Alep, 2e ville de Syrie, est tombée aux mains d’islamistes soutenus par Erdoğan
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Conséquence du grand jeu géopolitique au Proche-Orient et de l'offensive d'Israël contre le Hezbollah et l'Iran, mais aussi de la guerre en Ukraine et de la période de transition aux États-Unis, le régime syrien de Bachar el-Assad vient de perdre, quasiment sans résistance, la grande ville du nord de la Syrie, Alep, ce vendredi 29 novembre.
C'est une coalition d'opposants au régime de Bachar el-Assad qui est entrée dans Alep, d'où ils avaient été chassés à la fin 2016 par les troupes gouvernementales appuyées par l’aviation russe et des milices pro-iraniennes, notamment le Hezbollah libanais. Samedi matin, la plus grande partie d’Alep était passée sous le contrôle des rebelles, qui se sont emparés de nombreux bâtiments gouvernementaux comme le gouvernorat, le siège de la police et des prisons.
Cette prise éclair est le résultat d'une offensive lancée, il y trois jours seulement, par l'armée dominée par les islamistes radicaux de Hayat Tahrir Al-Cham (HTC), l’ancienne branche d’Al-Qaïda en Syrie, au pouvoir dans la province d’Idlib. La ville, rapidement encerclée, n'a pas opposé de résistance, les troupes syriennes ayant fui dans la panique.
Le rôle majeur de la Turquie d'
Cette reprise de la guerre civile en Syrie s'explique par le jeu du président turc Erdoğan qui a, selon les observateurs interrogés par Le Monde et Le Point, dû donné son feu vert à ces groupes rebelles islamistes financés par Ankara. Erdoğan a saisi l'occasion créée par le cessez-le-feu au Liban, entre l’armée israélienne et le Hezbollah, après deux mois de guerre qui l'ont considérablement affaibli.
Alep aux mains des islamistes : panique dans la population
Le nouvel homme fort d'Alep serait, selon Le Point, « Ahmed Hussein Al-Chara, alias Abou Mohammed al Joulani, son nom de guerre. Cet ancien djihadiste d'Al-Qaïda et de l'État islamique d'Irak fonde le Front Al-Nosra en 2012 puis, en 2016, rompt officiellement avec Al-Qaïda pour créer HTS, groupe salafiste djihadiste qui prend le pouvoir dans la province d'Idlib, au point d'y constituer un petit émirat, vivant des trafics transfrontaliers et des exactions de ses miliciens. »
Cette reprise de la guerre à Alep a provoqué la panique dans la population, notamment au sein de la minorité chrétienne. Un Alépin interrogé par Le Monde confie : « Les gens sont terrifiés. Alep a déjà vécu dans l’isolement au plus fort du conflit. Les habitants entendent les sons de la guerre. Ce qui se passe les renvoie à des souvenirs noirs. »
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39 commentaires
On s’étonne ensuite que les terroristes islamistes arrivent en masse en Europe occidentale en passant par la Turquie …. Pays membre de l’Otan avec la bénédiction des Américains , cocufiés par Erdogan y compris la commission Européenne et sa duchesse qui alimentent le Sultan par milliards d’euros ….
J’ai été a Alep il y a 30ans,magnifique ville,très bonne entente entre chrétiens et musulmans,aucun problème,mais Erdogan veut rétablir l’empire Ottoman,ainsi que dans d’autres pays UE.
Encore et toujours cet Erdogan à l’affût d’un mauvais
coup !!!
Je rends quotidiennement grâce à Dieu de ne pas m’avoir fait naître dans des terres dites d’islam (en fait satanistes) qui me font penser que Sartre avait raison de dire que » L’enfer c’est les autres ».
Le nouvel homme fort d’Alep serait, selon Le Point, « Ahmed Hussein Al-Chara, alias Abou Mohammed al Joulani, son nom de guerre.
Que le dernier ferme la porte!!!
Des braises presque éteintes qui se rallument , la turquie très certainement mais l’oncle sam n’est certainement pas absent , comme toujours quand il y a conflit dans le monde , il est présent d’une façon où d’une autre .
Et il veux faire partie de l’Europe ?.
Votre analyse de cette situation complexe est partielle.
Certes, la Turquie d’Erdogan appprte un soutien aux milices djihadistes qui se sont repliées dans le nord ouest de la Syrie.
