« Cherchez la femme » (et enfoncez l’homme) : la nouvelle série militante d’Arte

Capture d’écran (1066)

Mettre les femmes de l’Histoire en évidence, quelle belle idée ! C’est ainsi qu’à travers son nouveau programme « Cherchez la femme », des mini-séries de trois minutes, Arte présente une figure féminine méconnue du grand public. La réalisatrice de ces portraits, Julie Gravas, confiait ainsi au micro de France Info : « On a ce livre d'Histoire qui s'ouvre et une silhouette en papier qui se détache, qui est la silhouette de cette femme, mais qui se détache vraiment de la page puisqu'elle n'est pas dedans. » L’acteur Denis Podalydès prête sa voix à ce projet et de nombreuses personnalités féminines s’y sont engagées : Laetitia Casta, Camille Cottin, Julie Depardieu… Une série historique récompensée par l’AGrAF (Les Auteurs groupés de l’animation française) et qui avait été sélectionnée au festival d’Annecy pour son volet consacré à l’exploratrice Ida Pfeiffer.

Las, ce qui pourrait constituer un outil pédagogique original et enrichissant revêt la forme d’un endoctrinement anti-mâle. Le narrateur historien est délibérément misogyne et le ton très engagé dans la sempiternelle lutte des classes. Finalement, l’objectif n’est pas tant de présenter le parcours de ces femmes ; ce qui importe réellement, c’est de dénoncer leur effacement : « On n’a pas développé la biographie de ces femmes, on s’est concentré sur ce qui a été invisibilisé précisément chez elles. On entend tout le temps parler du « patriarcat », mais c’est une notion un peu vague. Et je trouve intéressant de mettre des faits très précis sur ce que cela veut dire », souligne Julie Gravas dans un entretien au CNC.

Amateurs de portraits inspirants, de modèles pour construire une société apaisée, passez votre chemin. L’heure est à la division, à la revanche des gentilles femmes opprimées par le méchant patriarcat. L’Histoire racontée sous le prisme de la guerre des sexes. Ces séries ne raconteront pas combien la femme a été respectée du temps de l’amour courtois, magnifiée dans les arts ou courageuse en temps de guerre. Elles s’attèleront plutôt à rappeler, par exemple, qu’« au moment où la médecine se professionnalise, elle passe aux mains des hommes, et les femmes qui voulaient continuer à soigner ces sorcières, hop au feu ! » ; « difficile d’imaginer qu’une femme puisse être une guerrière, il faut dire que les femmes n’avaient pas beaucoup de pouvoirs à l’époque » ; « comme [la pièce] traite des femmes au pouvoir, aucun homme n’a essayé de la plagier »… Bref, une réhabilitation de femmes oubliées par l’Histoire mais sur un ton beaucoup trop revanchard pour savourer l'instant en se cultivant intelligemment. Et à ne vouloir volontairement montrer que le processus d’effacement, le risque est grand qu’on ne retienne finalement que cela et que ces femmes retournent dans l’oubli !

Iris Bridier
Iris Bridier
Journaliste à BV

Vos commentaires

14 commentaires

  1. Après que les idéologistes gauchistes les aient gommées de l’histoire, voici qu’ils les font réapparaître. Tout nouveau, tout beau. L’histoire pourra être remaniée à la sauce gauchiste. Aura-t-on un épisode sur l’héroïne Sandrine Rousseau ?

  2. Il faudra bien un jour se demander pourquoi toutes les sociétés Traditionnelles (ou presque) ont toujours encadrées la gente féminine et la confinée à des activités « intérieures », loin du pouvoir théologique, politique et financier extérieurs. C’est que celle-ci représente un danger, une décomposition qui est d’abord d’ordre symbolique, ordre, qui pour les profanes modernes, est hors de portée de leur horizon « intellectuel ». Matière et maternité ayant la même origine étymologique, il est alors facile de comprendre que, lorsque symboliquement puis substantiellement, la représentation féminine prend du pouvoir extérieur qui est pour elle contre-nature, on assiste là à, d’abord une égalisation des principes puis une inversion de ceux-ci : La terre est au-dessus du ciel.
    C’est la chute du monde temporel tant exprimée dans toutes les religions qui arrive alors à son apogée.
    « Toute société qui se féminise est un signe de déclin, de dégénérescence et de délitement ». René Guénon.

  3. Il n’y a pas que Arte qui se montre revancharde.
    Les publicités présentent souvent l’homme comme nunuche ou en position de culpabilité face à madame ou aux enfants.
    C’est insupportable et on attend que les hommes se rebellent.
    Ils ont su le faire pour réformer la garde des enfants ou obtenir le congé paternité. Pourquoi ne vont-ils pas plus loin ?

  4. Mais quand cesseront toutes ces stupidités nocives et artificielles sur les théories du genre et autres wokismes débiles ? Nous avons des problèmes autrement plus graves et urgents à résoudre.

  5. L’objectif de la mafia Rockfeller se poursuit. Revoir l’interview d’Aaron Russo sur ce sujet qui explique tout çà très bien. Objectifs pour l’élite dominante : arriver à taxer 2 personnes au lieu d’une et pousser à scolariser les enfants plus tôt pour les sortir de l’éducation familiale et surtout de l’autorité paternelle (les femmes étant plus influençables à la bien pensance)

  6. encore une création soporifique qui nous mènera au sommeil profond plutôt qu’à la béate admiration des génies intello-créatifs d’Arte. Si vous connaitre l’ennui profond, essayez les séries woko-féministes d’Arte.

  7. Il y a pourtant sur Arte, en replay, une émission très intéressante sur la chute de l’empire romain.
    Notre civilisation est le claque parfait de ce qui s’est produit alors. Par manque d’effectifs, intégration massive dans l’armée de barbares plus ou moins romanisés qui à la première occasion ont laissé entrer les copains Goths poussés par les Huns Avec la christianisation politique de l’accueil bienveillant de l’étranger…
    Tout cela pour déboucher sur les au moins 500 ans du haut moyen-âge où tout a été à reconstruire.
    Les éléments, les données sont sous nos yeux et on ne veut pas les voir. Cela me fait frémir. L’homme ne comprendra t’il donc jamais rien à l’homme.

    • Arte a de bonnes émissions, visibles sur le replay ou Youtube. Vous pourrez, aussi surprenant que cela puisse paraître, que les éoliennes et la voiture électrique sont des inepties d’adolescents mal finis.

  8. Dommage ils ont raté l’occasion de rendre hommage à ces femmes d’une belle manière .A toujours tout vouloir détruire on n’intéresse plus personne .Décidemment on en a à boycotter en ce moment , mais c’est le seul moyen de les empêcher de tout détruire .

    • +++
      C’est l' »art moderne » ! ça ou les containeurs à poubelles , pour occuper les gosses ou le badaud qui n’a jamais appris à ouvrir un livre)

Commentaires fermés.

Pour ne rien rater

Revivez le Grand oral des candidats de droite

Les plus lus du jour

L'intervention média

Les plus lus de la semaine

Les plus lus du mois