre Donald Trump et Mme Andrzej Duda en commentant aussitôt, à la façon du Point, par exemple, que "Mme Duda a royalement ignoré la poignée de main de Trump pour ne serrer que celle de Mélanie". Cet épisode de fake news n'est qu'un épiphénomène. Le discours que le président des États-Unis allait prononcer était autrement plus important. Raison, sans doute, pour laquelle nos médias et CNN se sont lancés dans cette polémique idiote sur ce shake-hand controversé mais aussitôt démenti avec vidéo à l'appui par un tweet du Premier ministre polonais.

Sur son blog, Guy Millière n'a pas hésité à décrire ce discours de Varsovie comme "un très grand discours, l'un de ceux qui marquent l'histoire et qu'on commentera dans les décennies à venir", rajoutant qu'il n'avait pas entendu "un discours aussi puissant et conséquent depuis le temps du grand Ronald Reagan". Présent n'a pas été en reste en résumant la pensée trumpienne par ce titre : "L'Occident a-t-il la volonté de survivre ?", alors que Libération titrait, moqueur, "En Pologne, Trump se remonte le moral avant le G20".

Devant une foule de Polonais ravis, Donald Trump n'a pas hésité à les encenser : « Dans le peuple polonais, nous voyons l’âme de l’Europe, votre nation est grande parce que votre esprit est grand et que votre esprit est fort », avant d'exhorter les dirigeants européens à se redresser face aux menaces islamistes et migratoires. Il les a interpellés avec la plus grande fermeté, celle d'un leadership qu'il souhaite redonner à l'Amérique :

La question fondamentale de notre époque, c’est de savoir si l’Occident a la volonté de survivre. Avons-nous suffisamment confiance en nos valeurs pour les défendre à tout prix ? Avons-nous assez de respect envers nos citoyens pour protéger nos frontières ? Avons-nous le désir et le courage de préserver notre civilisation face à ceux qui voudraient la subvertir et la détruire ?

Nul doute que Donald Trump s'adressait en priorité à Angela Merkel et au tout nouveau Président français, qui sont prêts à poursuivre leur désastreuse politique d'ouverture des frontières. Mais lorsque Trump a évoqué la force de Dieu, le sourire moqueur a dû illuminer leur visage. Le président américain n'a, en effet, pas hésité à rappeler qu'en 1979, le pape Jean-Paul II, devant un million de Polonais, leur avait proposé, plutôt que de demander un meilleur niveau de vie, de crier « Nous voulons Dieu ! » "Ce message reste tout aussi vrai aujourd’hui", a continué Trump sous les applaudissements, "le peuple de Pologne, le peuple d’Amérique et le peuple d’Europe clament toujours : “Nous voulons Dieu”."

Pendant combien de temps encore de telles paroles resteront inaudibles de nos dirigeants et de notre peuple ?

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Floris de Bonneville
Journaliste - Ancien directeur des rédactions de l’Agence Gamma

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