[CHRONIQUE] Bernalicis, Mélenchon : la Terreur à l’ordre du jour

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La proposition de loi déposée par Ugo Bernalicis, le 19 novembre dernier, au nom du groupe LFI, afin de supprimer le délit d’apologie du terrorisme, a fait couler beaucoup d’encre et suscité une certaine indignation à droite et au centre. Cependant, l’inévitable Libération a publié une tribune de deux avocats, Raphaël Kempf et Romain Ruiz, intitulée : « Abroger le délit d’apologie du terrorisme, une nécessité républicaine ».

Certains commentateurs n’ont pas manqué de relever que la démarche législative en question n’était pas seulement motivée par une supposée « nécessité républicaine » mais par de bien concrets intérêts politiques, puisque certains membres de LFI (Mathilde Panot et Rima Hassan) ont été entendus par la police judiciaire dans le cadre d'une enquête sur l’apologie du terrorisme.

Mais à la vérité, la proposition du député Bernalicis est d’une grande logique politique. Tout comme son patron Mélenchon, il est un fervent admirateur de Robespierre, l’inventeur de la « Terreur » comme moyen de gouvernement. Celle-ci fut mise à l’ordre du jour de la Convention, le 5 septembre 1793, à l’instigation du tyran poudré. Comme ces « bourreaux barbouilleurs de lois,/Ces tyrans effrontés de la France asservie » (Comme un dernier rayon, poésie d’André Chénier, guillotiné à 31 ans, le 25 juillet 1794) aimaient le juridisme, ils s’empressèrent de voter, le 17 septembre, la loi des suspects qui permettait l’arrestation de ceux « qui, n’ayant rien fait contre la liberté, n’ont rien fait pour elle » ! C'est-à-dire tout un chacun. Délire totalitaire absolu qui se terminait sous le couteau de la guillotine. Comme si cela ne suffisait pas, Couthon et Robespierre firent adopter le décret du 22 prairial an II qui supprimait tous les droits de la défense et ne reconnaissait que la peine de mort ou l’acquittement. En parfaite cohérence avec le discours de Robespierre du 3 décembre 1792, qui demandait que le roi Louis XVI soit exécuté sans jugement.

Avec de si charmants modèles, il n’est que naturel que LFI réclame l’abrogation du délit d’apologie du terrorisme, puisqu’ils ne cessent de faire l’apologie du sinistre Maximilien, inventeur du terrorisme politique légalisé, et qui aura pour émules Lénine, Trotski (patron de l’Armée rouge), Staline, Hitler, Mao et tant d’autres qui inscrivirent leurs noms en lettres de sang dans l’Histoire du monde moderne.

Ce qui, en vérité, peut inquiéter si, par malheur, ces « enragés » arrivaient au pouvoir en France. La liberté d’expression, sans cesse contrainte et restreinte par des artifices légaux ou judiciaires, serait alors plus gravement menacée encore. Dans leurs rangs, les émules de Fouquier-Tinville, l’accusateur public, ne manqueraient pas. Exemple type du fonctionnaire zélé de la « banalité du mal » (Hannah Arendt), il trouverait sans peine des imitateurs dans la cohorte des admirateurs de la Terreur et du terrorisme comme moyen de gouvernement.

Ne nous y trompons pas : LFI est un parti révolutionnaire dangereux, une menace pour les libertés politiques et économiques. Les « idiots utiles » qui se sont alliés à eux durant le deuxième tour des dernières élections législatives peuvent bien s’égosiller en proclamant qu’ils ne font pas partie de « l’arc républicain » ; ils sont, en fait, de parfaits républicains. De la même eau que Clemenceau, qui déclarait : « La Révolution française est un bloc dont on ne peut rien distraire », et ajoutait : « Cette admirable Révolution n’est pas finie […] il faut donc que la lutte dure jusqu’à ce que la victoire soit définitive » (débats du 29 janvier 1891). Voici ce que sont nos adversaires. Et les libéraux, la droite conformiste, les centristes qui ont fait alliance électorale avec le Nouveau Front populaire ont assuré leur présence braillarde au sein de l’Assemblée nationale et préféré un risque politique majeur à une alternance nationale calme et mesurée. Et, du même coup, contribué à décrédibiliser l’institution, qui n’est plus que cris et hurlements aux yeux d’un peuple français écœuré.

Dernière remarque, à propos de l’apologie du terrorisme. Quand modifiera-t-on les cours de l’Éducation dite nationale sur la Révolution française et les guerres de Vendée ? Pour dire, enfin, la vérité : si l’on suit la jurisprudence de Nuremberg et celle du Tribunal pénal international, le gouvernement jacobin de la Ire République française fut le premier exemple de totalitarisme moderne, l’instigateur d’innombrables crimes contre l’humanité et d’un génocide contre la population de la « Vendée militaire ». Guérissons-nous, enfin, de la Révolution française.

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Stéphane Buffetaut
Chroniqueur à BV, élu de Vendée, ancien député européen

Vos commentaires

22 commentaires

  1. cette révolution est une tache indélébile dans l’histoire de France ; la république socialiste qu’elle a engendré n’a fait que faire perdurer des dogmes idéologiques qui conduisent à notre autodestruction ; mr Clemenceau , la victoire parait effectivement définitive … le chef d’œuvre est accompli .

  2. « La Terreur, en quelques mois, a exécuté treize fois plus d’hommes et de femmes que l’Inquisition en cinq siècles ». Christine Célérier

  3. Merci à Mr Stéphane Buffetaud pour le SOS ultra motivé qu’il nous adresse.
    Je me rallie à 100% aux commentaires ci dessous exprimés par Andy Vaujambon à 9h29, et JdesSaules à 9h31.
    Bon courage à tous !!!

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