Communauté tchétchène contre communauté maghrébine à Dijon

Tchéthène contre Arabes Dijon

Une agression comme tant d’autres commise par un individu sur un autre. Un homme tabassé dans la rue. Banal. Les médias n’en parleraient même pas. Mais la victime est tchétchène. Pas des tendres les Tchétchènes. Arrivent, alors, dès le lendemain, des membres de la communauté d’un peu partout. La loi du Talion, « œil pour œil, dent pour dent ». Une expédition punitive et vengeresse est lancée contre la communauté maghrébine du quartier des Grésilles, à Dijon. Et pour cartonner, ça cartonne. Les Maghrébins, après avoir encaissé une bonne charge, s’organisent en milice et sortent, avec du costaud. Pendant plusieurs jours, les policiers de Dijon ne peuvent intervenir. C’est lourdement armé des deux côtés. Et puis, avec ces histoires de violences policières et de racisme, c’est pas facile pour ces pauvres flics. Au ministère, on philosophe toujours sur la pertinence et l’éthique de la technique de prise arrière lors d’une interpellation, alors, face à des kalachnikov… ça va être dur.

Et puis, des kalachnikov, y en a… On les voit dans des vidéos, nombreuses, précises, filmées par les intéressés eux-mêmes. On comprend mieux pourquoi, depuis des années, les gouvernements successifs ont les chocottes ! Des centaines de mecs cagoulés, avec des casques de moto, armés de pistolets, de fusils à pompe, de semi-automatiques. Ça canarde sur les caméras de surveillance, les voitures, en l’air. Si y a des pigeons, ils ont intérêt à dégager, et rapidos. Certains sont aussi sur des scooters, façon Mad Max ou archers montés de Gengis Khan - c’est selon. À côté d’eux, d’la piétaille avec de la batte de baseball, du couteau ou du poing américain.

Ah, les valeurs de la République, ça va être dur, là !

Le maire socialiste Rebsamen est sidéré ! « On a beaucoup investi » dans ce quartier, dit-il avant de demander « aux jeunes » de rentrer chez eux. Impressionnant. Un charisme proche de son mentor François Hollande. Ça devrait faire peur aux Arabes et aux Tchétchènes. Oui, « Arabe », ce n’est pas un gros mot. D’ailleurs, les médias arrivent facilement à prononcer « communauté tchétchène », mais ils ont du mal à dire « communauté arabe » ou « arabe » tout court. Ils y arrivent pas. Les habitants de la cité en question s’appellent pourtant eux-mêmes « la mafia des Arabes ». Mais revenons à ce pauvre maire dépité. La métropole de Dijon était fière de la rénovation du quartier des Grésilles. Les sociologues et les urbanistes l’ont toujours expliqué : c’est à cause de la pauvreté, du sentiment d’abandon et de ces grandes tours inhumaines que les habitants des cités n’arrivent pas à s’intégrer.

« L’opération de renouvellement urbain des Grésilles, d’un montant estimé à plus de 135 millions d’euros, a permis de métamorphoser le quartier, avec la disparition de barres construites dans les années 1960, la construction de logements à loyer modéré ou en accession à la propriété, l’implantation de bureaux (400 emplois), la construction d’équipements publics (médiathèque, salle d’escalade, gymnase) et le retraitement des espaces publics (création de la place Galilée) » (Métropole-Dijon.fr).

Eh bah, non, visiblement, y a pas que ça. Il était beau, ce nouveau complexe sportif, nickel, pourtant, apparemment, ça marche pas. Y a un autre truc. Mais bon, faut faire attention à ce qu’on dit. Le Président l’a dit hier, il veut renforcer les mesures contre les propos racistes. Ça serait con d’se retrouver en prison ! Surtout qu’y a d’la place, maintenant, depuis que Belloubet a relâché plus de douze mille détenus !

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