Bros, film militant LGBT, fait un flop lors de sa sortie : la faute aux hétéros !

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L’agenda progressiste aux États-Unis poursuit sa course folle : pour la première fois, un grand studio hollywoodien, Universal Pictures, vient de produire un film entièrement homosexuel, avec des acteurs homosexuels, qui jouent des scènes de sexe homosexuel. Bros, que l’on peut traduire par « Frères », est ce que les médias appellent « une comédie romantique gay ».

Sorti le week-end dernier, l’opus a fait un flop, rapporte Le Parisien. Après un investissement de 22 millions de dollars, le film n’a rapporté que 4,8 millions de dollars pour ce premier week-end de projection aux États-Unis et au Canada, se classant au 4e rang du box-office, quand la production espérait 8 à 10 millions de dollars dès les premiers jours.

Le scénariste et acteur de ce film un brin militant, Billy Eichner, ne s’est pas laissé démonter par cette absence flagrante d’enthousiasme public : pas question, quand on est dans le camp du bien, de se remettre en question, de s’interroger sur son art. Il s’indigne sur Twitter : « C’est le monde dans lequel nous vivons, malheureusement. Même avec des critiques élogieuses, […] un CinemaScore A, etc., le public hétérosexuel, surtout dans certaines parties du pays, n’est pas venu voir Bros. Et c’est décevant, mais c’est comme ça. Tous ceux qui NE SONT PAS homophobes devraient aller voir BROS ce soir ! Vous allez vous éclater ! Voir cette histoire particulière sur un grand écran est spécial et puissant, surtout pour les personnes queer qui n’en ont pas souvent l’occasion. J’aime tellement ce film. GO BROS! »

Il n’est donc pas venu une minute à l’esprit de Billy que le concept « comédie romantique gay » est un oxymore parfait. Une comédie romantique, par définition, s’adresse à un public populaire le plus large possible, usant de ressorts dramatiques qui puissent être compris, appréciés et partagés par le plus grand nombre, c’est-à-dire universels. On assiste ainsi, dans le domaine culturel et ici plus particulièrement dans le domaine cinématographique, à une inversion des valeurs : un film qui se revendique communautariste, qui s’adresse et exalte la minorité LGBTQ and Co., devrait être vu par tout le monde. L’inclusion à marche forcée, le loisir obligatoire et soigneusement sélectionné.

Et fort grossièrement, l’artiste militant ressort les ficelles de l’intimidation morale, puisque « tous ceux qui ne sont pas homophobes devraient aller voir ce film ». On aime aussi ce mépris à peine voilé pour « certaines parties du pays » : on imagine effectivement que les rednecks de l’Arkansas ne se sont pas précipités pour admirer ce film auto-référentiel, ce condensé de boboïtude branchée et militante, qui raconte la rencontre entre un animateur de podcast new-yorkais et un avocat.

Ce que l’article du Parisien oublie de mentionner, ce sont les mots du même Billy Eichner, le 24 juin dernier, sur Twitter : « Enlevez vos histoires bibliques haineuses et imaginaires et vos fausses conneries religieuses fictionnelles de nos putains de vie. Allez vous faire foutre. » Chassez le naturel… On appréciera à sa juste valeur l’instinct commercial très sûr d’un artiste qui crache sur son éventuel public et dont la grossièreté est à la hauteur de sa haine antireligieuse.

Bref, le public qui, quand il se déplace au cinéma, recherche en premier lieu non pas une leçon laborieuse de militantisme LGBT mais un agréable moment de détente ne s’y est pas trompé.

Comme l’écrit l’universitaire Hubert Heckmann, dans un entretien au FigaroVox à propos de la littérature, mais cela peut également s’appliquer, dans une moindre mesure, au cinéma : « La soif de vérité et la soif de beauté sont inextinguibles. La production commerciale et l'enrégimentement politique d'un art idéologiquement correct ne pourra jamais apaiser cette soif, ni même la tromper. »

Nul doute que Netflix et autres plates-formes militantes, qui produisent déjà de nombreuses fictions LGBT, s’empareront de cette « œuvre » pour en assurer une certaine rentabilité financière. Là encore, cette « tyrannie culturelle des minorités » tient le haut du pavé. Mais il semblerait que le public résiste encore un peu.