Vous omettez de mentionner que ces milices, comme d’autres sévissant près de Palmyre, n’ont cessé de n=bénéficier du soutien des Etats-Unis dont une garnison détient la zone pétrolifère de l’est de la Syrie qu’elle exploite illégalement.
Vous occulktez égelement le rôle d’Israël qui, dès 2014, a apporté une aide occulte aux milices islamistes cherchant à renverser le régimle syrien (en soignant poar exemple les djihadistes blessés). Depuisplusieurs mois, l’aviation israéiienne biomabrbe des positions de l’armée syruenne afin de faciliter la progression des islamistes ; elle a détruit les communications entre le Liban et la Syrie afin de couper tout lien entre les deux pays.
Le trêve conclue au Liban n’est qu’une pause qui devrait permettre à Israël d’engager avec le soutien des anciens d’Isis, Al Neasra, etc…une opération qui lui permettrait d’abattre enfin le régime syrien, le dernier (faible) bastion de résistance dans cette région martuyre après les destructions de l’Irak et de la Lybie, la mise au pas de l’Egypte…
En conclusion, Erdogan n’est que le pion d’un vaste échiquier.
Alors qu’Israel lutte contre les islamistes : sunnites à Gaza et chiites du Hezbollah au Liban, alors que les américains bombardent régulièrement les islamistes à Dar EZ Zor à l’est de la Syrie, vous affirmez sans vergogne que l’attaque d’Alep a été aidée par Israël et les USA. C’est complètement aberrant et ne fait que refléter votre possible hostilité personnelle aux États Unis et à Israël.
comme quoi les soignants sont aussi complices ( à leur corps défendant, bien sûr..!)
Certes Bachar el-Assad n’est pas le plus démocrate des dirigeants mais faut-il se réjouir de sa chute probable très prochainement ? Les dictateurs sont remplacés par pire qu’eux ou par le néant.
Regardons froidement ce que sont devenus l’Iran, l’Irak et la Lybie et, finalement, n’y a-t-il pas matières à se dire que ces tyrants étaient ce qu’il y avait de mieux, ou de moins pire, pour leur pays et la stabilité du monde ?
Et de quel droit la Turquie se permet d’intervenir ? Pourquoi cette ingérence serait-elle mieux que d’autres ? Pourquoi cette guerre serait-elle plus justifiée que d’autres ?
Le résultat est que la Syrie va s’islamiser à la mode afghane, est-ce mieux pour les syriens et le monde ?
Vous avez raison. Bachar el-Assad est loin d’être un bon chef d’état mais au moins il protège les chrétiens des massacres perpétrés par les musulmans. La Syrie est un pays laïc et si on laisse faire cet état deviendra un Irak bis. En effet depuis que Sadam Hussein a été écarté du pouvoir par des gens qui pensaient que ce pays laïc était dirigé par un type pas très sympathique (Amnesty international entre autres) le pays est devenu un état islamique qui n’a rien à envier à l’Afghanistan et c’est ce qu’Erdogan souhaite pour la Syrie. La Turquie d’Attaturc n’existe plus, ce dangereux personnage d’Erdogan a tout détruit. Je ne peux plus aller en Turquie et dire ce que je veux alors qu’il y a encore 20-25 ans ce pays était merveilleux de tolérance et d’accueil. En Syrie on doit conserver absolument le gouvernement en place et ne pas voir dans ces djihadistes des petits anges venus apporter Paix Amour et Tolérance, c’est exactement l’inverse Guerre Haine et Répression qui seront accompagnés par les éternelles persécutions de tous les opposants à la charia. Alors je pense que le peuple syrien préfère garder son chef d’état même si il est arrivé au pouvoir en 1963 après un coup d’état. Demandez au Iraniens si le shah n’était pas préférable aux ayatollahs, demandez aux irakiens si Sadam n’est pas regretté, demandez aux afghans si la vie n’était pas plus douce avant que les Usa viennent mettre les talibans au pouvoir. Je ne comprends toujours pas pourquoi on regarde toujours ces djihadistes comme des libérateurs, l’occident a beaucoup à apprendre avant de considérer l’islam comme une religion d’Amour et de Paix, demandez à Boualem Sansal ou à Salman Rushdie ou aux persécutés musulmans des imams sanguinaires
Entièrement d’accord