Un succès fou ! Appels au boycott, concerts de casseroles, manifs et hurlements lors de la sortie du ministre de la Santé François Braun à Langon, près de Bordeaux, rassemblement devant les mairies à l’appel de La France insoumise et d’Attac : jamais propos plus fade d’un président de la République n’aura suscité tant de bruit.

Le Président s’est contenté, dans son allocution télévisée de ce 17 avril au soir, d'un service après-vente minimum. Au diable les manifestations ! La réforme entrera en vigueur à l’automne, explique-t-il. « Ces changements étaient nécessaires. » Point final. Il n’avait pas le choix, nous répète le monarque, qui ne dit évidemment rien de la contrainte européenne devant laquelle il court. La vérité n’est pas entière. Une fois de plus, le prestidigitateur Macron tente de faire sortir de son chapeau un lapin de Pâques - question de saison. Mais le tour ne prend plus. Parfois, on espère vaguement. « Cette réforme est-elle acceptée ?, lance-t-il sur le ton du mauvais comédien payé pour faire la blague. À l’évidence, non. Nous devons en tirer tous les enseignements. ». C'est-à-dire, aucun.

Du chapeau n'émerge point de colombe… Les Français sont en colère contre le travail qui ne paye plus, contre la hausse des prix, contre la déferlante migratoire, contre la retraite, mais voilà, il y a « cette indépendance française et européenne ». C'est-à-dire ? Si vous avez compris, c’est qu’il s’est mal exprimé, comme disait l’autre. Des mots vides de sens, il en a pour tout le monde. Macron propose de « retrouver l’élan de notre nation ». La nation, pour les électeurs du RN ? Il en appelle à cette « idée de justice ». Un faux sucre pour la gauche. Il a hâte d’en finir, le Président. Avec les retraites, avec cette intervention télévisée devant prompteur, avec ces Gaulois querelleurs. Mais il faut bien emballer le poisson. Alors, il lance cette idée : trois grands chantiers. Des chapitres fourre-tout où on jette les rares succès d’une présidence-naufrage, les défis à venir sur lesquels on ne fera rien et quelques mots qui clignotent. Cela donne en vrac, dans le chantier sur le travail, les bons chiffres du chômage (où la France reste pourtant à la traîne de l’Europe), l'éternelle réforme des lycées professionnels, les rendez-vous avec les syndicats (dont lesdits syndicats ne veulent pas entendre parler) et cette envolée lyrique sur les usines qui ouvrent « dans les vallées », tout cela dans une écologie de rêve. La France de Macron, hors-sol, hors des réalités.

Lorsqu'on a franchi les bornes, il n'y a plus de limites, disait Alphonse Allais. Alors, Macron ressert les vraies-fausses embauches de policiers et de magistrats. Le Président le plus immigrationniste de l’Histoire de France le promet : il va contrôler l’immigration illégale tout en accueillant mieux les immigrés légaux. Bien sûr. L’école, le système de santé, tout cela va aller mieux, vous allez voir. Le Paradis pour demain, et mieux encore. On se pince. On a des doutes, figurez-vous. On demande des preuves. Alors, Macron sort sa carte maîtresse : il avait promis de rebâtir Notre-Dame de Paris en cinq ans ? Personne n’y croyait. « On va le faire », dit-il. Oui, grâce aux grandes entreprises donatrices, celles de Bernard Arnault et de François Pinault entre autres. Merci patron ou merci Macron, qui brandit Notre-Dame de Paris mais laisse les églises de France s’écrouler, voire les aide à mourir ?

Notre mondialiste échevelé reparle d’un « élan national » avant que le Premier ministre ne livre sa feuille de route… « National » : le mot a dû lui écorcher les lèvres. Il se donne cent jours, et pas un de plus. Diable ! Après six ans de désastre, cent jours… Et après cela, après ces cent jours, si le résultat n’est pas au rendez-vous ? Si Macron n’a toujours rien fait sur le dossier migratoire, s’il ne s’est pas attaqué à l’omniprésence de l’Etat qui étouffe ce pays, si cet « élan national » vendu par l'ennemi juré de la nation française se transforme en déroute, partira-t-il à Sainte-Hélène rédiger ses mémoires ? Cela, du moins, aurait une certaine allure, mais Macroléon le tout petit a encore du travail : il reste des pans de France à détruire, des campagnes à peupler d'immigrés, des centaines d'églises à écrouler. Au son des casseroles.

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 18/04/2023 à 22:46.

16421 vues

17 avril 2023 à 21:57

Partager

La possibilité d'ajouter de nouveaux commentaires a été désactivée.

107 commentaires

  1. lunaire, dément, on ne sait quoi dire. Après les Ségur de la sant, le beauvau de la sécurité, les états généraux de la justice, le grand débat, la convention citoyenne sur le climat, etc, etc, et nous remet le couvert avec les chantiers, chantier des urgences, mais d’abord il faudrait des soiganants et des lits, le chantier du progrès là il fallait l’inventer, quand au chantier du travail qui arrive après la réforme des retraites c’est énorme comme débilité.