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 06/10/2022 à 15:25.
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Marie d'Armagnac
Journaliste à BV, spécialiste de l'international, écrivain

Vos commentaires

18 commentaires

  1. Il y aura peut-être aussi un « flop » en France pour la fréquentation des salles de cinéma, si les Français se rappellent des paroles de certains artistes lors du covid : « les non vaccinés n’ont qu’à crever ». À qui le tour maintenant? Et, ras le bol de tous ces films de sexe et de violence!

  2. Nul doute que l’on aura envie d’aller voir ce film, bien sous tous rapports selon l’idéologie en vigueur. Le drapeau Arc en Ciel ne fait pas réellement recette, et c’est tant mieux.

  3. Juste une question : le producteur a-t-il prévu de diffuser ce « chef d’œuvre » dans les pays musulmans ?

  4. Finallement ce fantastique réalisateur devrait demander la création d’une loi qui verbaliserait tous ceux qui ne sont pas allés voir son chef d’oeuvre, ce serait tellement plus simple

    • Tout à fait, tout ne tourne pas autour du sexe en permanence! Ils n’ont que ça en tête et veulent transformer une société en vaste bordel! Déjà qu’ils viennent emmerder nos enfants dans les écoles et maintenant on devrait les plaindre! Ce qu’ils ne savent pas ou ne comprennent pas c’est qu’en dépit des sondages bidonnés qui font croire à une large acceptation de la société, nous sommes de plus en plus nombreux, à cause de leur prosélytisme permanent à ne plus pouvoir les encadrer et c’est totalement de leur faute!

  5. Ce scénariste est tellement polarisé par les problèmes d’identité sexuelle qu’il ne conçoit qu’un monde manichéen peuplé d’hétéros forcément hostiles s’ils n’ont pas vu son film, et de gentils homos qui ne sont hélas pas suffisamment nombreux pour faire vivre son type de 7e art. La vérité est que 90% de la population, homo ou hetero, n’en a rien à battre de son film. C’est de l’egocentrisme de croire que le monde gravite autour de ses préoccupations personnelles.

  6. Comment ne comprennent ils pas que les braves gens sensés en ont marre de ce prosélytisme ???

  7. Mais pourquoi la moindre bricole qui sort on appelle ça « Opus » se terme est normalement utilisé pour la classification de la musique et qui veut dire « œuvre » en latin ce machin, n’a absolument rien d’une œuvre. Ca fait l’apologie d’une déviance.
    c’est peut-être pour renforcer la médiocrité de la chose ?
    Remarquez pour être dans ce monde, il faut connaître des inversés de la société. Sinon vous êtes suspect. Nous sommes vraiment à la fin d’une civilisation.

  8. On veut nous faire croire que nous avons une obligation de voir ce film afin que nous devenions tous woke. Qu’il aille se voir ailleurs. Le film fera de l’argent car nos médias en feront l’éloge au nom de l’ouverture à l’autre. Nos écoles projetteront ce film pour les mêmes raisons.

  9. Déjà que dans les pubs on ne nous vend plus de lessives ni de voitures mais, par contre, on a droit à une propagande concernant les minorités avec la promotion des couples mixtes et autres … J’ai ma dose quotidienne, n’en rajoutez pas !

  10. Ces « braves gens » imaginent qu’ils interessent autant le public que les media .
    Réveillez vous les gars , ce n’est pas du tout le cas.

  11. Je me souviens de « la cage aux folles », « Priscilla folle du désert » ou plus récemment « les crevettes pailletées », ces délicieuses comédies qui avaient tellement contribué à l’acceptation de l’homosexualité et même à rendre les gays tendrement sympathiques.
    Les nouveaux militants wokes sont en train de détruire tout le travail de leurs prédécesseurs.

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