Charles Perrault : le conte n’est pas bon…
La parole est-elle libre, en notre douce France de 2017/2018 ? Bien sûr, bien sûr !
Il n’empêche que, si Charles Perrault vivait aujourd’hui, jamais, au grand jamais, il ne pourrait écrire ses Contes qui ont bercé l’enfance de millions de galopins. Jugez-en.
Le Petit Chaperon rouge
Une claire incitation au meurtre, accompagnée du crime de cannibalisme (un an de prison et 15.000 euros d’amende – Code pénal, art. 225-17). Ce loup, "sénilovore" et "jouvencellophile", pratique, en outre la taqîya, ce mensonge légal propre à l’islam, mais condamné partout ailleurs.
Cendrillon
Une marâtre esclavagiste ! Et les écolos s’en mêlent : « On ne peut pas ficher un peu la paix aux citrouilles au lieu d’en faire des bagnoles ! » Et puis les chauffeurs de taxi – on les appelait des « cochers », à l’époque – se mettent en grève parce qu’on les fait descendre du rat, ce sale animal. Et cet horrible stéréotype : la belle Cendrillon pardonne à ses deux laiderons de sœurs. Le pardon… voilà bien un truc « nauséabond » !
La Belle au bois dormant
Alors, là, c’est le bouquet ! On commence par baptiser la princesse : pan sur la laïcité ! Et puis elle se pique avec sa machine à coudre et s’endort. Suspect, ce coma ! Le château a-t-il été construit aux normes ? La princesse a-t-elle succombé au monoxyde de carbone dégagé par l’ample cheminée ? Un siècle plus tard, le Charmant Prince s’agenouille devant la belle endormie : cela suffit pour la réveiller. Mon œil ! Perrault est trop poli pour raconter ce que ce marlou fricotait pendant que la fille dormait. Le Charmant Prince n’est qu’un prédateur sexuel !
Le Chat botté
Là, c’est carrément l’éloge de l’inégalité : l’aîné obtient le moulin, le second hérite de l’âne et le petit dernier doit se contenter du chat. Le SDF – Syndicat des Derniers de Famille – gronde devant tant d’injustice ! Arrêtons de stigmatiser les benjamins. En plus, c’est l’apologie de la cruauté gratuite : enfin, quoi, ce chat qui massacre lapins et perdrix ! Et puis, il menace des pires supplices les braves paysans qui refuseraient de louanger le marquis de Carabas : de la com', de la pure com', comme chez les politiciens creux.
Le Petit Poucet
Six enfants en quatre ans, pauvre bûcheronne ! Encore une délaissée par le Planning familial, exclue de l’IVG et, pire, pas une Femen pour manifester. Le petit dernier est le souffre-douleur : le SDF ressort ses banderoles. Le bûcheron, lui, est un vrai salaud. Pour ne pas voir ses enfants crever de faim, il ourdit de les perdre dans la forêt : assassinat avec préméditation, ça vaut la perpète. Les gosses échouent chez l’ogre, qui massacre ses six filles, les prenant pour les six garnements ; comme quoi on peut manger de la chair fraîche et avoir la vue basse !
Peau d’âne
Un religieux prône l’inceste ! On aura tout vu ! La robe de la mariée est si étincelante que l’on invente les lunettes de soleil. La fille ne veut pas épouser son père : si, pour condition à cette union, elle lui demande un cadeau impossible, adieu la noce. Le cadeau, c’est la peau d’un âne miraculeux qui défèque des louis d’or. Le roi tue l’animal. Aïe, aïe, aïe ! La princesse, affublée de sa fourrure aux longues oreilles s'enfuit, séduit un prince de passage qui l’épouse. Ouf ! La morale est sauve.
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