  2. Macron : le seul homme qui n’a pas besoin de faire tourner ses bras pour faire du vent.
    Bon, maintenant, ça commence à bien faire. Les Français ont besoin d’un vrai président et lui, il lui faut un placard.

    1. Placard, c’est très gentil. On penserait plutôt à un établissement spécialisé. Si les psychiatres reconnaissent l’abolition de son jugement. Sinon ce pourrait être Clairvaux ou Tulle ….

  3. Merci B.V. Merci M Baudriller, Mme Cluzel, merci à toute votre équipe pour vos analyses courageuses d’informations incontestables.
    Merci d’aider la France Libre à combattre sans relâche ce cynisme odieux et honteux, osé sur des propos viciés de la macronie.
    Ce Pouvoir est asservi aux mondialistes européistes immigrationnistes wokes, les destructeurs de la France dans le seul intérêt personnel de M Macron qui se rêve président de l’Europe, c’est à dire représentant obéissant de la finance mondiale malhonnête, et quin’en à strictement rien à faire de la France .
    Résistons !

  4. Il est sidérant de voir combien de fois dans ses discours il prononce les mots de « il faudrait plus de ceci, plus de cela » ou parfois il change « davantage de ceci, davantage de cela » ! Rien que des mots, rien de chiffré, aucun plan pour y arriver…
    Seul chiffre, le nombre de force de l’ordre, mais à quoi cela va-t-il servir si les délinquants et les OQTF sont immédiatement remis dans la nature ?
    Et comment va-t-il faire pour y arriver avec l’équipe de bras cassés qui l’accompagne ?
    Encore un discours creux et sans aucun intérêt.

  5. Le « Camelot » de service présentant son catalogue de la France idyllique !! En résumé , du « Foutage de gueule » !!

  6. Franchement vous y avez cru à un revirement de position de ce pauvre monsieur Macron ?
    C’est bien une preuve que les syndicats ne font que ralentir les affaires mais ne les stoppent pas !
    Tant qu’on ne prendra pas des institutions de l’état en otage rien n’y fera.

    1. Vous employez le mot pauvre. C’est vrai que si l’on avait pas la rage au ventre, on serait pris de pitié pour lui, tant on le sent prisonnier de ses illusions, de son narcissisme, de sa folie.

  7. Nous n,avons pas écouté ni regardé ce petit monsieur JE ..ne voulant pas gâcher la soirée ..et le paradis avec lui ..impossible .mais les feux de ‘l’enfer l,attendent .bravo aux concerts des casseroles .

  8. C’est lassant d’entendre un âne braire, alors permettez-moi de vous lasser gentiment amis de BV en brayant ceci : « paroles, paroles, paroles ». C »est, pour aujourd’hui en tout cas, mon dernier mot !

  9. Le blablabla habituel; des promesses, il en fait depuis six ans, on voit le résultat. Des embauches ? pour remplacer ceux
    qui partent à la retraite! Les Urgences, le problème sera vite réglé…. avec qui? Les professeurs absents? tous remplacés… Quel merveilleux pays allons nous avoir!

  10. Hier soir en excellente compagnie avec nos amis et voisins , autour d’un bon plat mijoté et d’excellents vins ,personne n’a évoqué cet instant magique où notre Conducator délivrait sa vérité à travers l’écran large d’une Tv qu’on ne regarde quasiment plus , hier soir on avait simplement oublié le numéro de cirque perpétré par ce …bip bip . Et à la lecture du compte rendu lu dans BV , nous avons eu bien raison d’ignorer cet intermittent de pitoyables spectacles élyséens qui ne font plus rire du tout .

  11. Après l’enfer de Dante, voici l’Enfer de Macron, qui comme chacun sait est pavé de bonnes intentions. Le seul intérêt est qu’il est assorti d’un ultimatum de cent jours, qui se terminera probablement par un Waterloo. Madame Borne se réjouit d’avoir obtenu un sursis, mais dès le journal de France Inter du matin on est mis au parfum : pénurie de molécules abortives, concerts de casserole feux de poubelles et émeutes dans Paris, inflation galopante et charge de la dette, et sur le plan international, ce n’est pas mieux : guerre civile au Darfour, sécheresse en Espagne, réouverture des centrales à charbon en Allemagne et eaux polluées en Inde, qui concernent un milliard et demi d’habitants. Tout cela sur fond de guerre en Ukraine, de réchauffement climatique et de cybercriminalité ! A quand l’état d’urgence ?

  12. hier soir j’ai boycotté la TV, mais d’après vos comptes rendus, Pinocchio 1er à joué sa ènieme comédie, il a encore bien enfumé les français, mais je pense que ça ne prend plus, et que la contestation n’est pas fini ! ça va un moment de prendre les français pour des imbéciles , attention au retour de manivelle !!

Les commentaires sont fermés.