En dépit de l’appel au calme des autorités et du déploiement de quelque 2.500 soldats, des pilleurs ont continué à attaquer hangars et magasins dans plusieurs villes du pays. Ces violences font suite à l’incarcération de l’ancien président Jacob Zuma, condamné pour outrage à la Justice, relate l’AFP.

Centres commerciaux et distributeurs de billets pillés

Le bilan des violences en Afrique du Sud est monté, mardi 13 juillet, à 72 morts, a annoncé la police. « Le nombre total de personnes arrêtées s’élève à 1.234, tandis que le nombre de décès s’élève à 72 », principalement dans des bousculades lors de pillages de hangars et magasins dans plusieurs villes du pays ou bien dans « des explosions de distributeurs automatiques de billets et des fusillades ». Dépassées par l’ampleur des événements, les forces de l’ordre dénombrent 27 personnes tuées dans la province du KwaZulu-Natal (est) et 45 dans le Gauteng, où se trouve Johannesburg.

L’agitation a gagné les quartiers pauvres de Johannesburg où le moteur de la colère est alimentaire et économique. En effet, les restrictions sanitaires imposées fin juin, durant la troisième vague de Covid-19, ont fait disparaître les petits boulots et les moyens de subsistance des plus pauvres. Depuis la pandémie, le chômage a atteint le taux record de 32,6 %.

Le pays est en proie à ces violences depuis le 9 juillet, au lendemain de l’incarcération de Jacob Zuma, condamné à 15 mois de prison ferme pour « outrage » après avoir, à plusieurs reprises, refusé de témoigner dans le cadre d’enquêtes sur la corruption d’État pendant sa présidence (2009-2018).

 

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14 juillet 2021 à 18:10

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