[CNews] Thomas Legrand attaque Sonia Mabrouk, elle lui répond !
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Toutes les figures de CNews doivent y passer. Après Pascal Praud, Geoffroy Lejeune et, tout récemment, Laurence Ferrari, c’était au tour de Sonia Mabrouk de passer à la moulinette du politiquement correct. Pour étudier son cas, un jury d’experts parfaitement objectifs s’est réuni, mercredi 21 février, dans les studios tout aussi neutres de France Inter. La question portait sur le statut professionnel à accorder à l’employée de CNews. Journaliste ou pas ? Éditorialiste à Libération, Thomas Legrand y a rendu un jugement sans appel. « Sonia Mabrouk passe son temps à recevoir des confrères de la Bollosphère, qui n’ont pas fait de reportages. Elle passe son temps à interviewer Éric Raoult, Onfray... » Pour l’homme de gauche, c’est clair : elle n’est pas « une vraie journaliste ». Sa carte de presse est donc usurpée. Affaire classée.
La folle arrogance des journalistes de gauche
À l’antenne de CNews, quelques minutes plus tard, la principale intéressée a tenu à répondre à l’expert des médias autoproclamé. « Vous mettez en doute mon statut de journaliste, mais qui êtes-vous pour le faire ainsi ? Qui êtes-vous pour parler ainsi et du haut de quel magistère est-ce que vous vous exprimez ? Avez-vous été nommé arbitre des élégances de notre métier qui est ma passion depuis vingt ans ? » Sonia Mabrouk a ensuite détaillé son impressionnant curriculum vitæ, les nombreux livres qu’elle a écrits et pris aussi le soin de donner le numéro de sa carte de presse : « Oui, je dois le donner aujourd’hui, mais il semble qu’à vos yeux, ce soit plus un matricule, puisque votre seul but est de m’enfermer, de nous enfermer dans un cadre, qui semble-t-il, dépasse très largement vos compétences, vos capacités et vos facultés. »
Sonia Mabrouk répond aux attaques personnelles de Thomas Legrand : «Vous mettez en doute mon statut de journaliste. Mais qui êtes-vous pour le faire ainsi ?» dans #MidiNews pic.twitter.com/OQjXubo7R7
— CNEWS (@CNEWS) February 21, 2024
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Cette séquence résume à elle seule tout l’état d’esprit de l’audiovisuel public. Ces gens sont tellement pétris de certitudes, tellement imbus d’eux mêmes qu’ils se croient parfaitement fondés à décerner des brevets de journalisme à leurs confrères. Le tout financé par nos impôts. Leur culot est d’autant plus choquant qu’il s’accompagne, en général, d’un talent très limité. Sans remettre en cause le statut professionnel du sieur Legrand, on peut sérieusement questionner sa légitimité à juger le moindre de ses pairs. Qu’a-t-il fait de sa carrière, si ce n’est user de son carnet d’adresses pour sauter de rédaction gauchiste en rédaction « extrême-gauchiste » et déverser partout la même pensée bas de gamme ? Pour rappel, Thomas Legrand, c’est ce journaliste qui affirme à longueur d’édito que l’immigration ne pose aucun problème et qui exhorte tout un chacun à « quitter les écrans des chaînes bolloréisées » afin de penser juste et rentrer dans le droit chemin.
Le profil problématique de Sonia Mabrouk
En face, Sonia Mabrouk a évidemment le visage du mal incarné. Jugez plutôt : elle vante les mérites de l’assimilation à la française, dit adhérer « pleinement à la civilisation occidentale », défend la messe en latin, en appelle à « christianiser l’islam et déculpabiliser le christianisme »… Autant de positions parfaitement incompatibles avec le statut de journaliste… de gauche.
Il se trouve, par ailleurs, que Sonia Mabrouk est franco-tunisienne. Elle est une femme « racisée », comme ils disent. Selon la grille de lecture d’un gauchiste intersectionnel, la jeune femme est censée être du bon côté. Celui des opprimés, des victimes revendiquées. Elle devrait donc défendre l’immigration, l’islamisation et la déconstruction de toutes les normes qui régissent notre société. Or, Sonia Mabrouk rejette les injonctions à résidence identitaire. Elle ne mange pas de ce pain-là, et c’est aussi cela que la gauche ne lui pardonne pas.
58 commentaires
Sonia Mabrouk est une grande Dame comme il y en a beaucoup en Tunisie et je suis bien placé pour le savoir.
Merci Sonia .; je peux à 86 ans vous appeler par votre prénom . Je vous écoute sur Europe et vous regarde sur Cnews chaque fois que vous y passez . C’est un bonheur de suivre votre professionnalisme face à des personnalités pas toujours très honnètes . Mais vous insistez , reformulez votre question face à ceux et celles qui refusent de comprendre . Mecri encore de nousbfaire vivre vos interviews .
Tout est dit dans ce remarquable article.
Si Mabrouk n’avait pas autant de classe et autant de culture , elle pourrait justement jouer leur jeu favori en faisant, ce qu’elle ne fait jamais, les accuser d’une forme de « racisme » son encontre.
Ces gens se sentent soutenus par les malfaisants de Davos et de Biderberg, par cette élite auto-proclamée qui n’a d’élitaire que l’envie d’en être. Coluche évoquait ceux qui « s’autorisent à penser dans leur milieu autorisé ». Rien n’a changé depuis 40ans.
On ne peut que tirer son chapeau devant Mme Mabrouk, qui, heureusement comme quelques autres « racisés », exprime avec fierté leur appréciation de la civilisation à la française et leur joie d’être complètement assimilés) ; elle a de plus l’élégance de répondre à cet individu avec mesure et objectivement.
Elle s’exprime dans un français raffiné et d’une grande clarté, il parle de façon brouillonne et banale. Elle a de la classe et est élégante, il est débraillé et ébouriffé. Elle est intelligente et tolérante, il est sot et sectaire… Je continue ?