Alexandre Langlois : « C’est une fête nationale sans fête et sans Français ! »

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Pour ce 14 Juillet, dans plusieurs villes de France, des opposants aux mesures annoncées par Emmanuel Macron se sont rassemblés pour protester. Échauffourées et affrontements avec les forces de l'ordre ont eu lieu.

Réaction d'Alexandre Langlois au micro de Boulevard Voltaire. L'occasion d'évoquer avec lui l'exception des membres de police et gendarmerie qui échappent à l'obligation vaccinale.

https://soundcloud.com/bvoltaire/alexandre-langlois-169185557

 

Actuellement, des échauffourées ont lieu entre la police et les manifestants avec, en ligne de mire, le pass sanitaire et les vaccinations obligatoires à terme. Cela crispe la population. Comment vivez-vous cette fête nationale ?

 

C’est une fête nationale mais sans les Français. Nous avons eu la chance d’avoir le défilé, mais il n’y a quasiment pas de feux d’artifice tirés en France, ce soir. C’est un jour de fête sans fête et sans Français.

On peut comprendre la colère des gens, mais quelle que soit l’utilisation de la violence, cela n’aboutit à rien. En revanche, il y a des voies de recours légales à la suite du discours d’Emmanuel Macron notamment, car les vaccins sont en cours d’expérimentation. Quand un État veut imposer quelque chose, la moindre des choses est qu’il soit responsable derrière.

Il y a deux choix justes : soit vous vous vaccinez comme vous voulez et vous êtes responsable de vos actes, soit le vaccin est obligatoire et c’est nécessaire pour votre santé et non pas pour aller au restaurant ou au cinéma, dans ce cas l’État est responsable. Malheureusement, les Français sont un peu échaudés avec ce qu’il s’était passé avec le vaccin H1N1 : l’État avait dit que pour les cas particuliers où il y avait des difficultés, les gens seraient indemnisés. Or, ceux qui ont été victimes collatérales du vaccin H1N1 ont subi neuf ans de procédure avec des indemnisations dérisoires. Donc, ça ne donne pas confiance, tout comme les liens entre les pouvoirs publics et des laboratoires pharmaceutiques, comme dans l’affaire du Mediator.

Les gens ont besoin de transparence pour faire des choix éclairés.

 

 

Selon vous, la question se situe au niveau de la liberté d’être informé convenablement.

 

Le discours ambiant, aujourd’hui, est pour ou contre le vaccin, mais la vraie question est de pouvoir se faire un choix éclairé car nous avons une vaccination soviétique proposée par Emmanuel Macron, alors que la vaccination est un acte médical qui doit être personnalisé. Par rapport à une pathologie, on doit être orienté vers tel ou tel vaccin, chaque cas est particulier.

 

Le pass sanitaire et un problème de libertés publiques car c’est une violation du secret médical. Quand Christophe Castaner dit que les Français attendaient ce coup de pression pour aller se faire vacciner, dans le Code pénal, cela s’appelle de l’extorsion. On menace quelqu’un de ne pas avoir une vie normale et de vivre en apartheid, selon la définition du Larousse, sinon vous devez lever la protection d’un secret médical.

Aujourd’hui, nous avons un État capable de ficher nos opinions politiques, syndicales, religieuses, spirituelles, philosophiques, et maintenant, il demande la violation du secret médical. Où cela va-t-il s’arrêter ? L’OMS et l’ONU ont dénoncé le fait que certains pays se servaient de la crise sanitaire pour décréter des mesures liberticides et autoritaires.

Nous avons, aujourd’hui, l’autorité de l’État qui fait de l’autoritarisme, sans pour autant gérer la crise sanitaire de façon convenable pour soigner les malades.

 

La police et la gendarmerie ne sont pas concernées par la vaccination obligatoire alors qu’ils sont au contact de la population.

 

S’il y avait eu une logique dans la gestion de cette crise de la part du gouvernement Macron, cela se saurait ! Ce n’est pas pour rien qu’il y a des dépôts de plainte au niveau de la Cour de justice de la République sur cette gestion kafkaïenne. Il peut y avoir des erreurs, des changements d’appréciation en fonction des évolutions scientifiques, mais là, c’est du n’importe quoi, au-delà de tout ce que l’on peut imaginer.

Il y deux choses à noter. Quand les policiers avaient besoin de masques dans les lieux confinés ou les interventions rapprochées, les masques n’était pas utiles. Quand il y a eu les masques en stock, ils sont devenus obligatoires au moment où la pandémie baissait. On a toujours été à contretemps de ce qu’il fallait faire.

Puis les policiers et les gendarmes ont été mis dans les professions prioritaires pour la vaccination, mais à ce moment-là, il n’y a pas eu de doses de vaccin.

Il faut que les gens puissent être responsables en fonction de leur état de santé, de leur âge, de leur pathologie, et non en fonction d’une profession, ça n’a aucun sens. La question est de savoir quels policiers et gendarmes il est nécessaire de vacciner. Une fois de plus, on prend le problème à l’envers.

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Alexandre Langlois
Secrétaire Général du syndicat de police VIGI

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