Attaque au couteau, à Thiais : au rythme de 120 par jour, elles sont devenues de simples faits divers…

Strasbourg, gare du Nord, Thiais, Luc-en-Provence, Élancourt… En France, sur le seul mois de janvier 2023, on ne compte pas moins de dix attaques au couteau ! Ces agressions à l’arme blanche d’une rare violence, qui ne cessent de se multiplier, sont désormais reléguées à la rubrique des faits divers. Une banalisation – voire un déni – qui en dit long sur l’état social du pays.

Un mois de janvier meurtrier

Nouvelle semaine, nouvelle attaque au couteau… Ce lundi 16 janvier, vers 8 heures, devant les portes du lycée Guillaume-Apollinaire de Thiais (Val-de-Marne), un mineur, connu des services de police pour violences, a attaqué deux lycéens. L’un d’eux, frappé au thorax, a succombé à ses blessures. L’autre, blessé à la cuisse droite, a été transporté à l’hôpital, son pronostic vital n’est pas engagé.

Deux jours plus tôt, à Strasbourg, un homme, d’origine kosovare, armé d’un couteau, a tenté de poignarder des passants au hasard. Un policier hors service, présent sur place, est parvenu à maîtriser l’individu qui aurait ensuite chanté « Allah Akbar » dans la voiture de police. À Paris, le 11 janvier, un individu d’origine libyenne, sous le coup d’une OQTF, a assené une vingtaine de coups à un voyageur, gare du Nord, et blessé cinq autres personnes. À Nice, le 10 janvier, un homme a été retrouvé poignardé dans un parking et transféré à l’hôpital en état d’urgence absolu. Le même jour, en région parisienne, un adolescent de 17 ans a été interpellé après avoir menacé de tuer un jeune homme à qui il demandait une cigarette. Sur lui, les forces de l’ordre ont retrouvé une lame de 10 centimètres. La veille, à Élancourt (Yvelines), une sexagénaire a été grièvement blessée au couteau, « sans raison apparente », alors qu’elle marchait dans la rue. Début janvier, encore, en Essonne, un gérant de bar, aujourd’hui hors de danger, a été victime d’un coup de couteau à la gorge.

Ces attaques se succèdent dans l’indifférence quasi générale. Un moyen d’étouffer l’affaire et de ne pas regarder l’état social du pays en face. Si certaines de ces agressions – comme celle de la gare du Nord – sont, un temps, mises sous le feu des projecteurs médiatiques, les autres, dans leur très grande majorité, font l'objet de simples brèves ou de courts articles dans la presse régionale. Pire : certaines sont mêmes passées sous silence. Ainsi, la terrible agression d’Océane, employée de Lidl dans le Var par un mineur isolé, n’a quasiment pas été reprise. Et ce, alors même que la jeune fille de 24 ans, blessée à l’abdomen, est encore entre la vie et la mort. Ces attaques au couteau, qui suscitaient un certain émoi national, il y a une dizaine d’années, sont aujourd’hui devenues un phénomène banal avec lequel les Français se sont (malheureusement) habitués à vivre.

Insécurité grandissante

Aux portes des lycées, dans la rue ou au bar, le couteau s’est banalisé. Si le motif terroriste est retenu ou exploré dans certains cas, dans de nombreuses autres affaires, l’attaque au couteau a pour cause une futilité : un regard mal interprété, une cigarette, une légère altercation… Tous ces motifs peuvent aujourd’hui mener à une agression mortelle. Chacun se retrouve donc à la merci d’une lame, si facile à se procurer.

L'accélération semble hors de contrôle. Les derniers chiffres produits sur ce sujet (en 2017) font état de 44.000 attaques à l’arme blanche par an, soit près de 120 par jour. Face à ce phénomène, les autorités assurent être en alerte. Mais force est de constater que les efforts restent insuffisants. En 2020, Éric Dupond-Moretti assurait que la France n’était « pas un coupe-gorge ». Trois ans plus tard, le garde des Sceaux tiendra-t-il le même discours ?

Clémence de Longraye
Clémence de Longraye
Journaliste à BV

Vos commentaires

51 commentaires

  1. Macron , Darmanin , réveillez-vous ! Vous devez nous protéger … C’est bien d’un « devoir » de votre part qu’il s’agit . Vous êtes bien les dirigeants du pays , non ? Vous êtes des incapables et des menteurs … L’Histoire vous jugera ./

  2. Dans ma jeunesse, j’étais Boy-Scout et je portais souvent mon couteau-Scout, que j’appelais mon « Bowie », à la ceinture. C’était surtout un outil multi-usage que j’utilisais dans le grand jardin de ma grand-mère.

  3. Nous avons pas mal de problème avec certains issus de cette immigration tant voulue par nos politiques et au même moment notre très CHER président donne de l’argent aux pakistanais : 360 millions tout de même, pas plus utile en FRANCE pour la justice ou la police par exemple ?????

  4. Il faut interdire les couteaux, comme il a été fait pour les armes des français ( de souche) des fonds de greniers..Et vendre tout prédécoupé en petits morceaux comme chez les chinois

  5. Dans la Nature, toutes les plantes sont en « compétition » pour se nourrir ! … Pourquoi en serait-il autrement pour l’espèce « humaine » ?
    macron, s’il retournait dans l’anonymat, ne resterait pas 2 jours sans « subir » la loi de la société …
    Certains « élus » seraient plus proches de la réalité ( agression et autres difficultés de vie ( achats du quotidien / soins ) s’ils avaient pris un coup de couteau par inadvertance « d’une chance pour la France » …
    Quelle est « le profil » du gamin de 16 qui a été poignardé ? Quel est « le parcours » de celui qui a tué à coup de couteau un jeune de son âge ? … Le « vieux » de 70 ans était déjà « exposé » à la vindict publique en quelques heures ! … Non pas qu’il était excusable MAIS pourquoi ces différences de « traitement médiatique » ?
    A écouter la « sinistre de la culture », il va être temps de se poser des questions sur « la libre pensée » en FRANCE ! … Faudra t-il lui rappeler à cette brave personne ? ! …

  6. L’islam, comme le facisme, la pègre et le nazisme, méprisent la faiblesse et ce n’est pas en tendant l’autre joue qu’on va les désarmer!

  7. Dans mon enfance, tout le monde avait un couteau de poche et il s’en servait pour toutes sortes de bricolages – bateaux en écorce de pin, pétoires de sureau – ou pour des jeux de plantage dans une motte de terre. Maintenant, c’est devenu un objet culturel de plus en plus répandu comme une arme pour infliger le « sourire Kabyle », oubliant que les kabyles sont les descendants des chrétiens romains réfugiés dans les montagne pour fuir l’invasion arabe et que kabyle veut dire « j’abjure », comme me le rappelait un ancien vicaire général de Constantine.

  8. Macron considère sans doute que toutes ces attaques sont les dégâts collatéraux inévitables à l’immigration
    dont il est un chaud partisan, indispensables aux desseins de ceux qui le mandatent

  9. Darmanain à interdit à tout citoyen d avoir un couteau (meme tout petit) ou même une petite bombe lacry sur lui. Visiblement, une fois encore, ça ne marche pas…comme d habitude, emmerder les honnêtes gens ne règle pas le problème que generent les malhonnêtes…

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