Callac : les vœux du maire perturbés par des antifas

crédit photo Dmitrijs Kaminskis/Shutterstock.com
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Un gendarme blessé, un véhicule de gendarmerie endommagé et tagué « ACAB » (« All Cops Are Bastards »), deux antifas interpellés. Voici le triste bilan de ce samedi 28 janvier à Callac (22), où le maire divers gauche Jean-Yves Rolland a présenté ses vœux aux habitants. Après l’abandon par le même maire, le 11 janvier dernier, du projet Horizon qui prévoyait l'installation de migrants, la commune de Callac subit la violence de l'extrême-gauche.

Cela fait plusieurs mois que cette bourgade de 2.200 âmes défraye la chronique pour avoir été retenue par le fonds de dotation MERCI pour devenir une « arche de Noé des temps modernes », un « village pionnier » dans l’accueil des migrants. En pratique, Callac devait recevoir 70 familles de réfugiés, soit un total d’environ 530 personnes, afin de revitaliser un village qui avait perdu plus de 1.000 habitants depuis les années 60. La proportion de nouveaux arrivants était gigantesque au regard du nombre de Callacois et représentait près de 25 % de l'actuelle population.

En raison de la gronde populaire, le projet a finalement été abandonné par le maire le 11 janvier dernier, suscitant l’indignation des militants favorables au projet. Parmi eux, une poignée d’antifas excédés par « la montée du fascisme » se sont rendus à Callac, les 17 septembre et 5 novembre derniers, à l'occasion des manifestations patriotes organisées par le Comité d’organisation de Callac - une structure informelle regroupant les divers organisations et partis politiques opposés au projet Horizon. « À chaque fois, ces groupuscules ont agressé les forces de l’ordre et initié des bagarres, dans l’espoir de nous faire taire », dénonce Bernard Germain, le porte-parole du Comité d’organisation de Callac, auprès de BV.

Le 28 janvier, pour la troisième fois, une vingtaine d’antifas venus de toute la Bretagne venaient semer la pagaille à Callac pour s’opposer à l’abandon du projet Horizon. Postés devant la mairie, trois d’entre eux ont tenté d’empêcher Danielle Le Men, présidente de l’association « Les Amis de Callac et ses environs », d’entrer dans le bâtiment. Un gendarme est alors intervenu pour la protéger, déclenchant des affrontements entre forces de l’ordre et antifas.


Grenades lacrymogènes, véhicule tagué et endommagé, un gendarme blessé… La bagarre aboutit à l’interpellation de deux antifas, qui seront jugés le 9 mai pour vandalisme. Devant cette décision du parquet de Saint-Brieuc, Bernard Germain ne cache pas son indignation : « Pour ma part, j’ai été convoqué par les gendarmes plusieurs fois, de même que Danielle Le Men et d’autres membres de l’association, pour des faits qui nous sont reprochés sans aucune preuve, se défend-il. Pour des lettres de menaces ou appels téléphoniques qui ne viennent pas de nous, on est convoqué pendant plus de deux heures. Ces procédures s’apparentent à un véritable harcèlement, même si les gendarmes restent courtois et font bien leur travail. » Le porte-parole est vent debout contre ce deux poids deux mesures qui fait la part belle aux antifas : « Lorsqu’ils arrêtent des antifas pour des délits commis devant tous, poursuit Bernard Germain, ils les relâchent et retiennent seulement l’accusation de "vandalisme", sans évoquer les agressions contre les forces de l’ordre. Ces gens-là ont violé la loi à plusieurs reprises, et presque rien n’est retenu contre eux. »

Le porte-parole ne compte pas céder devant ce laxisme. Il a déjà préparé une lettre ouverte adressée au procureur de Saint-Brieuc, que BV a pu consulter. « Ne pas retenir comme charge les violences exercées à l’encontre des forces de l’ordre va envoyer un terrible message à la mouvance des antifas », dénonce notamment Bernard Germain, qui exprime au procureur sa « totale désapprobation ». Un soutien qui n’est sans doute pas de trop pour ces forces de l’ordre une nouvelle fois abandonnées par la Justice au profit d’antifas dont la toute-puissance s'affirme chaque jour davantage.

Marie-Camille Le Conte
Marie-Camille Le Conte
Journaliste à BV

Vos commentaires

25 commentaires

  1. Les Antifas sont financés en sous main par des fonds venant du ministère de l’intérieur tout ça avec vos impôts

  2. Les antifas? Mais ce sont eux les fachos. Ils emplois la force comme le faisaient les fachos d’Hitler en Allemagne dans les années 30. Ils tabassaient tous ceux qui ne faisaient pas le salut hitlérien. La  » nuit de cristal » c’était qui? Et ils se disent antifas? Ils veulent imposer leurs idées par la violence et traitent les autres de fachos?

  3. Etrange , la Bretagne , cette terre chrétienne , qui vote à gauche , et qui est devenu le repaire des islamo-gauchistes et autres zadistes et antifas.

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