Clément Armato : « Les étudiants sont très inquiets, aucune solution n’est trouvée pour passer les examens »
Face à l’épidémie de coronavirus, le syndicat étudiant UNEF réclame le remplacement des partiels par des devoirs maison, avec la moyenne pour tous, en raison du confinement et de l'impossibilité d'organiser des examens dans les locaux des universités.
Au micro de Boulevard Voltaire, Clément Armato juge cette proposition « absurde et impossible » et présente ses propositions, pour ne pas avoir de « diplôme au rabais ».
https://www.youtube.com/watch?v=Xwfk5khhIdA&feature=youtu.be
L’épidémie de coronavirus a évidemment bloqué les universités. Les étudiants se demandent comment ils vontpasser leurs partiels. L’Unef par la voix de sa présidente Mélanie Luce proposerait qu’une note minimale entre 10 et 20 soit attribuée pour tous les étudiants sur la foi de contrôle sans télésurveillance. Que pense L’Uni de cette proposition ?
Cette proposition est totalement absurde. L’Unef est constant dans son absurdité parce que cette proposition n’est pas nouvelle. Après le blocage d’une fac, ils ont l’habitude de demander automatiquement une note de 10/20 pour tout le monde. Ils la ressortent aujourd’hui en cette période de confinement. Cela reste totalement absurde et impossible.
Ce n’est pas très surprenant de la part de l’Unef. Selon vous, pourquoi cette démagogie permanente de la part de ce syndicat ?
C’est une sorte de course en avant. Voyant qu’ils n’arrivent plus à rassembler autour d’eux des militants, des sympathisants ou même des étudiants, ils tentent par tous les moyens de ramener quelques étudiants et avoir quelques faveurs de leur part.
L’Unef justifie cette proposition en disant qu’ils voulaient éviter l’échec de masse. Beaucoup d’étudiants s’inquiètent sur la façon dont l’année prochaine va se passer.
Les étudiants ont de grosses inquiétudes. À l’heure actuelle, le ministère est aux abonnés absents. Depuis le début de la crise, il laisse les universités se gérer. Elles n’ont d’ailleurs aucune réponse du ministère. Chaque université est en train de mettre en place des moyens pour réussir à faire passer les partiels. Pour l’instant, aucune solution n’a été trouvée. Certaines universités vont mettre en place des partiels à distance. L’université de Nantes l’a annoncé. Pour l’instant, c’est le flou le plus total. Les étudiants sont très inquiets. L’objectif est de ne pas sacrifier cette année et de ne pas avoir des diplômes au rabais. L’année prochaine, une sélection aura lieu à l’entrée du master et des concours. Par conséquent, si l’année est au rabais, on va forcément voir le chômage des jeunes diplômés augmenter ou encore des étudiants se planteront au concours.
Que proposerait l’Uni pour que les examens se passent bien et que les étudiants soient jugés équitablement ?
Dans un premier temps, selon la fin du confinement et selon la manière dont il se termine l’objectif est de maintenir des partiels en présentiel. Si cela n’est pas possible, les partiels se feront à distance. Nous demandons de mettre des garde-fous. Il ne devrait pas y avoir de semestre neutralisé, pas de 10 améliorable et des partiels vraiment contrôlés. On donnera un temps défini pour réaliser l’examen et le rendre dans les temps. On met également en place des moyens pour les gens n'ayant pas d’accès internet en leur faisant passer les examens par téléphone. C’est fortement faisable aujourd’hui. Si on part sur des partiels à distance, il faut les sécuriser afin d’éviter au maximum la fraude. Les étudiants pourraient faire un copier-coller de leur cours pour rendre leur devoir qui n’aurait aucune valeur !
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